Playlist sous agréables influences

Aujourd’hui, c’est une playlist largement influencée par les agréables –mais non coupables– lectures de quelques blogs ou sites que j’aime fréquenter qui embellit la quiète atmosphère de pré-Réveillon. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand

Des découvertes ou redécouvertes que je dois :

• pour William Sheller, à Gilsoub, qui en parle si bien ici et dont je suis le blog depuis la nuit des temps…
• pour la musique de chambre de Reynaldo Hahn, vraiment magnifique, à David Le Marrec, qui en évoque si doctement les créations de ce compositeur un peu oublié  sur son site remarquablement informé –mais également tout-à-fait convivial : ne vous laissez pas effrayer par la densité des informations ! Il y parle même de Tom Pillibi, chanson découverte grâce à lui ! C’est vous dire que le propos peut également y être léger-;
• pour cette très belle interprétation des quatuors de Mendelssohn, à Christophe, dont le blog a un peu disparu dans les limbes du web, mais qui reste présent sur sa « radio » en ligne, avec beaucoup d’originalités;
• pour ce non moins beau disque de Bach, à Jean-Christophe, dont le site « Wunderkammern » , renouant avec les « cabinets de curiosité », est magnifique formellement et si riche sur le fond;
• pour les New York Dolls, à Sardequin, collectionneur émérite de 33 tours –le grand truc noir avec un sillon de chaque côté-.

La devinette du jour m’est personnellement adressée : qu’y aura-t-il sous mon sapin ce soir ? Réponse assurée très prochainement !

Playlist -parfois bizarre- en attendant Noël

Alors voilà : les derniers achats de cadeaux sont effectués, le frigo est plein pour les fêtes –et à peu près vide pour le quotidien…-. Aujourd’hui, peu de cohue dans les magasins, mais j’y suis allé à l’heure où, normalement, les gens mangent !
Le pied du sapin est bien achalandé en paquets plus ou moins bien réalisés –j’ai toujours été nul en paquet…-, ce qui donne de jolies couleurs au salon…

Demain, nous partirons au pays des grandes oreilles, où les corbeaux volent sur le dos en Lorraine, pas trop loin d’ici, pour le Réveillon. A ce propos, et en guise de devinette quant aux traditions locales –in : ‘Vie et culture dans nos régions », chapitre 2-, savez-vous pourquoi les Lorrains ont de grandes oreilles ? C’est facile et presqu’évident !!! Ça remonte à une période ancestrale, et c’est lié à la vieille et néanmoins amicale inimitié opposant Lorrains et Alsaciens, sur un vieux fond de guerre de religion et de guerre des paysans –les Lorrains, catholiques, avaient saccagé une partie de l’Alsace pendant la « révolte des Rustauds »-.

En attendant, une playlist fort variée égaie mes oreilles –cliquer sur l’image pour la voir en plus gand-.

L’album de U2, leur plus connu et sans doute leur meilleur, reste, 30 ans après, un solide compagnon, même si je ne l’écoute pas très souvent à vrai dire –quant aux albums postérieurs, je ne les ai jamais trop appréciés-.

Par ailleurs, les plus anciens lecteurs de ce blog savent déjà :
• que « Wozzeck », d’Alban Berg, fait partie de mes quelques opéras de chevet, et il est ici dans une fort belle version. Quant à « Cardillac », de Paul Hindemith, c’est un opéra bizarre sur un livret non moins bizarre. Mais l’ensemble fonctionne formidablement bien dans cette version ancienne mais à la distribution assez prestigieuse –cliquer sur l’extrait pour vous faire une idée de la chose-;

• que j’aime beaucoup Otto Klemperer, dont les rééditions à petits prix ont largement fait mon bonheur ces derniers mois –on en  trouve trace ici ou encore , par exemple-. Dans Bruckner, c’est souvent étrange, dans des éditions parfois très contestables, mais l’ensemble constitue un témoignage dont je n’aimerais pas me passer, d’autant que dans la première moitié du vingtième siècle, le chef était un brucknérien très réputé.

Dernière devinette en rade avant Noël

Je vous rappelle qu’une devinette -et une seule- reste à ce jour en rade… Elle ne me semble pas si difficile que ça et permettra à celui qui aura trouvé la solution de remporter un joli cadeau !

Pour vous aider un peu, je vous livre une petite précision supplémentaire, qui, en fait, ne vous avancera pas beaucoup :mrgreen:  !!! Dans les quatre titres, les trois guitaristes utilisent le même modèle de guitare : une Gibson Les Paul, « LA » guitare des bluesmen. Par contre, les amplis utilisés par les trois gaillards ne sont pas identiques, ce qui expliquera des sonorités voisines mais pas totalement similaires.

