Retour gagnant ?

J’avais adoré la saga originelle « Millenium » de Stieg Larsson, valant à son auteur, journaliste avant d’être romancier, une gloire et un succès posthumes.
Rebondissements et complots en séries, héros sympathiques et attachants, vision d’une Suède beaucoup moins lisse que celle qu’on en a généralement : bref, beaucoup de qualités dans ces romans journalistico-informatico-policiers, que l’on lisait d’une seule traite tant ils se révélaient palpitants –leur construction, très dense et complexe, le sens du rythme et de la narration, palliaient largement le style littéraire très journalistique de l’auteur– !
L’auteur étant mort avant même l’édition du premier tome, cette saga semblait ne pas devoir connaître de suite.

Un autre auteur suédois, David Lagercrantz, journaliste lui aussi, s’y est donc attaché, en publiant une suite aux trois volumes originaux, ce qui a provoqué un tollé préalable lors de l’annonce de ce nouveau roman, en 2015 –les critiques furent très contrastées, une fois le livre lu-. Quatre ans après, le soufflet médiatique est retombé et la parution d’un cinquième tome n’a pas provoqué autant d’émoi.
Il est temps pour moi, désormais, de vérifier si le charme des romans originels fonctionne toujours, et je vais m’attacher très prochainement à la lecture de ce quatrième tome : « Millenium 4. Ce qui ne me tue pas« , qui faisait partie de la pile des lectures en attente.

Retour gagnant ? Qui sait ?

Résumé
Dix ans après la publication en Suède du premier volume, la saga Millénium continue….
La revue Millénium a changé de propriétaires. Ses détracteurs accusent Mikael Blomkvist d’être un has-been et il envisage de changer de métier. Tard un soir, Blomkvist reçoit un appel du professeur Frans Balder, un chercheur de pointe dans le domaine de l’IA, l’intelligence artificielle. Balder affirme détenir des informations sensibles qui concernent le service de renseignement des États-Unis. Il a également été en contact avec une jeune femme, une hackeuse hors du commun qui ressemble à s’y méprendre à une personne que le journaliste ne connaît que trop bien. Mikael Blomkvist espère tenir enfin le scoop dont Millénium et lui ont tant besoin. Quant à Lisbeth Salander, fidèle à ses habitudes, elle suit son propre agenda.

Sous le sapin…

Pas de CD cette année, mais ce somptueux ouvrage, magnifiquement présenté, et qui honorera ma bibliothèque –où, pour l’instant, je dois lui trouver une place : le format du livre, dans un robuste coffret-valise, est de l’ordre de 45×45 cm ! -.

L’éditeur allemand Taschen a eu accès aux archives du groupe pour sélectionner des photos, dont certaines inédites, réalisées par les plus grands photographes ayant accompagné, à un moment ou un autre de sa longue existence, le groupe. A feuilleter en écoutant « Between The Buttons »…

-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Dimanche matin à l’opéra…

Un petit détour dominical –et matinal– vers deux opéras du vingtième siècle, dégottés pour une bouchée de pain –moins cher que deux baguettes– dans des bacs d’invendus fortement bradés : l’opéra « contemporain » doit encore faire en peu peur au tout-venant…

« Les Diables de Loudun » raconte l’histoire des diables de Loudun, incroyable mais vrai !
Pour tout comprendre à cette sombre machination politique organisée par Richelieu sur fond religieux de chasse aux sorcières dans la France profonde du début du XVIIème siècle, vous pouvez vous rendre ici.
L’enregistrement, réalisé en 1970 à la suite des premières représentations –création à Hambourg en 1969, avec un autre chef, moins connu que lui du présent enregistrement-, qui existent également en vidéo et ont été publiées en DVD.
Très bonne analyse de cet opéra à lire ici, et, plus succincte, ici.

