Playlist pour aborder l’automne

Ici, la météo s’oriente délibérément vers un ancrage automnal : chute de feuilles et de pluies, couleurs virant au rouge et or, température frisquettes du petit matin… C’est cependant très joli lorsque le ciel n’est pas complètement bouché ! L’entée dans le week-end s’annonce sous le signe d’une playlist entamée au petit jour, avant le lever du soleil, et me vaut une déception et bien des satisfactions par ailleurs ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La déception, c’est l’album consacrée aux oeuvres pour piano et aux concertos pour piano de Ravel par Samson François, dont on peut lire un peu partout qu’il fut un très grand interprète du compositeur et que ces disque sont légendaires : c’était peut-être vrai au concert, mais au disque, je reste dubitatif : j’ai dû passer à côté de la légende, pour ma part…
En tout cas, je trouve cela « bien sans plus », avec beaucoup d’idiosyncrasies, un jeu extrêmement heurté et assez pauvre en couleurs –question de prise de son, peut-être ?-… Il faudra que je retente ultérieurement, je viens seulement d’avoir ce petit coffret et sans doute nécessite-t-il un temps d’apprivoisement. Quoi qu’il en soit, à ce jour, je préfère quasiment toutes les autres intégrales de l’oeuvre pour piano de Ravel qui trônent sur les étagère de ma discothèque –avec une mention spéciale pour celles de Pascal Rogé et de Steven Osborne-.

Je ne vous présenterai pas outre mesure l’album « Live And Dangerous » de Thin Lizzy, j’en ai déjà fait mention assez souvent ici : l’un des très grands disques enregistré en concert, avec une set-list vraiment bien construite et des chansons souvent attachantes, jouées avec punch et lyrisme.

Généralement, mon rapport à Chopin est à peu près aussi problématique que celui que j’entretiens avec Mozart… Pour autant, j’aime assez sa sonate pour violoncelle, et le disque envisagé ce jour, outre qu’il propose une très belle version, permet également d’entendre la non moins belle sonate pour violoncelle et piano n°2 de Mendelssohn, si joliment écrite.

A contrario, la musique pour piano du compositeur polonais m’ennuie assez vite, sauf lorsque je trouve un pianiste capable de m’y intéresser : c’est le cas du jeune –à l’époque– et bouillonnant Ivo Pogorelich, qui se montre très personnel dans ces « Préludes », mais sait me les rendre intéressants et plus que supportables en leur apportant beaucoup de substance et de contrastes –le toucher et la sonorité du pianiste sont magnifiques-, très loin de certaines interprétations un peu mièvres ou moins musclées que j’ai pu en entendre ici ou là.

Playlist avec un D

Après une longue journée laborieuse et comme toujours à cette occasion, c’est une playlist sans histoire et sans thématique particulière à laquelle je m’adonne pour débuter la soirée : le titre de chacun des albums retenus pour agrémenter mes oreilles commence par la lettre D. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On commence avec « De l’amour, du lard ou du cochon ? » de Thiéfaine –1980-, album de transition entre ses deux premiers albums et « Soleil cherche futur », qui inaugura un nouveau style musical, beaucoup plus rock et moins orienté « chanson française ». ici, on se situe clairement dans un entre-deux, l’évolution musical est sensible, mais pas encore marquée. Ce disque contient en outre quelques pépites drolatiques, dont l’extrait proposé ci-dessous.

Don’t You Worry About Me » de Joey Ramone –2002– est très vite devenu un classique, d’autant qu’il s’agit d’une publication posthume, Le chanteur étant décédé quelques semaines auparavant. A mes oreilles, l’un des plus beaux albums de la décennie 2000, prodigieux d’énergie et de bonne humeur malgré les circonstances -Joey Ramone était déjà très malade et se savait condamné à court terme au moment de son enregistrement-.

« Dirty Works », des Rolling Stones 1986-, est le mal-aimé de leur discographie : enregistré à un moment de fortes tensions entre Mick Jagger et Keith Richards, l’album n’est pas si indigne qu’on l’a souvent dit, sans non plus atteindre des sommets vertigineux. Quelques titres sont vraiment bons, mais, surtout, l’ensemble est saccagé par une prise de son épouvantable, typique de ces années-là, avec une batterie vraiment enregistrée très en avant, qui rend l’écoute difficilement supportable !

Enfin et a contrario, « Disintegration » –1989– est régulièrement considéré comme l’une des très grandes égalisations de The Cure, à juste titre me semble-t-il ! De magnifiques textes, servis par des mélodies inspirées et invariablement plaisantes. Un doux parfum nostalgique embaume l’atmosphère de ce magnifique disque.

