2016 : la liste s’allonge

2016 se poursuit comme elle avait commencé, et, dimanche, on apprenait la mort d’Alan Vega qui est venue allonger la liste des musiciens disparus… Il n’était ni très connu, ni très médiatisé, préférant les voies ingrates de l’underground à celles d’une exposition grand-public trop crue. Et comme l’approche de sa musique n’était pas des plus simples –elle s’avère inclassifiable, tant son répertoire était à la fois varié et, quelques part, erratique-, ça n’aide pas à construire une carrière vraiment populaire.

J’avais eu la chance de le voir en concert ici, dans une petite salle quand il en existait encore une : public plutôt clairsemé, sonorité médiocre, mais concert épatant malgré tout. C’était il y a longtemps –plus de 30 ans, assurément-, et je n’avais pas suivi outre mesure le déroulement de sa carrière, ses disques étant à mes oreilles moins bons et moins intéressants que ses prestations scéniques, marquées par une belle énergie et une voix dont il faisait à peu près n’importe quoi, pourvu qu’elle serve l’expression.

Playlist « Aimez-vous Brahms ? »

Sagan_BrahmsLa parution du roman de Sagan : « Aimez-vous Brahms… » provoqua pour l’oeuvre de ce compositeur un engouement populaire en France, dans les années 60, paraît-il.

Pourtant, il me semble qu’il demeure relativement mal connu dans notre pays, hors quelques « tubes » rencontrés ici ou là au travers de quelques publicités, et, plus particulièrement, le mouvement lent de la troisième symphonie, facilement repérable –Gainsbourg s’en servit pour construire la chanson Baby alone in Babylone pour Jane Birkin : ça y est, vous l’avez dans l’oreille ?-.

Brahms_portaitOn en garde par ailleurs, le souvenir d’un gros et vieux monsieur barbu, alors même que de très nombreux portraits que l’on possède du musicien le présentent plutôt jeune, glabre et svelte : certaines images passées à la postérité ont la vie dure !

Quoi qu’il en soit, c’est un des « grands musiciens » que je connais le plus mal pour ma part, et j’ai bien du mal à l’apprécier sur la durée. La playlist de ce jour constitue donc les limites du tolérable pour mes oreilles –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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J’écoute toujours avec beaucoup de plaisir ses deux concerti pour piano, vraiment excellents –bien que cette version du 1er concerto soit très particulière-, mais ses symphonies me semblent déjà moins intéressantes –de la même époque, je préfère largement Bruckner dans le répertoire symphonique-, et je connais mal ses oeuvres pour piano, qui recèlent de vraies beautés pourtant –cf.l’extrait ci-dessous-, faute d’une fréquentation insuffisante sans doute… Et vous, aimez-vous Brahms ?

Les drôles d’aléas du concert !

La musique se vit principalement en concert, même si, à la maison, c’est difficile de faire entrer un orchestre pour soi tout seul !

Beethoven_PianoHeureusement, certains albums sont enregistrés lors d’événements plus ou moins mémorable, et ces enregistrement apportent parfois un supplément d’âme, mais aussi d’autres surprises : parfois, des erreurs d’inattention, des sauts de mémoire, ou simplement des erreurs de doigts chez les pianistes qui entraînent des fausses notes. Ce n’est pas grave en soi, puisque que pour entendre une fausse note, il faut que les autres autour soient bonnes !!! De plus, quand elles s’inscrivent dans la continuité ou le feu d’un discours, elles peuvent passer inaperçues si l’on pas pas fixé l’oeuvre dans ses oreilles ou qu’elles ne sortent pas totalement de la ligne mélodique ou du champ harmonique.

Pour le coup, le premier extrait est joué de manière exacte, même s’il s’agit d’une version –live à Vienne des années 80– que je n’apprécie pas outre mesure : c’est un peu lourd et engoncé à mes oreilles. Mais c’est joué sans erreur de doigts, et vous pourrez vous mettre le court extrait de cette oeuvre très célèbre dans les oreilles.

Le second extrait, lui, provient d’une version enflammée, enregistrée en concert à Prague en 1958. Un piano de feu, bien complété par un orchestre clair et vif. Vous pouvez commencer par entendre le même court passage de piano solo, la réponse de l’orchestre, puis la reprise du piano, et là…

C’est assez formidablement « à côté » pour sauter même aux oreilles les moins aguerries ! Faites l’essai, et vous entendrez : vous ne pouvez pas ne pas entendre ! J’ai failli en tomber de mon fauteuil à la première écoute… Au demeurant, cette version est beethovénienne en diable, et nettement préférable, à mes oreilles, à la précédente.