Playlist pour aborder les fêtes

C’est un peu une playlist de fainéant que je propose à mes oreilles pour entrer dans la période des fêtes, entre deux achats et quelques recherches pour améliorer le menu du Réveillon –les courses sont faites quant aux victuailles, les idées d’accommodement de tout cela commencent à émerger !-. Donc, entre ces diverses occupations, agréables mais un peu chronophage avec la foule, j’écoute des choses un peu légères et propices à la fête, dans les versions les plus immédiatement accessibles –je sais exactement où les trouver sur les étagères, sans avoir à trop fouiller…-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

L’ouverture de la « Cavalerie légère » de Franz Von Suppé n’a de légère que son nom –cliquer sur l’extrait pour vous rendre compte que vous connaissiez sans peut-être le savoir !-…

Les autres ouvertures du compositeur s’écoutent très aisément, sans avoir besoin qu’on y prête une attention trop grande, l’ensemble étant aimable mais sans prétention. Il en va de même pour les ouvertures de différentes opérettes d’Offenbach, de belle qualité, dans une interprétation plutôt vilipendée en France mais louée à l’étranger au moment de sa sortie, pour la beauté de l’orchestre et des phrasés notamment. Le chef, en revanche, est dans son meilleur répertoire avec les valses des Strauss, qu’il enregistra régulièrement, et régulièrement avec bonheur, tout au long de sa carrière.

Enfin, le disque consacré à des concerti de Noël du baroque italien me rappelle les Noëls de mon enfance : avant l’émergence du courant HIP –baroqueux pour les intimes-, ces version faisaient fureur dans les chaumières –il s’agit de l’une des meilleures ventes de Karajan, qui vendit beaucoup, comme chacun sait– et il tourna régulièrement sur la platine paternelle chaque fin d’année.

Playlist « The bass is everything »

N’attendez pas ici des pyrotechnies virtuoses par des bassistes ayant détourné la basse de son rôle de soutien harmonique et rythmique : il y a évidemment, depuis quelques décennies, des bassistes virtuoses qui ont donné à cet instrument un rôle de solistes inimaginable lors de l’apparition des premières basses électriques, au début des années 50 –on disait alors guitare-basse, par opposition à la contrebasse-. Les deux instruments, dans leur version « basique », comptent quatre cordes, accordées selon la quarte mi – la – ré – sol.

Dans cette playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, la basse reste « cantonnée » à un rôle relativement discret mais efficace, donnant pourtant tout son sens à chacune des chansons. On entend donc :
• des lignes solides  : « Miss you » des Rolling Stones, « Da ya think I’m sexy » de Rod Stewart, les deux titres de Fleetwood Mac, « Money » de Pink Floyd -super simple, par « le plus mauvais bassiste de l’histoire du Rock » selon le quotidien Libération;
• des lignes très mélodiques mais parfaitement intégrée au discours : « Jig Saw Puzzle » des Rolling Stones, Pictures of you » des Cure, ou, très virtuose –ça fait super mal aux doigts de la main gauche…– « Won’t get fooled again » des Who –leur plus grand titre à mon avis-;
• un slap -technique assez récente d’attaque de la corde par le pouce et « tiré » par l’index– discret mais superbe dans « Ashes to ashes » de David Bowie.

Pour clore cette petite notule, voici, à mes oreilles, la plus belle partition écrite pour une basse électrique : « Portrait of Tracy », de Jaco Pastorius, réservé aux très grands bassistes. La maîtrise de l’instrument est exceptionnelle, le travail sur la qualité du son dans un contexte amplifié est de tout beauté ! Sortir la suite d’harmoniques écrites dans la partition est excessivement difficile –et encore plus dans le contexte d’un concert, où les aléas techniques sont nombreux : ronronnement, souffle de masse…-, mais ce géant –dans tous les sens du terme– devait avoir une force et une délicatesse dans les doigts absolument phénoménales. Il s’est auto-détruit avec autant de conscience qu’il avait mis pour maîtriser si parfaitement son instrument, mais pour ma part, je ne connais pas de plus beau chant de basse…

Les surprises de l’Avent. 2016.4

Comme toutes les bonnes choses ont une fin, voici en ce dernier dimanche de l’Avent la dernière surprise du même nom…  Même si j’ai eu un peu moins de temps à y consacrer que pour la précédente, elle me semble néanmoins tout-à-fait adaptée à la période –et me rappelle, allez savoir pourquoi, mes Noëls d’enfant-.

