Playlist « Vieilles retrouvailles, encore… »

Je retrouve avec plaisir ces disques, témoignages d’oeuvres connues par coeur, mais que je n’avais plus écoutées depuis lustres dans ces versions, pourtant fort belles, mais assez rapidement supplantées par d’autres encore plus à mon goût ! -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je m’explique : lorsque j’ai acheté ce coffret, à peu près au moment de sa parution –les notes de pochette disent 1987, je pensais que l’achat était un peu plus tardif-, les séries dites « économiques » n’existaient pas encore, et un tel coffret représentait une somme conséquente pour moi, à l’époque –de l’ordre de 350 à 400 francs soit environ une centaine d’euros en équivalent pouvoir d’achat 2023-. Néanmoins, le contenu justifiait son achat, d’autant qu’il s’agissait alors de la première intégrale CD de ces oeuvres sur mes étagères : j’avais eu en cadeau d’anniversaire, vers 9-10 ans, un coffret LP de ces concertos dont le pianiste était Brendel, sous étiquette Vox Turnabout, de qualité très variable, les orchestres n’étant pas tous fameux…-.

Bref, j’ai beaucoup écouté ce coffret, puis quand sont parues les première séries économiques, à partir de 1988, je me suis tourné vers des versions que j’aimais d’avantage –première intégrale Gilels, première intégrale Kempff…-.
A la réécoute, ce coffret est quand même tout-à-fait remarquable : excellent tout jeune pianiste, Leon Fleisher, prometteur mais trop tôt disparu des radars pour raisons de santé et un chef, George Szell –un tyran à grosses lunettes très efficace mais pas très rigolo…– moins raide que dans l’intégrale qu’il enregistra une dizaine d’années plus tard avec Gilels. Etonnamment, ce premier remastering est très bien réalisé, alors que très souvent, les premières rééditions chez CBS étaient très moyennes, à l’instar des pressages européens des LP de cette firme, fort médiocres dans mon souvenir, tout au moins pour la branche classique du label.

Bref, le week-end démarre bien !

Playlist « Beethoven HIP ou presque »

Après la récente playlist Beethoven à l’ancienne, voici que je m‘attaque désormais à une playlist proposant des interprétations de Beethoven un peu plus récentes et prenant en compte l’évolution des données de l’historiographie de la musique.-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Symphonies n°1 & 2 – The Academy Of Ancient Music, Hogwood – 1983 ; 1984
Symphonies n°3 & 4-Orchestre révolutionnaire et romantique – Gardiner – 1993
Concerto pour violon – Tezlaff, DSO Berlin, Ticciati – 2019

J’apprécie de plus en plus la deuxième symphonie, désormais, et je trouve qu’elle supporte très bien ce traitement… Et j’aime toujours autant la quatrième symphonie, cette « frêle dame grecque prise entre deux dieux nordiques » selon le mot de Schumann.

Playlist « Remontée dans le temps »

Profitant d’une journée de télétravail, je redécouvre quelques-uns des tout premiers CD que j’avais achetés, en 1984-1985, quand l’objet était encore cher et commençait tout juste à abonder les rayons des disquaires… Evidemment, à cette époque, le nombre de versions d’une oeuvre était encore relativement restreint, et le choix n’était donc guère pléthorique –et, de toute manière, l’objet était si cher en ces temps que je ne pouvais pas en acheter plus d’un ou deux par mois-. -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Depuis, de l’eau a coulé sous quelques ponts, et, par exemple, si je suis revenu avec plaisir vers le coffret Bach, dont le livret est par ailleurs exemplaire, ou les concertos pour violon, la sonate de Liszt dans cette version est très loin de constituer ma version préférée ! Mais cette remontée dans le temps est tout-à-fait plaisante !

Playlist « Cette année-là » – 1986

Peter Gabriel – So
Bach – Concertos Brandbourgeois – Musica Antiqua Köln – Goebel
Beethoven – Concertos pour piano n° » et 4 – Perahia ; Amsterdam, Haitink –mon exemplaire porte un autographe du pianiste, entendu à la même époque en concert
Cocteau Twins – Victorialand
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist « Redécouverte enthousiasmante » !