Playlist estivale, la suite

C’est toujours l’été malgré la pluie et les petits 16° de ce matin… La playlist du jour est également estivale, avec un détour par la Provence et la Séville, dans un très beau CD, d’un chef qui profita sans doute plus que tout autre –à l’exception notable de Karajan– de l’apparition du CD pour enregistrer de nombreux disques avec son orchestre de Montréal, durant une idylle qui tourna court –il est désormais quasiment persona non grata là-bas, mais on s’en fiche un peu, ce qui reste de cette époque est vraiment d’une belle et constante qualité, et dans des prises de son généralement formidables, comme en atteste l’extrait proposé ci-dessous…-.

FranceNordSudPour le reste, le sud n’est clairement pas ma destination favorite, je ne descends quasiment plus jamais –sauf obligation professionnelle– en-dessous d’une ligne qui irait du Territoire de Belfort au Morbihan, c’est vous dire… Nonobstant, la chanson de Nino Ferrer est superbe et justement passée à la postérité.

L’été, c’est aussi la saison des festivals, dans tous les domaines, et je ne voudrais pas me priver des deux témoignages présentés ici ! –Cliquer sur l’image pur la voir en plus grand-.

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Playlist « Franche rigolade » !

Petit moment de détente bienvenu, avec cet opéra-bouffe vers lequel je n’étais pas revenu depuis des lustres, mon ancienne version Plasson –un de mes premiers CD– ayant disparu… Je l’ai prêtée à je ne sais plus qui il y a fort longtemps, et elle n’a jamais retrouvé le chemin vers son étagère !

Entre-temps, j’ai eu l’occasion de voir cette oeuvre cocasse à l’opéra –au moins deux fois-, avec toujours beaucoup de plaisir : c’est drôle, gouailleur mais assez fin, très bien écrit tant au niveau du texte que de la musique, gentiment ironique à l’encontre du 2nd Empire –une période plus contrastée de notre histoire qu’on ne l’a souvent dit, riche à la fois en réussites, souvent éludées, et en échecs, souvent exacerbés-.

LaBelleHelene

Je ne résiste pas à vous en proposer un extrait fort célèbre, accompagné de ses paroles –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur le lecteur pour l’écouter-.

Chanson de saison

Image_soleilCelle-ci est vraiment adaptée à la météo du moment, entre canicule et grosse chaleurs malgré quelques énormes gouttes d’eau –de grêle ?– ponctuelles !
Ajoutons que ce soir, mes congés commencent gentiment –ce qui veut dire que je ne vais au bureau qu’en cas d’urgence vraiment urgente, que je peux télé-travailler à la maison et que je reste joignable au cas où…-.

Bref, c’est été, et c’est la chanson, extraite d’un très chouette album,  qui le dit ! ENJOY !

Playlist en attendant une finale

footLa journée a débuté très tôt, et, en attendant la finale de ce soir –by the way, j’ai cherché en vain, mais non : il n’y a pas de « petite finale » à l’occasion de l’Eurofoot, et donc, pas de troisième officiel, mais de toute manière, à la fin, c’est l’Allemagne qui aurait gagné… ou pas !-, il faut passer très agréablement le temps !

J’ai donc fabriqué cette très agréable playlist, qui tourne actuellement dans la maison –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et admirer cet algorithme de couleurs !

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Débuter un dimanche matin dès l’aube et avant même le lever du soleil par l’écoute du Parsifal, de Wagner, c’est peut-être une drôle d’idée, mais ça vient très avantageusement remplacer n’importe quelle messe dominicale, et le message spirituel est, au demeurant, assez similaire, puisqu’on parle de Graal et de rédemption dans cet opéra –il y a même du pain et du vin, apportés par des choristes, cf. l’extrait ci-dessous : play it loud !!!-, au limite du chuchotement parfois. Belle version, très plastique, que celle-ci, assez difficile à trouver désormais cependant.

Le disque de Shostakovich est sorti tout récemment, il fait partie d’un mini-projet « Under Stalin’s shadow » dont le premier volet proposait une fort belle 10ème symphonie du compositeur par les mêmes artistes –un orchestre de premier plan et un tout jeune chef à la belle aura médiatique, déjà-.

