Playlist « Vieux rogatons »

Aujourd’hui, ce ne sont que de très anciens enregistrements qui ont résonné à travers la maison, mais qui restent encore assez largement audibles de nos jours pour des oreilles un peu exercées à la chose, et même appréciables pour leurs qualités, au-delà de l’aspect purement documentaire…

Le plus ancien, consacré au concerto pour violon de Sibelius, date de 1929, c’est d’ailleurs le tout premier enregistrement consacré à cette oeuvre.
Elgar dirigeant ses propres oeuvres –cf. extrait en fin de notule– officia à la tête de multiples orchestres anglais durant presqu’une décénnie –1926-1935– pour réenregistrer une partie de ses oeuvres –les premiers enregistrements, acoustiques, et non électriques comme ceux écoutés ce jour, sont nettement plus difficiles à supporter, et les enregistrement se passaient selon des conditions vraisemblablement assez acrobatiques, comme le montre l’imagette de droite…-.
Le Tchaïkovsky de deux des musiciens les plus célèbres –Toscanini et Horowitz– est un peu plus récent –1941– et, pour finir, le très beau concerto pour violon de Mendelssohn a été enregistré par Decca en « full frequency range recording » en 1949 et bénéficie d’une prise de son nettement plus « moderne » : de la bonne mono. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Tous trois émigrés aux Etats-Unis, Heifetz, Horowitz et Toscanini firent des carrières stratosphériques et ont été les musiciens les mieux payés avant-guerre, avec des cachets que l’on jugerait indécents de nos jours. Seul Karajan, après-guerre, bénéficia de la même carrière de premier plan.

Si chacun des solistes s’inscrirait encore, de nos jours, parmi le gratin des solistes de la scène classique, il est curieux d’entendre, outre l’évolution stylistique –portamentos nombreux, intonations parfois un peu douteuses sur les trait les plus difficiles, cohésion d’ensemble parfois imparfaite…– les énormes progrès réalisés par les orchestres depuis cette époque pas si lointaine. N’importe quel orchestre « provincial » serait au moins au niveau des orchestres bien plus prestigieux d’avant-guerre – du fait, principalement, d’une élévation du niveau de formation des musiciens d’orchestre, d’une part, et d’une connaissance sans cesse approfondie des répertoires abordés d’autre part-.

Playlist autour de la note bleue

Depuis tôt ce matin, j’écoute une playlist résolument orientée « Blues et ses avatars », autour de quatre excellents albums, tous très recommandables, et qui donnent à entendre de jolies envolées guitaristiques, et notamment celles de Duane Allman, brillant à la slide guitar –avec bottleneck positionné sur l’annulaire, ce qui est assez rare-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ce qui me vaut de très belles choses, à l’instar de l’extrait proposé ci-après !

Je reste toujours étonné de l’inventivité de ces musiciens, qui rivalisent de créativité pour perpétuer et renouveler cette musique fondée sur ne principe finalement très simple, voire frustre à ses origines et dans ses formes initiales…

Playlist entre déceptions et belles réussites

Cette playlist entamée fort tôt en tout début de matinée –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– commence par une sérieuse déception.

J’avais toujours entendu et lu beaucoup de bien de Sir Clifford Curzon, pianiste anglais qui débuta sa carrière peu avant la seconde guerre mondiale, pour l’achever au début des années 1970. J’ai donc emprunté ce petit coffret à la médiathèque, pour m’en faire une idée. On y trouve notamment du très joli Mozart et un Schubert avenant.
Pour le reste, la confrontation avec les grands concertos du répertoire me laisse sur ma faim : notamment, le premier concerto pour piano de Brahms, dans la première version que le pianiste en enregistra –il paraît qu’une autre version est légendaire, j’ai un peu de mal à l’imaginer– m’a fait penser à la fable de La Fontaine « La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf ».
Il en va de même avec la sonate de Liszt, plutôt claire et très chamboulée parfois, et j’ai été franchement très déçu par les « Variations Eroica » de Beethoven, complètement bizarres et heurtées rythmiquement et vraiment loin de mon idéal. En définitive, les critiques anglais sont aussi chauvins lorsqu’ils parlent d’artistes locaux que les critiques français lorsqu’ils parlent d’artistes français…

Du coup, pour me remettre les oreilles à l’endroit, je suis retourné aux mêmes variations par Emil Gilels, admirable d’abattage et beaucoup plus engagée. Il est curieux de constater que le pianiste russe se montrait un architecte très patient dans les sonates de Beethoven, mais joua toujours les différentes séries de variations sur des tempi rapides et avec une phénoménale virtuosité, sans jamais sacrifier la construction.

