Élémentaire, mon cher !

Sherlock-Holmes-007Le mythe de Sherlock Holmes demeure vivace plus de 100 ans après : deux très bonne séries TV perpétuent sa légende. L’une, anglaise, situe l’action à Londres et transpose assez habilement les romans et les personnages originaux au 21ème siècle, le détective est notamment un très bon expert des technologies de communication et les met au service de ses enquêtes. L’autre, curieusement, se situe à New York, l’intérêt en est la relation avec Watson, qui est une femme, devenue sa collaboratrice après avoir été sa « marraine de probation » au sortir de sa cure de désintoxication. Les enquêtes sont d’intérêt inégal, mais l’ensemble fonctionne plutôt bien.

arton252Curieusement, je suis venu très tard à Sherlock Holmes, et essentiellement par le biais de pastiches. Dans Arsène Lupin contre Herlock Sholmes, le détective anglais est certes efficace, mais régulièrement ridiculisé par notre gentleman-cambrioleur national. Les dialogues sont succulents :

« – Wilson, ne tournez pas la tête… peut-être sommes-nous suivis ; en ce cas, agissons comme s’il ne nous importait point de l’être… dites donc, Wilson, donnez-moi votre avis : pourquoi Lupin était-il dans ce restaurant ?

Wilson n’hésita pas.

– Pour manger.

– Wilson, plus nous travaillons ensemble, et plus je m’aperçois de la continuité de vos progrès. Ma parole, vous devenez étonnant.

Dans l’ombre, Wilson rougit de plaisir […] »

The_Seven-Per-Cent_SolutionL’autre excellent pastiche, c’est « La solution à 7% », de Nichols Meyer, où Sherlock Holmes quitte Londres, suivant une fausse piste élaborée par Mycroft Holmes, son frère, et Watson, pour aller à Vienne, chez le Docteur Freud, où il sera désintoxiqué de son addiction à la cocaïne (une solution à diluée à 7%). L’enquête parallèle, conduite par ailleurs, est tout-à-fait intéressante et un excellent film en a été tiré -malgré son titre peu engageant- : «Sherlock Holmes attaque l’Orient Express». Ce n’est donc que par la suite que je suis retourné vers les romans originaux.

 Ma venue tardive vers ce personnage, donc, est essentiellement en lien avec mon intérêt pour l’histoire de Jack The Ripper et la Londres victorienne de la seconde moitié du 19ème siècle. Ville assez sordide dans certains quartiers, au demeurant. Le quartier de Whitechapel, notamment, avait une réputation de vrai coupe-gorge. Il en reste un très bon film : « From hell », à la mise en scène excellente et très évocatrice. Un autre film, bien fait également, mais dans une Londres assez édulcorée, mélange fiction et réalité : « Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur ».

Pour finir cette note en musique, et puisqu'on parle de l'Angleterre victorienne, ce petit extrait…