Parallèle étonnant

Basse6cJe n’avais plus écouté le premier extrait depuis des lustres –la chanson fut longtemps difficilement accessible, et seulement parue sur 45T-, et c’est en l’entendant hier sur cet excellent album et suite à la lecture de ce billet de Sardequin qu’il est entré dans mes oreilles hier matin…

Mais oui bien sûr, le parallèle avec le second extrait –l’une de mes chansons préférées du groupe– est évident : basse mobile sur un tempo moyen dans les deux cas –même si c’est une basse six cordes -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand- dans le second extrait, en appui de la basse traditionnelle-, résolutions harmoniques fondées sur le même schéma, paroles plus nostalgiques que dépressives, ambiance douce-amère… Ce parallèle, étonnant, m’a sauté aux oreilles ! Dans les deux cas, c’est très beau !

A vous de vous en faire une idée !

Le rock fort rend sourd, ou dément, au choix !

BJohnsonOn savait déjà qu’un gros bout d’AC/DC, groupe de hard blues ayant peu à peu investi un hard rock beaucoup moins intéressant, avait dû être arraché au groupe, pour cause de démence incompatible avec la vie en tournée et le son poussé très très fort ! Voici qu’on en arrache un deuxième gros morceau, puisque cette fois-ci, c’est Brian Johnson, le hurleur de service, qui est atteint de quasi-surdité et se trouve donc remercié par ses petits camarades de jeu à la va-vite, et pas très proprement semble-t-il… Après plus 35 ans de bons et loyaux services quand même !

Bref, le rock fort rend dément, ou sourd, au choix, mais sûrement pas très charitable ! Pour garder un souvenir de ce fou hurlant à la voix à peu près unique en son genre, un petit extrait s’impose !

Playlist du Grand Nord

Je ne parle pas ici des Hauts-de-France, mais du Grand Nord de l’Europe, pour peu que l’on considère que Hambourg, ville natale de Brahms, et située au bord de la Mer du Nord, en fasse partie !

Les poèmes symphonique de Sibelius cachent de vraies beautés et le 1er concerto pour piano de Brahms est l’un des tout grands du répertoire, dans une version qui n’a jamais quitté le catalogue de l’éditeur depuis sa parution, en 1972 !

Playlist16032016

CarteDerisionHistoire d’en rire un peu, et puisqu’on parle du « Grand Nord » : les effets de la loi NOTRe…
Dans le genre noms ridicules exotiques, on atteint des sommets cette semaine, et le mieux, c’est d’en rire, comme sur cette carte plutôt drôle…

Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.

Playlist post-romantique

C’est une playlist assez brève que j’écoute ce soir, au terme d’une journée pleine de soleil ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Die tote Stadt –la ville morte– est un opéra assez peu connu d’Erich Korngold, composé en 1920, dans une veine assez proche de Richard Strauss ou Gustav Mahler, voire Zemlinsky.

ToteStadtL’argument est assez complexe, en voici le résumé, tiré du site de France-Musique : « Nous sommes à Bruges vers la fin du XIXeme, Paul ne s’est jamais remis de la mort de Marie, sa jeune femme adorée. Il a même rassemblé, dans une petite pièce obscure, son « Temple du passé », tous les objets qui ont appartenu à Marie.
Paul vit dans le passé en refusant d’affronter sa vie sans elle. Mais Brigitta, sa veille servante qui est la seule à pourvoir pénétrer dans cette pièce la montre à Frank, l’ami de Paul. Ce dernier arrive et lui raconte, encore sous le coup de l’émotion, qu’il a vu Marie vivante. Un peu plus tard, Brigitta fait entrer dans la maison, une magnifique danseuse, Marietta, qui ressemble beaucoup à Marie.
Cependant Marietta est la vie même, elle aime le plaisir et le mouvement; elle reproche même à Paul sa tristesse. Celui-ci ne réussit pas à rester insensible au charme de Marietta. Il était donc déchiré entre  son attirance pour Marietta et sa dévotion pour Marie. Marietta lui manque, il brûle d’envie de la revoir. Il se cache derrière un arbre pour l’observer danser en compagnie d’une troupe de théâtre. Paul, jaloux, fait des reproches à Marietta mais elle ne répond rien. Le désir est plus fort : Marietta veut aller chez Paul pour lui faire oublier Marie.
Marietta apparaît dans le Temple du passé, au milieu des portraits de Marie. Elle tente de séduire Paul mais il résiste. Elle devient alors railleuse et moqueuse; elle prend la mèche de cheveux, l’enroule autour de son cou. Paul, fou de rage, l’étrangle puis murmure « Mainteant, c’est tout à fait comme Marie ». Paul se réveille, ses yeux cherchent Marietta, morte, mais rien. Elle entre alors pour checher son ombrelle, il sait qu’il ne l’a reverra plus. Frank arrive en proposant à Paul de partir. Paul accepte de fuir Bruges avec lui après avoir lancé un dernier regard au portrait.
« 