L’autre souvenir d’une relative déception est ce live des Cure à Saint-Malo, en 2005. J’y étais, j’avais assez peu apprécié le concert, du fait d’un son très médiocre et d’un public relativement aviné et agité. Le groupe, en quatuor à l’époque, n’avait plus de clavier, et, malgré tout l’immense talent de Porl Thomson à la guitare –cliquer sur l’image tte de droite pour la voir en plus grand-, cette absence se fait parfois cruellement ressentir. Le concert fut filmé partiellement par Arte, et permet enfin d’entendre la guitare acoustique, essentielle sur l’extrait ci-dessous : en vrai et d’où j’étais, on ne l’entendait pas du tout…

Là encore, il a fallu me remettre les oreilles à l’endroit, avec un autre concert d’un tout autre genre, oscillant entre blues et jazz-rock avec cet excellent concert « pirate » de Mick Taylor dans un « café » de Philadelphie, en 1987. Soutenu par un très bon groupe -un bassiste de feu notamment-, le guitariste s’y révèle particulièrement brillant et inspiré, et le disque est excellent malgré un son seulement correct…

Playlist sans queue ni tête

En ce jour de fête nationale, j’aurais pu concocter une playlist visuellement « bleu-blanc-rouge », par exemple, ou n’écouter que des musiciens français de l’époque révolutionnaire –ce qui ne serait pas si simple que cela, en l’état de pauvreté de ma discothèque en la matière…-.
Mais, comme je me suis levé très tôt, j’ai laissé faire mon instinct matinal, ce qui donne cette playlist sans queue ni tête… –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La curiosité principale en est la version dite « de Hambourg » de la première symphonie de Mahler, qui date d’avant la révision finale de l’oeuvre, et comporte un mouvement supplémentaire, « Blumine », inséré entre les actuels deuxième et troisième mouvements, ainsi que quelques modifications instrumentales mineures.
La version écoutée, que Mahler dénommait encore, à cette époque « un poème symphonique en forme de symphonie », se caractérise par ailleurs par des tempi plutôt vifs et un traitement clair et léger, qui inscrit cette symphonie dans une perspective beaucoup moins sombre et post-romantique que d’habitude : c’est très intéressant, d’autant que c’est l’orchestre de la radio de Hambourg qui interprète cette « version de Hambourg » !

Le reste est beaucoup plus traditionnel, avec même un « tube de plage » de mes années adolescentes, encore que les « Années de pèlerinage » de Liszt ne soient pas d’un accès si facile si l’on n’aime pas le grand piano.
La version du jour, en tout cas, rend parfaitement justice à ce corpus d’oeuvres oscillant entre poésie et pyrotechnie –normal en ce jour de feux d’artifice– dans une magnifique perspective sonore –cf. l’extrait sonore proposé ci-dessous– et s’avère peut-être, en définitive, la plus belle enregistrée à ce jour –au-delà des pièces éparses parfois enregistrées, l’oeuvre intégrale ne dispose pas d’une discographie si pléthorique, et encore moins dans des prises de son satisfaisantes-.

J’ai complété ma panoplie de vacancier !

Derrière ce titre écliptique se cache l’achat, hier et en occasion, d’un nouvel objectif 55-300, qui vient se substituer, pour le quotidien, au 70-300 que j’utilisais jusqu’alors. Le nouveau est en « état exceptionnel », il n’a servi que moins de dix fois à son ancienne propriétaire et comme il est relativement ancien dans la gamme du constructeur –mise sur le marché en 2010– en ces temps d’obsolescence programmé, il a forcément pas mal décôté depuis sa sortie il y a 7 ans –même s’il reste toujours en vente dans le circuit officiel, son prix neuf a également un peu chuté-. –Cliquer sur l’image pour voir en plus grand ce joli caillou-.

Cela faisait longtemps qu’il me faisait de l’oeil, et j’avais déjà envisagé son achat il y a plusieurs années, mais je reportais cette décision en raison d’autres priorités, puis je m’étais orienté vers le 70-300 dont je vous ai déjà parlé, acheté, celui-ci, pour une bouchée de pain pour cause de liquidation totale ! L’occasion, décidément, fait le larron, dans les deux cas !

