Disquaire day

DiscdayAujourd’hui, c’est le « Disquaire day », et la météo quasi-estivale devrait inciter le chaland à partir à la recherche d’objets rares et vyniliques noirs mesurant 30 cm de diamètre… Le marché du 33 tours a connu un petit rebond ces dernières années, et voilà qu’on nous annonce que ce marché de niche –en volume, les ventes restent marginales : une hausse de xx% à partir d’un petit nombre ne donne pas forcément un très grand nombre  :mrgreen: – constitue un événement presque majeur !

LPDGGC’est marrant, cette nostalgie… Certes, le 33 tours était un bel objet, certes, sur une très bonne platine très bien régléece qui nécessite un minimum de savoir-faire, malgré tout, et coûte nettement plus cher qu’un modeste lecteur de CD-, un 33 tours neufs procure un vrai plaisir à l’écoute –mais pas supérieur à un CD sur un bon lecteur : les qualités et les défauts de l’un ou l’autre ne sont pas les mêmes, tout simplement, mais en termes de stricte fidélité, le CD est largement plus fidèle car plus neutre-. Mais il s’use à une vitesse remarquable et perd donc aussi vite ses qualités acoustiques, et c’est un produit horriblement cher par rapport à un CD, qui s’use beaucoup moins et ne voit pas ses qualités altérées au fil du temps : ça marche, ou ça ne marche plus… Reste le cas de la pochette, et là, en effet, il n’y a pas photo !

Quant aux 33 tours actuels, c’est juste une petite arnaque : les remastering utilisés sont les mêmes que ceux utilisés pour les rééditions CD, et, pour le coup, la comparaison entre les deux est assez cruelle pour le vinyle, même bien mis en oeuvre : en écoute aveugle, les résultats sont impitoyables… Nostalgie, quand tu nous tiens…

Néanmoins, avec tout ça, j’irai quand même faire un tour en curieux : ils braderont peut-être les CD, qui sait ???

C’est le medium qui est important !

GramoDeccaPendant que, chaque dimanche, Gilsoub remonte le temps en musique avec les grands moments du Top 50et on a le droit d’en rire et de se moquer de nos folles années-, j’ai eu la chance et le privilège d’entendre cet engin qui vous est montré en image…

C’est très vieux –cliquer sur l’image pour la voir en grand– : l’engin -de marque Decca- est sorti pour la Noël 1934, je pense qu’aucun lecteur de ce blog n’était né à l’époque ! Et bien, curieusement, en ces temps de recherche de la plus haute fidélité possible, de lecteurs numériques et de musique « dématérialisée » –le terme est hautement discutable, à mon avis…-, ça reste absolument surprenant et musical. Tout se joue, en fait, dans le médium : en dessous de 200 Hz, il n’y a quasiment plus rien, ni au-dessus de 4000 Hz. Par contre, ce qui est restitué est stupéfiant, sur des 78 tours en bon état : le piano, les voix, les petits ensembles à cordes sont magiques ! Evidemment, pour un gros orchestre, c’est plus délicat. Mais, vraiment, ça vaut le coup d’oreille !

Hier, jolie playlist pour agrémenter une journée assez pluvieuse…

Playlist04042015

C’est le bagne !

berryer-presentationLecture intéressante, au gré d’une recherche qui m’y a incidemment conduit, hier soir, d’un opuscule en ligne vite lu : « Sept mois au bagne », d’un illustre inconnu, Henry-Marie-Pierre BERRYER, qui y fut gardien pendant une courte période. Il s’agit de la retranscription d’un texte manuscrit et joliment illustré par l’auteur. Celui-ci en livre un récit brut,  assez bien écrit et construit, dans un style relativement plaisant. A l’époque de l’écriture de ce petit livret, le débat, en métropole, était engagé quant au maintien d’un déportation vers le bagne dans « les colonies ». Néanmoins, le texte passa quasi-inaperçu dans ce contexte, d’autres plumes bien plus prestigieuses ayant pris part au débat -et notamment le journaliste Albert LONDRES-.

L’auteur, pour ce qu’on en sait –c’est à dire pas grand-chose, et un moteur de recherche ne vous en apprendra guère plus– était dessinateur, et employé initialement comme géographe militaire. Il fut pour un temps membre de « la pénitentiaire » –et, visiblement, semble bien mieux instruit que les surveillants « garde-chiourme qu’il dépeint-, d’où il fut assez rapidement renvoyé pour cause de maladie officiellement, d’esprit plutôt rebelle officieusement. C’est durant cette période qu’il fut affecté comme gardien au bagne de Guyane, où il ne resta que sept mois, entre 1929 et 1930, période suffisante pour qu’il en soit profondément dégoûté –et rapatrié, malade, vers la métropole-….

Si vous avez une petite heure devant vous, c’est instructif, vraiment !

En avril, ne te découvre pas d’un fil…

… mais le premier du mois, dépose des poissons partout ! Tout d’abord, la pêche aux hoax m’a permis de trouver la meilleure « fausse info » de ce jour, que je vous livre ici : on y croirait presque !!!
Puis, en guise de poissons, donc, puisque ce jour le veut : un reste d’un fond d’écran très beau et gentiment sonore, qui égaya mes longues soirées devant l’ordinateur il y a une bonne douzaine d’années.. Très reposant à regarder et à entendre !

Poissondavril2015