Die tote Stadt fut créé tardivement en France à la scène –Strasbourg, 2001 et j’y étais 🙂 ! -, mais une version « de concert » –càd sans mise en scène– avait été donnée à Paris en 1982. L’oeuvre connut les honneurs du disque assez tardivement également, puisque l’enregistrement présenté ici est une « première mondiale » datant de 1975 –des extraits ont été enregistrés, cependant, aussi tôt qu’en 1924 et il existe un live intégral « officieux » des années 50, assez difficile à trouver cependant-.

Playlist en rouge et noir

C’est dimanche, et j’aborde la discothèque par couleurs, sans envie précise ou plus particulière, la pile des nouveautés étant en bonne voie d’épuisement… J’ai quand même, outre la playlist affichée ci-dessous –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, découvert quelques oeuvres symphoniques des fils Bach : rien d’inoubliable, mais ça s’écoute agréablement.

Playlist13032016

Ce matin, l’IA s’est montrée faillible, et après quatre heures de lutte acharnée, l’homme a vaincu, dans une situation à nouveau fort complexe ! l’honneur est sauf, et on a même, déjà, trouvé un nouveau candidat au suicide ! La victime en cours tenait exactement le même discours il y a quelques semaines…

Playlist fin de règne

Ce matin, dès potron-minet, Alphago continuait à massacrer Lee Sedol, qui a essayé de résister en complexifiant une situation a priori mal engagée et semble s’être retrouvé pris à son propre piège : il a encore échoué, et, perdant cette manche, il a également perdu le match, les deux parties à venir étant pour l’honneur et la survie de l’espèce, dont il faut quand même se soucier un peu : les mines dépitées des très nombreux journalistes asiatiques lors de la conférence de presse montraient tout le désarroi face à cet échec non programmé. En Chine, au Japon et en Corée, l’événement a d’ailleurs été suivi en direct par plusieurs dizaines de millions de personnes, c’est dire son importance là-bas !

La partie s’étant achevée assez rapidement, j’ai pu me consacrer un peu au plaisir de mes oreilles avec cette playlist actuellement à l’écoute. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist12032016

Précision utile : si vous utilisez Safari pour suivre ce blog –ce qui est tout-à-fait à votre honneur-, vous pouvez être ponctuellement et aléatoirement confrontés au bug « Nan:Nan » lors de l’écoute des extraits musicaux proposés : c’est « normal », c’est un bug de Safari répertorié de longue date et non corrigé : il suffit de rafraîchir la page.

Playlist éminemment classique

Après une journée marquée par de jolis bouchons –ce matin, à cause de la petite giboulée de neige, ce soir pour cause d’engorgement traditionnel à l’heure envisagée-, qui ne sont que des préludes de ceux qui m’attendront vraisemblablement demain –grève des trains et des transports en commun-, une petite playlist très classico-classique est tout-à-fait bienvenue ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist08032016

Le Schumann de Nikolaus Harnoncourt, disparu dimanche –2016 : funeste année pour les musiciens !– est très différent du Schumann romantique que l’on a l’habitude d’entendre !