Je ne vous présente plus le « Wozzeck » d’Alban Berg, opéra poignant entre tous, et qui est l’un de mes opéras préférés, voire peut-être mon préféré.
Très belle version enregistrée « sous le manteau » en 1970, sous la direction d’un juvénile Carlos Kleiber, qui n’était pas encore la star absolue –et capricieuse– qu’il devint ensuite, mais s’inscrivait déjà dans les traces de son père –qui fut créateur de l’oeuvre en 1925-. Très bien dirigé, très bien chanté – et pourtant, hors Theo Adam, qui interprète Wozzeck, on ne retrouve aucun grand nom du chant lyrique dans cette version-, et tout-à-fait convenablement enregistré : un très beau moment !

De l’art de ranger ses disques ?!

Hier, je suis tombé au gré de mes pérégrinations chez quelques disquaires, où je flânais nonchalamment sans but précis, sur un petit opuscule a priori intéressant et dont Sardequin vous a déjà parlé il ya quelques semaines. Tout petit, tout fin –une petite centaine de pages-, écrit grand avec d’assez grandes marges et un interlignage important : le ton est léger et agréable, c’est facile à parcourir et très rapidement lu –même si je m’y suis pas attardé outre mesure, j’en ai quand même retenu la substantifique moelle !-.

Préambule : j’avais un oncle qui possédait la plus formidable discothèque que j’ai rencontrée -LP, CD, DVD : plus de 30 000 volumes-, qui, a priori, n’a jamais rien classé. Se fiant à sa seule mémoire, il a pu, pendant très longtemps, retrouver en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire à peu près n’importe quel disque. Sauf que l’âge venant, cette méthode ne fonctionnait plus vraiment, et retrouver quelques chose de précis parmi cette quantité importante constituait un vrai défi…

Le livre commence par un paradoxe : ranger, c’est classer –et vice versa-. Que nenni ! Ranger, c’est ranger, classer c’est classer et trier c’est trier, ou alors on m’aurait menti durant mes lointaines années de math ?

Donc, pour ranger ses disques, rien de mieux qu’un meuble aussi adapté que possible, et le livre décline quelques exemples pertinents, dont la célèbre série de « cubes » d’un fabricant suédois bien connu pour ranger des LP –une chouette série de colonnes à étagères reprend grosso modo le même principe pour les CD-. Rien de mieux, non plus, qu’un alignement vertical plutôt qu’un empilement horizontal, cela paraît même assez évident. Personnellement, je laisse un petit espace vide toutes les deux ou trois étagères pour ranger de nouvelles acquisitions et une étagère vide toutes les deux colonnes en cas de réarrangement, et je case les gros coffrets où je peux.
Rien de mieux, non plus, qu’une base de données, si c’est possible, pour essayer de recenser sa collection –je vous le dis : c’est long, fastidieux, et cela nécessite un travail de réflexion préalable pour créer des champs de saisie pertinents-.

Surgit ensuite le problème du classement, et c’est ici que les choses se compliquent ! Les auteurs passent en revue différentes collections plus ou moins importantes, de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers d’albums : face à cette quantité, il semble en effet qu’un classement s’impose et les diverses solutions sont passées en revue, dont une rigolote –je crois que l’auteur qui l’a adoptée l’a ensuite abandonnée– : classer les disques par label, ce qui impliquerait, par exemple, que les albums des Rolling Stones seraient éparpillés en au moins trois lots : période Decca, période Rolling Stones Records -et ce deuxième lot serait lui-même sous-divisé selon les contrats signés par la firme avec différents distributeurs : EMI, Virgin, Sony…-, labels « pirates exotiques »… Simple, non ? Pas forcément pertinent, donc, me semble-t-il, d’autant que ce qui est valable pour les Stones l’est également pour plein d’artistes ayant erré entre plusieurs labels.

En définitive, le classement le plus pertinent reste le classement alphabétique, après un éventuel tri par genre nécessaire dès lors que la discothèque s’élargit. Et, à l’intérieur de chaque genre -musique classique d’un côté, pop-rock-jazz de l’autre-, il apparaît que le classement alphabétique par artiste reste la solution la plus pertinente : c’est en tout cas celle que j’ai adoptée, et qui me permet de retrouver rapidement un album que je recherche.

Eurêka ! On vient de réinventer la roue !