Une playlist qui me permet de retrouver mes deux groupes préféré, que demander de plus ?

Un live tonique et revigorant !

L’album, qui contient 3 CD et présente une grande partie du répertoire de feu Téléphone, est sorti vendredi –qui donc a dit que je n’écoutais que de vieux rogatons ?– et, très honnêtement, il est absolument jouissif ! J’avais eu l’occasion de voir quelques images de leur tournée mais n’avais pu me rendre à leur concert lorsqu’ils sont passés ici… Ce triple-album et le très bon documentaire TV d’hier soir me le font presque regretter ! –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.

On entend en effet une joie de jouer ensemble réelle et communicative, mais aussi une liberté dans l’interprétation bien plus grande qu’à l’époque de leurs concerts sous leur autre nom, resté célèbre.
Visiblement, trente ans de métier en plus, la maîtrise d’autres genres plus variés –notamment chez Jean-Louis Aubert– au gré de l’évolutions de leurs carrières respectives et une sorte d’amitié retrouvée permet aux deux guitaristes de développer une complicité vraie et une complémentarité bien plus grande qu’auparavant. Le batteur reste performant et percutant, le nouveau bassiste est très bon, bien meilleur que la bassiste originelle –les lignes de basse ne sont guère plus complexes, la musique ne le demande pas, mais s’avèrent plus variées– et le son est bien meilleur que dans l’horrible –soniquement parlant– « Téléphone : Le Live ». L’énergie, quasi juvénile par moments, est toujours là, sans la lassitude des dernières apparitions du groupe dans sa forme première.

Bref, c’est comme avant, en mieux… Une très bonne surprise, qui m’a rajeuni, l’espace d’un instant, de trente ans !

Playlist « So British » once again…

Alors que les négociations UK-UE semblent de poursuivre dans une grande difficulté, construire une playlist de musiciens Anglais sans  y glisser Purcell, Handel ou Elgar, ce n’est pas si difficile ! Même si, en définitive, ce n’est pas aussi passionnant ! J’aurais même eu « en stock » quelques autres albums –Ketèlbey, Stanford, Locke…– pour compléter une playlist entièrement « classique » et venir remplacer le très beau disque des Kinks, archétypique des groupes anglais, mais comme je l’aime beaucoup et qu’il restait dans mon thème, je n’ai pas hésité à le garder : il faut varier les plaisirs –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’occasion d’entendre des oeuvres que l’on n’a quasiment aucune chance d’entendre en concert dans nos contrées. De Holst, hormis « The Planets », il ne reste que peu de choses inscrites au répertoire des orchestres non-anglais, et, en écoutant ce disque, servi par un très grand chef un peu oublié de nos jours, on peut le regretter.

A contrario, la musique étale et presque sans tension de Ralph Vaughan Williams gagnerait sans doute à être entendue en concert, ça peut être assez beau à être vu jouer. Au disque, ça semble parfois un peu longuet, malgré l’apparition ponctuelle de beaux thèmes et belles mélodies, portés par des alliances de timbres très agréables.
A ce titre, la musique de William Walton me semble plus constamment intéressante –cf. le petit extrait ci-dessous-, car bien plus dynamique et plus contrastée. De surcroît, la très belle version du jour bénéficie d’une excellente prise de son, ce qui aide encore à apprécier ce bel album.

Un robot pas à jour !

Parfois, l’intelligence artificielle et les robots font preuve de « bêtise » et, surtout, d’absence totale du plus élémentaire discernement.
Ainsi, chaque année depuis 5 ans au moment de la rentrée scolaire, la boutique en ligne la plus célèbre me rappelle d’acheter des manuels scolaires de seconde, parce qu’un jour, j’en avais commandés pour mini-Nain, qui, à cette époque, entrait effectivement en seconde.

Cela étant, le robot doit penser qu’il est spécialement peu performant scolairement –or, depuis, il a eu son Bac brillamment, puis un BTS et s’oriente vers une poursuite d’études en université ou dans une école d’ingénieurs…– et qu’il a donc quintuplé cette classe, puisqu’il me recommande systématiquement les mêmes manuels depuis cette date…

Il reste encore quelques progrès à faire en la matière. Etonnamment, les recommandations musicales qui me sont proposées sont autrement plus pertinentes et résister à la tentation bien plus difficile ! Ma wishlist s’allonge déraisonnablement –même si je reste assez raisonnable pour ne pas céder…-.