Playlist « Un dimanche matin à l’opéra »

WagnerMeistersinger1956Le titre de la notule rend  tout-à-fait justice à l’écoute de ce matin : certes, un seul album, mais d’une oeuvre majeure du répertoire, et qui dure environ 4h30 ! Il s’agit de l’opéra le plus joyeux de Wagner, d’une puissance jubilatoire assez unique chez lui, dont l’argument même à la fois une histoire d’amour complexe et un concours de chant dans le Nuremberg médiéval.

Longtemps inaccessible difficilement accessible, la version écoutée ce jour reste assez délicate à appréhender pour les oreilles les moins exercées : ça souffle, ça sature ponctuellement, ça crachouille parfois, et la perspective sonore est très variable par moment. Bref, c’est un concert très moyennement enregistré, et ancien, puisqu’il porte désormais allègrement ses 60 ans !

HotterMAIS : il permet d’entendre le plus grand Hans Sachs du vingtième siècle, qui n’a jamais été approché par personne : il y a d’autres grands interprètes de ce rôle, mais aucun n’est aussi complet que l’illustre Hans Hotterla voix somptueuse, puissante, le poids des mots et de la mélancolie inhérente au personnage, la tendresse et l’autorité : tout y est– , remarquablement bien entouré qui plus est.
Pour les amateurs, il existe un autre témoignage génial du chanteur dans le rôle, en 1949, lors de la réouverture de l’Opéra de Münich, sous la direction d’Eugen Jochum, mais il y paraît plus éprouvé à la fin –le verbe reste d’une hauteur de vue impressionnante, l’émotion y est parfois encore plus palpable, mais le chant est parfois entaché de problèmes de souffle, Hans Hotter ayant été confronté tout au long de sa carrière à un asthme allergique qui pouvait le handicaper-.

Evidemment, il est difficile de recommander l’écoute de cet album à des néophytes du fait d’une prise de son aussi aléatoire, mais les amateurs de l’oeuvre qui ne l’ont pas encore entendue dans cette version remarquable peuvent s’y précipiter les yeux fermés et les oreilles grand’ouvertes !

En extrait, la fin de l’opéra, avec le monologue final de Hans Sachs –éprouvant pour un chanteur après plus de quatre heures de représentation, et difficile à chanter, puisqu’on passe du murmure aux éclats et qu’il faut échapper au « parlando » que l’on entend assez souvent dans ce passage– suivi des choeurs d’allégresse. Play it loud !

Enfin, une petite vidéo où le chanteur, à presque 90 ans, revient sur le rôle qui marqua sans doute le plus sa carrière, et qu’il marqua plus qu’aucun autre au vingtième siècle –le Wotan du Ring, de Wagner, rôle qu’il inscrivit à son répertoire pendant près de quarante ans : une longévité exceptionnelle !-. C’est assez court, plein d’enseignements et c’est même traduit en français !

Playlist de presque neuf et d’ancien

Hier, pour donner un peu de couleur à la grisaille du ciel, j’ai concocté une plalylist assez peu harmonieuse de prime abord, mais finalement très agréable, mêlant des enregistrements plutôt anciens  et des choses presque très récente selon mes standards personnels. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist05032016

A priori, il n’est pas excessivement utile de présenter Jasha HEIFETZ, l’empereur-ou le pape, c’est selon…– des violonistes, considéré par beaucoup comme le plus grand violoniste du 20ème siècle et le plus important depuis Paganini.
L’homme reste un mystère, il ne se livrait guère et ne souriait jamais en public. Il mourut richissime –il touchait des cachets exorbitants, et exigeait et obtenait, au minimum, le double de ses partenaires les plus prestigieux-, même s’il arrêta sa carrière assez tôt, et enregistra beaucoup : ses disques restent largement accessibles et sont autant de leçon de style –un archet phénoménal, un vibrato ultra-rapide, une justesse confondante, une grande précision rythmique dans des tempi généralement très vifs-, même si on peut souvent préférer des versions d’autres violonistes. Ce petit extrait permettra de vous faire une idée de la chose…