Le plus grand coffret de l’histoire de la musique

Je vous parlais l’autre jour du drôle d’état du marché du disque en France, de ce que j’ai pu en constater dans les boutiques physiques dans lesquelles je me rends parfois –ce qui devient assez rare, je le reconnais aisément-. C’est vrai également pour les boutiques en ligne, qui proposent régulièrement des tarifs plus élevés que les boutiques en ligne à l’étranger : en l’occurence, c’est en Italie, en Espagne et en Allemagne que l’on peut faire les meilleures affaires chez les marchands en ligne –même s’il convient d’appliquer des frais de port, généralement peu élevés eu égard à la différence de prix, souvent 15% à 30% moins chers-. En Angleterre, il convient de tenir compte du taux de conversion €/£ et de frais de port plus élevés, l’offre est immense mais pas toujours avantageuse.

Dans la notule précédente, je vous indiquais que je vous parlerais d’un achat effectué récemment, pour me consoler de n’avoir pas acheter la platine vinyle de mes rêves. C’est donc en Italie que j’ai trouvé ce magnifique coffret, le plus grand coffret de l’histoire de la musique enregistrée paraît-il –c’est eux qui le disent, et, au moins au sein de ma discothèque, cela se vérifie-. 

Quasiment 30% moins cher –frais de port inclus– qu’en France, donc, et, après avoir revendu à gauche et à droite –et parfois donné– l’ensemble des CD que j’avais déjà dans les mêmes versions, mais éparpillés un peu partout dans ma discothèque, quasiment gratuit… Curieusement –les voies de la vente en ligne sont parfois impénétrables…-, le coffret, acheté dans le magasin en ligne italien, a été expédié depuis une boutique française, arrivant chez moi en deux petits jours ! Vive l’Europe, donc !

Très bel objet, au demeurant, numéroté à la main : mon exemplaire est le numéro 506 / 2500. Il semble que 30 ans après sa mort, Karajan reste l’un des plus gros vendeurs de l’éditeur jaune, avec encore environ 10% des ventes de la firme, alors que la majorité des artistes décédés meurent également discographiquement le jour de leur décès, de l’aveu même du responsable de Deutsche Grammophon.
Le coffret couvre plus de cinquante ans de l’histoire de la musique enregistrée, et se trouve complété de documents filmés dont certains sont très intéressants et d’un livre anglais-allemand-japonais un peu hagiographique mais très richement illustré.

La remastérisation effectuée est exceptionnelle, tant pour les enregistrements analogiques, y compris les plus anciens de la fin des années 30, lors de l’émergence du « Wander-Karajan », que sur les premiers enregistrements numériques, qui gagnent largement en confort sonore –spatialisation, aération du haut-médium, dynamique…– par rapport aux premières éditions originales.
De même, la qualité des reproductions des pochettes d’origine est remarquable, même s’il faut quasiment une loupe pour déchiffrer les textes originaux publiés au dos des jaquettes…

Quant au contenu musical, peu de choses m’étaient inconnues, et, selon l’idée que l’on se fait du chef, on appréciera, ou non… Et, quoi qu’il en soit, tout cela est généralement trop connu pour en faire une analyse détaillée –94 compositeurs différents sont abordés, sur près de quatre siècles de musique classique-. Pour ma part, j’aime beaucoup grand nombre des versions proposées, et me délecte avec plaisir de ce très beau musée sonore.

Découvrir Strasbourg en souriant dans son fauteuil…

La lecture de ce roman policier et philosophique permet de découvrir Strasbourg sans bouger de son fauteuil ! Et comme le roman est plutôt drôle, il devrait épisodiquement vous tirer quelques sourires appuyés ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Roman écrit par deux frères alsaciens, qui aiment leur région et en châtient donc allègrement quelques-uns des travers de ses  habitants, y compris dans leur rapports parfois complexes aux trois religions concordataires –sans jamais tomber dans l’anti-cléricalisme pourtant-, « Les tribulations d’Aloyse Traminer » propose, également, une vraie intrigue policière bien ficelée, dans laquelle le héros, séducteur invétéré, n’est pas insensible au(x) charme(s) de la commissaire » chargée d’enquêter sur les malheurs dont il est victime.
Tout cela sur fond de balade à travers les rues de Strasbourg –à lire avec une carte de la ville pour les Français de l’intérieur-.