Playlist avec un C

Les journées laborieuses passées à circuler beaucoup sont peu propices à mûre réflexion pour choisir tranquillement une playlist longuement mitonnée… Les playlist alphabétiques entamées précédemment restent une solution commode pour faire rapidement la joie de mes oreilles rapidement et efficacement.
Celle du jour est logiquement consacrée à des albums dont le titre commence par la lettre C et couvre une petite période s’écoulant entre 1979 et 2007. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

De manière un peu plus détaillée, on trouve donc :

Jacques Higelin – Champagne pour tout le monde. 1979. La chanson-titre « Champagne » fut l’un de ses plus gros succès, le reste est assez oubliable à mon goût…

Neil Young – Chrome Dreams. II 2007. Il s’agit-là de la date de parution officielle de l’album, mais certaines chansons sont bien  plus anciennes –notamment l’extraordinaire « Ordinary people », un de ses titres les plus époustouflants; 18:33 de musique assez torturée supportant l’un de ses meilleurs textes- et ont été écrites pour faire suite à l’album « Chrome Dreams », prévu en 1977 mais jamais édité depuis cette date !

The Feelies. Crazy Rhythms. 1980. Une musique « pop-rock after-punk » fraîche et nerveuse, portée par des guitares claires et acérées, sur des rythmes tribaux ! A priori, un drôle de mélange ! Mais c’est très efficace et absolument vivifiant pour entamer une soirée joyeusement !

Joy Division. Closer. 1980. Evidemment, ce second et dernier album du groupe est beaucoup plus sombre que celui des Feelies, comme vous pourrez l’entendre dans l’extrait ci-dessous… A la date de sa sortie, Ian Curtis n’était déjà plus de ce monde, et le groupe s’était reformé sous le nom de New Order, s’orientant progressivement vers d’autres horizons musicaux. Selon moi, l’album le plus profondément sombre et désespéré de l’histoire de la pop-music avec « Pornography », de The Cure.

Trajet en orphelin

Depuis la reprise du travail, mes trajets, s’ils n’ont pas varié, sont un peu plus ennuyeux qu’auparavant, parce que je suis orphelin, pour mes séances d’infos du matin, de ce que je considérais comme l’une des voix les plus radiogéniques  de ces dernières années.

Or, cette voix a disparu vers d’autres contrées, et la voix qui la remplace n’est pas du tout aussi séduisante à mes oreilles ! Tout l’effet d’une voix, en somme, puisque le format et le contenu éditorial de l’émission n’ont pas changé par ailleurs !

Playlist « Première mondiale » du petit matin

Tomber du lit dès l’aube, cela m’arrive assez régulièrement. Mais tomber du lit dès l’aube pour profiter tranquillement de la découverte d’une version alternative de l’un de mes opéras préférés, c’est beaucoup plus rare ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les lecteurs réguliers de ce blog connaissent mon affection particulière pour le sublime « Wozzeck » d’Alban Berg, opéra qui suscite chez tout auditeur normalement doué d’émotions une vraie compassion pour le destin tragique de son héros. La pièce de Büchner, dont il est tiré, est par ailleurs remarquablement construite, et Alban Berg avait eu l’habileté de ne quasiment pas y toucher.

Exactement au même moment, le compositeur Manfred GURLITT composait, sur la même livret, et avec la même idée que toucher à la pièce serait une erreur, une « Tragédie musicale en 18 scènes et 1 épilogue ».
La mise en musique s’inscrit dans la même veine postromantique que celle d’Alban Berg, mais selon une construction a priori moins rigoureuse et plus linéaire –on a presque l’impression, parfois, d’entendre une magnifique musique de film-. Georg Büchner, fortement marqué par l’esprit post-révolutionnaire français, avait souhaité donner à sa pièce une forte composante sociale.
Chez Gurlitt, musicien « gauchiste » et accusé par les autorités nazies de « bolchevisme musical », c’est le choeur qui, en début et en fin de ce court opéra –1h15-, apparaît comme le porteur d’une forme de contestation sociale émergente : l’idée est tout-à-fait remarquable et bien menée, même si la fin, par le coup, est peut-être moins poignante et, surtout, moins glaçante, que chez Alban Berg.

Décidément, je devrais tomber du lit bien plus souvent !

Surprise de rentrée !

En cette période de rentrée pour les uns et de reprise laborieuse pour de très nombreux autres, rien de mieux qu’une surprise pour affronter cette fin d’été, qui s’annonce encore fort belle !

Vous la trouverez ici, et le menu m’en semble plutôt appétissant ! Quant à savoir s’il sera à votre goût, à vous de voir ! ENJOY !
Comme la tradition le veut, la surprise du mois précédent est désormais vouée aux oubliettes de l’histoire…