Le Fleetwood Mac –sur une idée de Sardequin– est un best of, et ne contient donc presque que des titres majeurs d’un groupe dont la carrière peut se diviser en deux périodes très distinctes en fonction de sa composition –personnellement, je préfère la première moitié, dite anglaise, bien plus blues, que la seconde, sans doute plus racoleuse, et dite américaine-.

Le vrai joyau, je le garde pour la fin : s’il ne vous fallait qu’un seul disque des sonates pour piano de Beethoven -ce qui est en soi une drôle d’idée, tant on ne saurait se contenter d’une seul…-, c’est celui-ci que je vous recommanderais sans aucune hésitation.

De l’avantage du post-traitement des fichiers RAW

J’ai pris un peu de temps, ce matin, pour commencer à traiter les photos des vacances de l’an dernier ! Mieux vaut tard que jamais…

Il s’agit, le plus souvent, d’ajustements plus ou moins marqués sur la balance des blancs, la saturation et l’équilibre des couleurs. Généralement, ces ajustements sont très modérés, sauf dans le cas de photos difficiles, comme sur l’exemple ci-dessous –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– : une photo, prise de très loin, du sommet de la Colonne de la Grande Armée à Boulogne, laquelle mesure 50 mètres de haut, avec un 450mm correct mais pas excessivement lumineux non plus, dans des conditions de lumière plutôt moyennes qui plus est.

PosttraitementRAW

Le fait de shooter en RAW –format brut– permet de retravailler ces photos sans aucune perte, et il me semble que le résultats obtenu, à partir d’un cliché moyen, est désormais plus que satisfaisant quant à la récupération des détails.

Avec tout ça, lest temps que j’affûte mes yeux pour les prochaines vacances !

Détournons de vieux proverbes -et de vieilles images-

Et à la fin, c’est toujours l’Allemagne qui gagne ? Ah ben non, pas cette fois-ci, au grand dam du sélectionneur allemand, qui s’amusait pendant le match à poser pour le peintre…

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A ton avis, que pense-t-il à ce moment-là : 1. « Ach ! Schrecklich ! » 2. « Ich weiss es wird einmal ein Wunder geschehen ! » 3. « ich wusste nicht dass ich so schön war ! » ?

Jamais deux sans trois ? Si le proverbe dit vrai, la France est en mesure de gagner son troisième Eurofoot, puisqu’ils gagnent tous les 16 ans : 1984, 2000… 2016 ?

Qui vivra verra… Attendons donc dimanche soir ! Dans cette attente,  de vieilles chansons populaires ont été détournées par Erik Satie : sauras-tu les reconnaître dans l’extrait ci-dessous ?

Playlist seconde chance, encore -et encore raté-

Brendel_SchubertLe concept a déjà été révélé plusieurs fois : il s’agit de redonner leur chance à des albums qui m’ont plu un jour que j’ai achetés un jour, mais que je n’écoute quasiment plus jamais, parce que je ne les aime plus –soit parce que j’ai trouvé nettement mieux ailleurs, soit parce que mes goûts ont évolué, soit parce que l’offre pléthorique les relègue au rang des enregistrements désormais oubliables-.

Le CD du jour, rangé de longue date dans cette catégorie « réappréciation en attente », bénéficie de longue date d’une réputation très positive auprès de la critique spécialisée, et lors de sa parution à la fin des années 80, le marché n’était pas encore saturé de ces très belles oeuvres, très faciles d’accès,et que l’on peut aisément recommander au mélomane néophyte.

A l’époque, Alfred Brendel jouissait d’une énorme réputation dans le répertoire propre à l’école de Vienne –Haydn, Mozart, Beethoven– et j’avais acheté ce disque les yeux fermés –d’autant que j’avais un vieux 33T de Beethoven plutôt pas trop mal, mais c’était du Brendel de jeunesse, plus aventureux, ce que j’ignorais un peu à l’époque-. Ce fut, dès le début, une vraie déception ! Je connaissais mal ce pianiste, et cela ne m’a jamais donné l’envie d’en connaître beaucoup plus : voilà un son bien sec, une architecture passablement torturée, une sonorité assez terne et parfois bizarre… Je dois dire que près de trente ans plus tard, je n’ai pas beaucoup varié dans mon appréciation, et que ce disque va rejoindre pour les prochaines années l’étagère des CD ratés à mes oreilles : il y rejoindra la pire intégrale des sonates de Beethoven, par le même pianiste –pour le coup, je n’ai jamais compris l’aura dont elle bénéficiait et j’ai bien du mal à l’appréhender-.

Quant à savoir ce qu’il en sera dans trente ans, c’est une autre histoire !