Playlist « Guitariste flamboyant »

Le marché du disque étant ce qu’il est actuellement, on peut trouver de véritables pépites à très vil prix ! C’est ainsi que ce magnifique petit coffret de 5 CD se trouve à moins de 20€, et qu’il est accompagné d’un tas de petits frères plus ou moins intéressants chez le même éditeur. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Il ne me semble pas vous avoir déjà parlé de Jeff Beck autrement qu’au détour rapide d’une notule ici ou là. Il fait pourtant partie des tout meilleurs guitaristes électriques, malgré une carrière un peu erratique bien que fort longue, puisqu’entamée aux milieu des années 60. Sa carrière débuta sous le sceau d’un blues électrique et sauvage au sein des Yardbirds –dont je devrais vous entretenir assez prochainement-, avant de s’orienter vers une forme de hard-rock primitif dont il passe pour être l’inventeur, avant même Led Zeppelin, puis vers le jazz-rock, dont il est le tout premier précurseur avec l’album « Blow By Blow ». C’est dire l’ampleur et les multiples facettes de son talent !

Sa maîtrise de toutes les possibilités offertes par la guitare électrique est exceptionnelle –introduction du Larsen bien avant Pete Townshend, par exemple, mais également des possibilités offertes par les couleurs plus ou moins saturées liées à l’amplification, jeu en Tapping, slide guitariste…-, et exceptionnellement précoce, puisqu’il avait quasiment tout inventé avant les autres dès le milieu des années 60.
Personnage ombrageux et vaguement dépressif, il n’a pas forcément connu une gloire à la hauteur de son talent auprès du grand public, même si la grande qualité de ses albums, généralement, est largement louée par la critique spécialisée.

Le présent coffret couvre une grande partie des années 70, et propose de suivre l’évolution du guitariste d’un hard-blues-rock mâtiné de soul vers le jazz-rock. Jeff Beck y est toujours magnifiquement entouré –Max Middleton, Cozy Powell, Jan Hammer…– et sa guitare brille de mille feux dans tous les styles envisagés.

Une superbe playlist, dévorée presque d’une traite  !

Playlist « Jazz Attitude »

Point trop n’en faut : mon goût peu prononcé pour le jazz ne m’empêche pas, cependant, d’écouter avec plaisir cette playlist « jazzy », qui n’est pas trop éloignée de mes standards et de mes repères ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Weather Report compta dans ses rangs, vers le milieu des années 70, un bassiste exceptionnel, Jaco Pastorius, qui révolutionna la basse électrique au même titre que Jimi Hendrix révolutionna, en son temps, la guitare électrique : pédales d’effets, recherches de nouvelles sonorités –un travail sur les harmoniques tout-à-fait neuf à l’époque-, soutien rythmique remarquable –un genre de « walking bass » avec moults triolets, très mélodique et joué rapidement-. Il connut son heure de gloire au sein de Weather Report, avant un lent déclin dû à son caractère ingérable et irascible –il était atteint de troubles bipolaires-, puis un destin tragique –mort suite à un tabassage en règle par le videur d’un club de jazz-. Le disque propose un jazz presque rock extrêmement sophistiqué et virtuose.

« The Köln Concert » –1975– de Keith Jarrett est, paraît-il, le disque de jazz le plus vendu au monde avec « Kind Of Blues » de Miles Davis : concert enregistré à Cologne, comme son nom l’indique, et comportant deux parties, dont la seconde elle-même divisée en trois, chacune composée de longues improvisations sur un thème. Un beau disque de piano, très bien enregistré, à fréquenter avec modération au risque d’une certaine monotonie.

Les deux autres albums, « Welcome To The Beautiful South » du groupe The Beautiful South -comme c’est original ! – et « Picture Book » de Simply Red proposent un rock jazzy de belle inspiration mélodique et d’accès très facile et connurent chacun leur heure de gloire durant les années 80. Il s’agit, pour l’un et l’autre des groupes, de leur premier album, et c’est plutôt une réussite !

Grande première !

ManSuetoHier, j’ai écouté un disque de jazz-rock en entier ! Au sein de ma discothèque, raisonnablement fournie, le genre doit se résumer à moins d’une dizaine de CD, dont l’écoute intégrale d’une seule traite va au-delà de mes capacités.

C’était souvent bien au début -et, en général, c’est toujours très bien pour tester la qualité d’une chaîne Hi-Fi-, mais décidément, c’est un monde où j’ai bien du mal à entrer. On entend généralement de très bons musiciens, des choses parfois intéressantes dans l’instant, mais également beaucoup de ce que j’appellerai du verbiage gratuit -appui sur une virtuosité ostentatoire qui n’est pas forcément au service de la musique-, sans repère de progression vraiment définissable à mes oreilles. Et encore, c’était un disque facile d’accès dans ce genre…

L’expérience ne sera donc pas renouvelée à cette échelle de si tôt !