De quoi abonder un peu le pied de votre sapin de Noël ou attendre l’an prochain et la surprise de janvier ! Pour ma part, il faut que je m’attache aux menus des jours de fête à venir et à quelques derniers achats de cadeaux, notamment pour les trois nains et Trésor-de-Janvier ! Les prochaines journées risquent donc de ressembler un peu à ce petit manège infernal !

Playlist « L’autre Tétralogie »

J’ai entamé cette playlist hier matin, en tombant du lit très tôt –juste avant 5 heures…– pour l’achever ce matin, très tôt aussi, étant rentré bien trop tard hier soir pour y consacrer un brin d’oreille !
Il ne s’agit pas, comme vous pouvez le constater, de la Tétralogie wagnérienne, mais de celle, bien plus courte, des Bluesbreakers de John Mayall conçue entre 1966 et 1968 ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Quatre configurations variées autour du « vieux » mentor, qui voient passer quelques-uns des meilleurs musiciens anglais du blues de cette époque : trois guitaristes d’exception –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, d’abord, avec Eric Clapton (1), puis Peter Green (2) et, enfin, Mick Taylor (3 et 4); John McVie à la basse; Hughie Flint, Colin Allen, Jeff Hartley et Ainsley Dunbar à la batterie; et, sporadiquement, une section d’excellents cuivres.

Le premier album, avec Eric Clapton, est sans doute le plus connu et contribua à forger la légende du guitariste –c’est son meilleur album, il ne jouera plus jamais aussi bien, dans ce répertoire, par la suite. Et, comme de plus, pour quasiment cette unique occasion, il joue sur Gibson Les Paul, il trouve un son vraiment idiomatique : auparavant, il jouait sur Fender Telecaster au sein des Yardbirds; dans Cream, il jouera essentiellement sur Gibson SG puis, plus tard, passera sur Fender Stratocaster-. Mais celui qui marcha le plus fort en terme de vente et dans les « charts » de son époque, c’est le dernier, « Bare Wires », paru en 1968. C’est, pourtant, le moins directement accessible peut-être, presque plus proche du jazz que du blues par moment.

Les quatre albums forment, quoi qu’il en soit, un ensemble remarquablement cohérent et ont tous été réédités, avec parfois de très nombreux et intéressants « bonus » dans d’excellentes conditions techniques –même si la stéréo schématique, sur les trois premiers albums, produit parfois de curieux résultats-.

En guise de devinette, je vous invite à essayer d’attribuer un guitariste à chacun de morceaux suivants… Quatre morceaux, trois guitaristes, et l’on se rend compte, pourtant, d’une unicité de style assez étonnante ! A vous d’écouter et de jouer !

Playlist dédiée « au Bon Dieu »

Comme j’avais un peu de temps aujourd’hui, et tout à la joie de profiter de la chaîne du salon à nouveau pleinement opérationnelle, je me suis livré à l’intéressante occupation de redécouvrir 4 versions de la neuvième symphonie d’Anton Bruckner, dédiée « Au Bon Dieu », dans quatre versions enregistrée par quatre chefs différents, quasiment à l’article de la mort, ou presque. –Cliquer sur l’imagette représentant l’accueil de Bruckner au Paradis, par ses collègues compositeurs pour la voir en plus grand : vous pouvez essayer de deviner à partir de leurs silhouettes qui sont ceux qui l’accueillent…-.

Il s’agit-là de l’une de mes symphonies préférées de l’entier répertoire de ce genre, d’une écoute assez aisée. Elle ne comporte que trois mouvements –contre quatre traditionnellement : le fait qu’il manque le dernier mouvement reste l’objet de multiples conjectures, la plus plausible restant l’impossibilité d’achever une partition aussi complexe avant son décès, que Bruckner savait proche. Il en reste des fragments du compositeur, complétés avec plus ou moins de réussite par d’autres, mais, le plus souvent, c’est la version en trois mouvements qui est jouée. Vous pouvez cependant l’écouter librement ici-,  mais s’étend sur une durée d’environ une heure.