Du coup, dans un premier temps, je vais sans doute revendre ou donner le Nikon 55-200 dont je n’aurai plus l’usage. Quant au 70-300, qui n’a pas démérité, je vais le conserver, dans un premier temps, pour la fonction Macro très pratique qu’il propose, et qui est absente sur ma nouvelle acquisition. Mais, pour les longues balades, il restera à la maison : comme il n’est pas stabilisé, l’utilisation des plus longues focales nécessitait utilisation –et donc le transport– d’un trépied, ce dernier étant plutôt lourd et encombrant. Mon sac de photographe est déjà suffisamment plein et pesant pour repas rajouter, chaque jour, une charge supplémentaire. Ce nouvel achat va contribuer à l’alléger.

C’est en effet tout l’avantage du nouveau Nikon 55-300 : il dispose d’une stabilisation qui, d’après ce que j’ai pu en tester rapidement, semble très performante ! A moi les jolies photos de vacances !

Une ville -encore- à l’honneur

Depuis dimanche, le classement de Strasbourg au patrimoine mondial de l’humanité s’étend à ce que l’on appelle ici « La Neustadt« , à savoir l’extension de la ville hors de ses limites initiales par les Allemands, durant la période 1870-1918.
Le centre-ville historique et la cathédrale –tout le quartier qu’on appelle ici « La Grande-île »-, étaient déjà inscrits au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1988.

Cette extension du centre ville vers le nord-est et le Rhin forme un ensemble architectural cohérent de 90 hectares, longtemps raillé par les habitants, qui y voyaient d’abord essentiellement la trace d’une architecture wilhelminienne un peu grandiloquente –mais très pratique, et proposant un niveau de commodités inconnues dans les constructions françaises de l’époque-.
C’est dans ce quartier qu’on retrouve l’opéra, le Palais de justice et le palais universitaire, notamment. Des bâtiments plutôt cossus et majestueux, bordant de larges avenues qui redessinent la ville et l’étirent vers la frontière.

Il s’agit d’ailleurs de l’ensemble architectural allemand de cette époque le mieux conservé, puisque les grandes villes d’Outre-Rhin furent largement bombardées –et partiellement ou totalement détruites– par les Alliés durant la seconde guerre mondiale.

Au travers de cette extension, l’ensemble du patrimoine désormais classé permet de mettre en évidence de fort jolie manière les traces du passé géopolitique si particulier de Strasbourg, ville de rencontre de multiples influences européennes.

Le retour du roi

Garry Kasparov, affectueusement surnommé « L’ogre de Bakou », revient, au moins ponctuellement, vers le jeu d’échecs qu’il avait abandonné pour se lancer dans la politique, ce qui ne lui a guère réussi dans son pays et lui a même valu quelques jours d’emprisonnement et autres brimades, dans un état où le statut d’opposant est loin d’être simple…

Dernier vrai génie du jeu non nourri à l’intelligence artificielle, dont il accompagna et favorisa l’émergence, son retour fait d’autant plus sensation qu’il sera opposé à la jeune garde des joueurs actuels, qui ont tous appris à jouer en mobilisant cette forme d’intelligence.

Son jeu plutôt agressif et tourné vers l’offensive, fondé sur l’intuition et une préparation théorique qui, à l’époque, allait très au-delà des standards alors connus, résistera-t-il aux assauts de ces plus ou moins jeunes pousses prometteuses ?

L’événement se déroule à Saint Louis, aux Etats-Unis, dans le cadre d’un tournoi de « Blitz » –parties rapides– et il promet d’être intéressant ! L’an dernier, lors d’un match exhibition, il avait littéralement écrabouillé, lors d’une partie rapide, le n°2 mondial, Wesley So, totalement dépassé par l’agressivité et les intuitions de l’Ogre de Bakou –qui avaient aussi déstabilisé ponctuellement les commentateurs de la petite vidéo ci-dessous, un peu pantois semble-t-il devant cette performance !-. Sans doute ce format de parties rapides lui convient-il mieux, à 54 ans, pour exprimer son talent resté unique dans le monde des échecs.

Ventilons un iMac…

En temps « normal », c’est à dire quand la température dans mon bureau est de l’ordre de 19 à 20°, lorsque je lance l’ordinateur, sa température interne est de l’ordre de 28-29°, puis s’élève progressivement pour se fixer autour de 40°, température rarement dépassée, sauf en cas de charge lourde sollicitant beaucoup le processeur.