Je vous avais déjà parlé un peu, ici et , de ce singulier pianiste autrichien Friedrich GULDA, pianiste classique extrêmement talentueux mâtiné d’un pianiste de jazz contrarié, qui e fit passer auprèsès de nombreux mélomanes français pour un dangereux iconoclaste –c’était en revanche une véritable star en Allemagne et en Autriche, son pays natal, où ses interprétations de Beethoven restent considérées comme des références de premier plan-.

Je réécoute aujourd’hui le coffret –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand– par le versant des concertos pour piano, sachant que l’achat dudit coffret, qui est malheureusement d’une grande pauvreté éditoriale, valait très prioritairement pour les sonates pour piano, restituées dans d’excellentes conditions techniques. Cependant, je n’avais à ce jour que très rarement écouté les concertos dans cette version, et très distraitement encore…

J’avais tort : une écoute plus concentrée de ce corpus, très bien enregistré en 1972,  procure en effet beaucoup de satisfactions ! Friedrich Gulda, clair, vif et souvent brillant, se montre d’une liberté totale et, d’une certaine manière, il préfigure, avec une technique supérieure, certaines lectures historiquement informées, et l’accompagnement de Horst Stein, chef possédant un métier indéniable, ne nuit en rien à ces interprétations enthousiasmantes ! –Cliquer sur l’image pour voir en plus grand les pochettes d’origine-.

Playlist « Cette année-là » – 1971

Gustav Holst – The Planets – Steinberg
Can – Tago Mago (40Th Anniversary Deluxe Edition)
The Rolling Stones – Sticky Fingers (50th Anniversary Deluxe Edition)
Schönberg – Concerto pour violon ; Concerto pour piano – Zeitlin ; Brendel ; Kubelik
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist « Mozart à l’ancienne »

Le titre de cette playlist peut paraître trompeur : jouer « Mozart à l’ancienne », c’est grosso modo, faire fi des apports du courant « HIP », et non pas jouer Mozart sur instruments anciens ou en formation réduite comme il est le plus souvent de tradition désormais : ici, les albums du jour s’inscrivent dans la plus pure tradition d’une vision large et fondée sur un orchestre relativement opulent. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les lecteurs les plus anciens de ce blog savent déjà que Mozart ne fait pas souvent partie du répertoire que j’écoute régulièrement et que je ne goûte pas spécialement cette musique je qui me paraît essentiellement belle et aimable mais assez rapidement lassante. Et pourtant, ce n’est pas faute d’essayer temps à autre… Comme aujourd’hui !

• La symphonie 40 trouve ici, à mes oreilles au moins –mais elle a été également, et de manière sans doute surprenante pour les mozartiens les plus aguerris, portée en tête d’une discographie comparée dans je ne sais plus quelle revue il y a assez longtemps…– la plus belle version de la discographie de cette oeuvre. C’est la seule oeuvre symphonique de Mozart que j’écoute un peu régulièrement, au sein d’un corpus abondant mais de qualité très inégale à mon avis.

• La symphonie 41 est sans doute la plus ambitieuse du compositeur : je ne savais même plus à quoi elle ressemblait –hors la fugue finale très connue– avant de la réécouter ce matin –c’est, finalement, mieux que dans mes lointains souvenirs-, dans une interprétation très célèbre tirée d’une fameuse intégrale, qui fut longtemps la seule inscrite au catalogue et y est quasiment toujours demeurée sous une forme ou une autre –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand– : je n’ai écouté les 34 premières qu’une seule fois sans doute, et je ne compte pas y revenir très souvent : pour le coup, les versions HIP de ces oeuvres « de jeunesse » –sachant que Mozart est mort à 35 ans– me semblent vraiment préférables…

• Enfin, les 20ème et 23ème concertos pour piano sont, de très loin, mes deux préférés de Mozart, qui en composa également beaucoup –là encore, le corpus est abondant et me semble assez inégal, mais d’une qualité cependant plus constante que pour les symphonies-. Je chéris cette version, totalement désuète et surannée sans doute, mais réellement formidable !

Le bonheur du jour, c’est que je peux désormais –enfin ! – commencer à lever le pied professionnellement parlant et envisager de bientôt « penser vacances » après une période bien chargée !