Mes goûts m’orientent plutôt vers des versions relativement alliant vivacité et souplesse, sans perdre le côté « écrasant » et solidement charpenté d’une orchestration fournie et dense : à ce titre, les versions de Karajan ou de Günther Wand sont mes préférées, mais elles n’entraient pas dans le critère retenu –« chef à l’article de la mort, ou presque »-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Parmi les versions écoutées aujourd’hui, je penche plus du côté de Bruno Walter, très vif, malgré un orchestre un peu peu rêche et manquant parfois de couleurs. J’aime beaucoup la version de Giuseppe Sinopoli rien de ce chef ne m’est généralement indifférent, malgré sa réputation relativement sulfureuse-, qui bénéficie de l’une des plus belles phalanges au monde, dans une fort belle prise de son. La version de Claudio Abbado est singulièrement émaciée et distanciée, loin de ses dernières réussites mahlériennes avec le même orchestre : je ne suis pas persuadé que l’univers de Bruckner lui convienne aussi bien, même si cela reste très beau. Quant à la version de Leonard Bernstein, elle dure longtemps…

Panne réparée !

Je redécouvre les joies de l’écoute de CD dans le salon, depuis hier soir ! Mon préamplificateur a pu être dépanné et fonctionne à nouveau comme avant, et tout cela pour une somme très raisonnable. Changement de trois transistors bipolaires et réfection de nombreuses soudures, et le voilà comme neuf… –Cliquer sur l’image pour voir en plus grand à quoi ressemble l’intérieur de la bête : l’énorme transformateur toroïdal et les gros condensateurs bleus (filtrage de l’alimentation) sont très largement surdimensionnés dans la configuration envisagée, puisque je n’utilise que la partie préamplificateur de cet intégré (il est prévue pour pouvoir être utilisé à la fois comme amplificateur et préamplificateur). De même, le module « Phono », très élaboré, de la partie en haut à gauche ne me sert plus depuis que je n’ai plus de platine 33 tours-.

Le réparateur m’a tout de même alerté sur le fait qu’il lui serait peut-être difficile, à l’avenir, de trouver des pièces de qualité identique pour de futures interventions, d’autant que le schéma des circuits de l’appareil est introuvable, ce qui nécessite des interventions d’assez longues durées –et donc coûteuses en main-d’oeuvre…-.
La bête ayant fonctionné 29 ans exactement à raison de plusieurs heures par jour, si elle pouvait ressusciter pour un temps identique, j’en serai tout-à-fait heureux ! Dans le cas contraire, il faudra que je trouve autre chose, ce qui risque de ne pas être une mince affaire –un bon préamplificateur actif coûte un bras, d’après les recherches que j’ai pu mener, au cas où…-.

Playlist élégante et raffinée

Suite à l’aimable causerie entamée ici, je me suis consacré, depuis hier soir et jusqu’à tôt ce matin, à une playlist placée sous le sceau de l’élégance. C’est, en effet, le qualificatif qui me semble le mieux convenir pour qualifier la musique de Felix Mendelssohn. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Sans doute le plus célèbre musicien de son temps, ce qui semble complètement oublié aujourd’hui, doté d’une personnalité aimable, unanimement loué par ses pairs, admiré des plus grands de ce monde –la reine Victoria le vénérait, Goethe, Liszt, Chopin et Berlioz l’admiraient, Schumann l’adorait-, enfant prodige au même titre que Mozart, pianiste virtuose dès l’enfance, cultivé et raffiné, grand voyageur à travers l’Europe, il vécut une vie heureuse qui en fait le moins sombre des romantiques.

De nos jours, on a tendance à lui reprocher cette existence sans trop de heurts. Heureux en amour et dans son quotidien, ayant réussi à peu près tout ce qu’il entreprit –on lui doit notamment la redécouverte des grandes oeuvres chorales de Bach, mais aussi de la neuvième symphonie de Schubert– : ce bonheur trop voyant aurait nui à la profondeur de sa musique. C’est oublier qu’il mourut fort jeune, à 36 ans –en 1847-, composa beaucoup dès son plus jeune âge et dans tous les domaines : musique de chambre –exceptionnelle de finesse et d’élégance-, musique chorale où le raffinement de l’écriture le dispute à l’éloquence dramatique, musique symphonique très évocatrice… : tout lui réussit. Et, certaine marche reste l’une des oeuvres les plus connues –et jouée en maintes occasions heureuses– de tout le répertoire –cliquer sur l’extrait pour le vérifier : vous reconnaîtrez !-.

Debussy le qualifiait de « notaire élégant et facile », quand Schumann disait de lui qu’il était « le Mozart du 19ème siècle ». Il fut vilipendé, comme compositeur juif, par les autorités nationales-socialistes qui interdirent que l’on jouât sa musique, mais sa postérité reste malgré tout bien établie.