Ces derniers jours, il fait si chaud dans toute la maison que l’ordinateur, dès son lancement, dépasse déjà les 30° puis voit sa température augmenter rapidement, franchir allègrement le mur des 45° et s’accroître encore… –Cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand-.

Du coup, je travaillé un peu moins silencieusement que d’habitude, puisque j’ai préféré mettre les ventilateurs en fonctionnement plus rapide et que, donc, je les entends –un peu, et quoi qu’il en soit beaucoup moins que n’importe quel PC que je connais– tourner en permanence.

Playlist pour temps de canicule

La température caniculaire qui règne ici n’est pas propice aux longues écoutes concentrées… Il fait excessivement chaud depuis hier, et cela ne devrait pas s’arrêter avant, au mieux, ce week-end ! Du coup, entre limonade glacée et citronnade on the rocks –même pas envie de bière, ça n’étanche pas assez la soif…-, chacun essaie de survivre tant bien que mal, sachant que chaque geste équivaut à un litre perdu en sueur, à peu près… En ville, la température atteignait 38° à certains endroits, ce qui fait beaucoup ! Vivement les vacances au frais –c’est pour bientôt, mais j’aurai l’occasion d’en reparler d’ici là-.

Le port de la cravate, un peu obligatoire aujourd’hui –alors que je n’en mets plus que très rarement désormais– était juste pénible ! Idem pour les déplacements en voiture, d’autant que la climatisation de la mienne vient de rendre l’âme très inopinément et que je n’ai pas encore eu le temps de la recharger… Un voyage en four, en quelques sortes !

Du coup, en rentrant, c’est une playlist ne demandant pas trop d’efforts que j’ai rapidement élaborée –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-et dont je profite durant la rédaction de cette brève notule.

Ce qui n’empêche pas qu’elle comporte au moins une vraie rareté, longtemps quasi-inaccessible en France : je vous laisse deviner de quel titre il s’agit ! Ça vous permettra de gagner une jolie récompense, le cas échéant ! Pour le reste, c’est plutôt bien diversifié, alternance entre du très connu, du très vivifiant et de nombreux extraits de concerts.

Inutile de détailler cet ensemble, composé de nombreux petits bijoux –la longue version de « Every breath you take » est quand même excellente, portée par la batterie claire et dynamique de Stewart Copeland-.

Playlist couleurs criardes

C’est l’été, et les couleurs vives de sortie un peu partout atteignent même la playlist de ce soir : que des albums aux couleurs criardes ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les sonorités de ces albums, au demeurant, sont assez différentes, mais bien marquées dans tous les cas. Ça commence avec un vieil album de Carlos Santana, que je n’avais plus écouté depuis des lustres, vraisemblablement, et qui n’a pas si bien vieilli que ça –il date de 1970 et suivit la prestation remarquée du groupe lors du festival de Woodstock-. Son morceau le plus populaire est une reprise plutôt réussie, dans une veine vaguement latino, d’un titre blues de Peter Green : « Black Magic Woman ». Cette reprise est d’ailleurs bien plus connue que l’original, et c’est, à mes oreilles, le meilleur morceau de l’album.

Bien ensuite « Cheap Thrills » de Janis Joplin et son premier groupe, « Big Brother and the Holding Company », groupe à vocation psychédélique lors de sa création. A dire vrai, je n’ai jamais trop accroché à cet album non plus, malgré son aura quasi mythique –et, d’une manière générale, Janis Joplin n’est pas vraiment ma tasse de thé-, mais, une fois de temps à autre, j’apprécie malgré tout de le réécouter.

L’album « Acid Eaters » des Ramones est un album de reprises de standards des années 60 que le groupe a unifiées à sa sauce. C’est souvent efficace et bien réalisé, mais sans que l’on aille au-delà d’un sympathique hommage –l’approrpiation des chansons proposées reste relativement sommaire malgré tout-.

Enfin, le live de Procol Harum avec les choeurs et l’orchestre symphonique d’Edmonton est tout simplement excellent, et certaines chansons sont magnifiées par cet accompagnement très bien intégré au discours. En particulier, « In Held Twas In I », très longue chanson séquentielle de près de 20 minutes, y gagne une vraie intensité. Le meilleur moment musical de cette chaude soirée !