Un excellent livre pour passer quelques heures agréables de détente estivale !

Le pourquoi du comment d’une devinette

Les cheminements de la pensée sont parfois complexes, et je vous avais annoncé dernièrement que je vous expliquerais le pourquoi du comment de la dernière devinette proposée, dont la solution a été assez rapidement trouvée.

Cela commence avec le concert Sibelius – Dvorak dont je vous entretenais ici et qui se déroulait dans une église sise Place Arnold, personnage que je connaissais assez mal et essentiellement comme juriste et professeur de droit, et à propos duquel j’ai donc voulu en savoir plus : pourquoi avait-il droit à sa place à Strasbourg ?

Il se trouve donc que Johan-Georg-Daniel ARNOLD est aussi le premier auteur recensé d’une pièce de théâtre en alsacien avec sa pièce « Le lundi de Pentecôte ». Cette comédie, écrite en vers et en langage strasbourgeois est relativement datée et compliquée, on en trouve une vieille version vernaculaire –en lecture intégrale ici– peu agréable à lire cependant, parce que les caractères assez proches du gothique –Fraktur– sont difficiles à appréhender par rapport aux écritures romanes, mais il en existe désormais une excellente traduction par d’éminents spécialistes de l’alsacien –notamment le signataire de la préface, titulaire d’une chaire d’alsacien à l’Université de Strasbourg et dont je suivis les cours en licence d’histoire il y a très longtemps…-. On trouve également, en alsacien, plusieurs versions du « Pfingsmontag » en livre électronique bien plus faciles à lire que la Fraktur allemande de l’édition originale.
Le propos de la comédie sert essentiellement à mettre en avant la langue alsacienne et ses particularités, et notamment le parler strasbourgeois, et tout ce qui les sépare du Hochdeutsch. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. A ce titre, l’ouvrage s’avère très intéressant et fort instructif.

Je comprends mieux, désormais, pourquoi Johann-Georg Daniel Arnold est une institution à Strasbourg et pourquoi il a droit à sa place, assez proche par ailleurs de la Place Goethe, dont il fut un grand ami.

Interminable feuilleton -et pages de musique-

Vous trouverez ici un schéma en forme de dédale et autres impasses : c’est le long et sinueux chemin qui doit –ou pas…– conduire les Anglais vers la sortie de l’Union européenne. Honnêtement, pour moi qui suis de très près ce sujet passionnant, c’est mieux et plus tendu que le meilleur des feuilletons.

Tout y est : indécision, trahisons et rebondissements, coups bas et formules choc. Les séances en « live » du parlement anglais sont d’un bel intérêt et leur système de vote est hilarant, sans parler de la noble prestance du « Speaker » qui s’exprime dans un Anglais exquis ! Il ne fait pas bon être premier ministre anglais en ce moment… Ce serait presque jubilatoire si le sujet n’était aussi grave !

Cet imbroglio politico-institutionnel ne m’empêche pas d’écouter un peu de musique quand j’en ai le temps –c’est à dire : pas souvent en ce moment-.
Pour rester en Angleterre, j’ai trouvé cette très belle intégrale des symphonies de Schumann –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-par un chef qui est peu la quintessence des chefs anglais de son époque, Sir Adrian Boult, conduisant l’orchestre philharmonique de Londres. Les enregistrements, datant de l’été 1956, sont tous très bons pour l’époque –l’éditeur, Westminster, était très réputé pour cela, plus encore que Decca au même moment– et, globalement, c’est une très belle intégrale, que vous pouvez écouter en ligne ici !
Grand brahmsien, spécialiste de l’interprétation des  musiciens anglais –et notamment d’Elgar, qu’il connut bien-, Boult est décapant dans la troisième et très engagé dans la quatrième. De quoi passer quelques moments vraiment agréables !

