Playlist paisible et raffinée

Parmi la conséquente pile de CD en attente d’écoute, et qui ne diminue guère, bien au contraire, faute de beaucoup de temps à y consacrer en ce moment, j’ai retenu, de fort bonne heure ce matin, « Tusk », des Fleetwood Mac –période américaine-, dans une version « Deluxe » proposant, en trois disques, l’album original complété de chutes de studio et de versions alternatives –c’est toujours intéressant de suivre le processus créatif d’une oeuvre-.

L’album, paru en 1979, est vraiment très bon, très dense malgré ses 20 chansons et ses 72 minutes, et très différent de leur opus majeur, commercialement parlant, à savoir l’excellent « Rumours », dont le groupe voulait se démarquer en proposant quelque chose de radicalement différent. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ici, et malgré les tensions très importantes qui régnaient au sein du groupe à l’époque, on trouve beaucoup plus d’intimité, des compositions relativement apaisées et somme toute assez raffinées, sur un très bon groove assuré par la section rythmique qui a donné son nom au groupe –Mike Fleetwood, batteur, et John MacVie, bassiste-. Un soft-rock pourtant vigoureux, pourrait-on dire, proposant peu de hit, hormis la très jolie « Sara », à la ligne de basse simple et redoutable…

Playlist dominicale -voire hivernale- !

Les premiers frimas de l’automne sont arrivés, et, jeudi, entre le matin presque doux et l’après-midi frileux, la température a chuté de 15 degrés ! Il valait mieux être prévoyant –ce que je ne fus pas…– et prévoir une petite laine ! Evidemment, les températures retrouvent une certaine saisonnalité désormais et l’été indien s’achève irrémédiablement, sans aucun espoir de retour… Jeudi soir, une dame d’un certain âge, assise à une table voisine au restaurant, se plaignait déjà que le chauffage n’ait pas encore été rétabli dans son immeuble : elle avait l’habitude de chauffer à 25° !!! Les chauffagistes ne vont pas chômer dans les prochains jours…

Tout cela ne m’empêche pas, entre deux semaines très laborieuses, d’alimenter mes oreilles avec une playlist construite un peu n’importe comment, comme souvent le dimanche quand je n’ai pas envie d’écouter des albums entiers ou que je vais pas à l’opéra ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Tout cela écouté « un peu fort », toute la maisonnée étant réveillée et l’heure s’y prêtant désormais. Playlist très variée et en trois langues, avec, dans nombre de chansons, de jolies lignes de basse –Miss You et Sara, toutes deux d’un groove contagieux, mais aussi Won’t Get Fooled Again– : de quoi remuer les guiboles et taper du pied pour se réchauffer !

Playlist matinale « Blue Saturday »

Après une dure semaine de labeur, nous sommes samedi, la journée et le week-end ont commencé fort tôt, entre deux orages nocturnes qui ont permis d’alléger l’atmosphère un peu étouffante d’hier ! Donc, vers 03:40, je me suis mis au blues, pour occuper ce tout début de matinée, et comme il était malgré tout encore tôt, c’est vers les prémices du blues revival en Angleterre que je me suis orienté ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A cette époque, soit au tout début des années 60 à Londres, l’Angleterre découvrait le blues, et un très petit nombre de musiciens commençaient à s’y consacrer. Un cercle si restreint, d’ailleurs, qu’ils se rencontraient très régulièrement et jouaient ensemble au sein de formations mouvantes, qui virent passer toutes les futures gloires de la Rock-Music anglaises, de manière sporadique, jusqu’à l’émergence des formations mondialement connues que sont les Rolling Stones, les Yardbirds, Cream, Fleetwood Mac ou Led Zeppelin, issus de deux filières seulement.
D’un côté, donc, on trouve la filière Korner-Davies-BaldryThe Blues Incorporated-, les plus anciens bluesmen anglais, avec qui jouèrent les futurs Rolling Stones –d’abord Mick Jagger connu alors sous le nom de « Little Boy Blue », seul son propre groupe d’amateurs où évoluait Keith Richards; c’est la qu’il rencontrèrent Brian Jones, connu alors sous le nom d’Elmo Lewis, mais également Charlie Watts, qui se produisait certains soirs dans le groupe d’Alexis Korner-; Ginger Baker, futur Cream; Jimmy Page, guitariste de studio, futur Yarbirds puis fondateur de Led Zeppelin.

Quelques mois à peine plus tard émergea John Mayall, qui proposait un blues moins festif et plus virtuose, aux côtés duquel se produisirent Eric Clapton et Jack Bruce, futurs Cream, le juvénile Mick Taylor, futur Rolling Stones, mais également Peter Green, John McVie et Mike Fleetwood, futurs Fleetwood Mac.

Bon, après une journée si bien et si tôt entamée il est l’heure de se recoucher !

Playlist « Première fois »

C’est le week-end, et, une fois n’est pas coutume, je suis tombé du lit bien avant le lever du soleil –c’est plus facile avec l’heure d’été, cela dit…-. A l’heure de la publication de cette notule, la playlist en cours, consacrée aux toutes premières publications discographiques –au sens « album » du terme– de chacun des groupes envisagés est presque achevée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je ne me souvenais plus trop de « High Voltage », paru en 1976, parce que je l’écoute rarement, même si j’ai toujours beaucoup aimé AC/DC à ses débuts –mon album préféré du groupe est « Dirty Deeds Done Dirt Cheap– : du boogie blues, joué un peu fort, mais pas tant que ça finalement, et un guitariste soliste qui se cherche encore : ici, c’est simple, direct, efficace ! Ça groove efficacement et les paroles de Bon Scott trouvent déjà leur inspiration dans « des histoires de mecs » que l’on n’oserait plus chanter de nos jours sans être confronté à l’ire des ligues officielles de vertu… 

Le premier album des Beach Boys est aussi le plus ancien de cette playlist, puisqu’il date de 1962. Il s’écoute en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire : 12 titres dont aucun ne dépasse 2’30 ! Une vingtaine de minutes de bonne humeur et de mélodies fraîches et joyeuses, qu’on oublie presqu’aussi vite ! Mais un chouette bain de jouvence !

Le premier album de Fleetwood Macversion « anglaise » du groupe, qui s’américanisera par la suite-, sorti en 1968, présente l’avantage de nous faire entendre un Peter Green –imagette de droite– très à son aise, mais aussi la belle slide guitar de Jeremy Spencer, aujourd’hui oublié. Des titres blues d’excellente facture, soutenus par l’une des meilleures section rythmique de l’époque.

Evidemment, je garde la bonne bouche pour la fin ! Il est quasiment impossible, aujourd’hui, de trouver la version anglaise du premier album des Rolling Stones1964– et seule l’édition américaine est disponible. Et, cependant, c’est bien l’édition anglaise qui est la meilleure des deux, avec une playlist beaucoup mieux équilibrée. Et, 55 ans après sa parution, cela reste un merveilleux album, plein de gouaille et de raucité lorsqu’on le compare aux productions d’artistes « concurrents » de la même année !