Chauvinisme musical

J’ai récupéré, il y peu de temps, ce singulier livre –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, genre de petit guide critique des disques parus en France entre 1946 et 1952, soit juste au moment de l’émergence des premiers microsillons 33 tours. Sa lecture, en 2019, est assez intéressante : ayant accès aux archives de la revue « Gramophone » depuis la parution de son premier numéro, en 1923, j’avais déjà eu l’occasion d’entrevoir que la critique musicale est parfois tributaire des « goûts nationaux » –c’est moins vrai lorsqu’on lit les revues allemandes, par exemple, mais en lien peut-être avec le plus grand nombre de compositeurs et d’interprètes austro-allemands dans le répertoire classique courant-.

Quoi qu’il en soit, il me semble que les critiques musicaux français étaient encore plus chauvins que leurs homologues étrangers, que ce soit en matière de compositeurs ou d’interprètes. La fameuse « clarté française », le goût pour une approche « rationnelle » sont, ici, exacerbés de manière particulièrement subjective, et je m’étonne que de si réputés « musicologues » aient, pu, parfois, se montrer si chauvins, si dogmatiques et, finalement, si peu clairvoyants !
Certes, on se situe presqu’encore au sortir de la guerre, mais il me semblait que l’art n’avait pas trop de frontières…

Un petit extrait, consacré aux symphonies de Mahler, vous donnera une idée de la chose : « Ces neuf symphonies sont lourdes, interminables et kolossales, entassant d’instrumentaux Pélion sur des Ossa de choeurs à dix parties, comme dans la VIIIème, qu’on appelle Des Mille, parce qu’elle exigerait, à dire d’experts, mille exécutants ou mille heures de répétition, sinon l’un et l’autre. […] »
A propos de sa quatrième symphonie, la seule jugée digne d’être entendue, on peut lire : « Evidemment, comme ça se dit sans élégance, il a ici à boire et à manger -disons même à bâfrer et à pitancher , cette progéniture étant évidemment de nature pantagruélique ».

Dans ce livre, Bruckner relève à peu près du même traitement, et Bartok ne ferait « se pâmer que les snobs prétentieux »… En revanche, la Marche Hongroise » de Berlioz est une « oeuvre somptueuse » et le « Requiem » de Fauré est un symbole « de la grandeur à la française ».

En matière d’interprètations, le constat est encore plus cocasse, et des disques qui ont passé l’épreuve du temps et sont aujourd’hui regardés comme des enregistrements « de référence », y compris en France, font l’objet de critiques, par des grand noms de la presse musicale française de l’époque, dont le chauvinisme le dispute à la mauvaise foi. En revanche, parmi les disques recommandés, souvent par des interprètes français aujourd’hui oubliés, même par les connaisseurs, très peu sont passés à la postérité.

L’autre singularité, c’est la faiblesse du nombre de disques parus en France, à cette époque, au regard des catalogues autrement plus volumineux en Allemagne ou en Angleterre. Finalement, la « mondialisation » n’a pas que des inconvénients !

Playlist « Acte de naissance – Avis de décès »

Très bel album écouté ce matin –cliquer su l’image pour la voir en plus grand-, qui marque à la fois l’acte de naissance de la musique finlandaise –l’oeuvre est souvent définie ainsi– et l’acte de décès de son héros « maudit », qui appartient à la longue liste des héros mythologiques ne maîtrisant pas leur destin et connaissant une fin tragique –ici, le héros, Kullervo, se suicide avec sa propre épée-.

Pour en savoir plus sur le personnage, vous pouvez vous rendre vers cette page, ou lire le Kalevala dans une traduction accessible, ou encore admirer quelques tableaux de Galen-Kalela illustrant cette saga. Par ailleurs, les amateurs de Tolkien trouveront dans le personnage de Túrin une version « moderne » et adaptée de Kullervo.

Pour en savoir plus sur l’oeuvre, un article exhaustif et de qualité est disponible ici. En version courte, vous pouvez vous reporter vers cette lecture.

La version écoutée aujourd’hui rend parfaitement justice à l’oeuvre et bénéficie d’une magnifique prise de son, ample, chaleureuse et détaillée : un vrai bonheur ! Vous pouvez en découvrir quelques extraits, voire l’intégralité si vous êtes abonné au service, ici.