Playlist de fin d’hiver

Une playlist pleine de soleil, aujourd’hui, en accompagnement d’une météo presque printanière pour ce week-end, malgré une fraîcheur encore hivernale en début de matinée. Mais la lumière y est ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Le concerto pour violon de Glazounov, composé en 1904, n’est pas des plus connus, mais c’est l’un de mes préférés du répertoire, avec, ça tombe bien, celui de Sibelius : couplage idéal pour ce qui me concerne, donc !

Je m’étais donc procuré ce disque en import, il y a quelques semaines, avant même sa parution en France –je crois qu’il est désormais sorti : n’hésitez pas à le découvrir si vous aimez le violon !-, parce que je n’en disposais que de trois versions anciennes –Oistrakh, Heifetz et Morini– et que l’oeuvre mérite largement d’être entendue dans une belle prise de son. Faute du temps nécessaire, je n’y avais encore jeté qu’une oreille distraite avant ce matin. Et je ne suis pas déçu du tout : ça sonne admirablement, et l’oeuvre, très lyrique, supporte, comme celle de Sibelius, un nombre d’approches très variées.

Playlist cross-over

Dans un marché du disque classique assez largement sinistré –les grands « classiques » sont désormais de moins en moins enregistrés : qui a encore besoin d’une intégrale supplémentaire des symphonies de (Beethoven – Brahms – Bruckner – Mahler – Mozart – Sibelius…) ou des sonates des presque mêmes, quand le catalogue en regorge de prestigieuses ?-, les jeunes artistes qui ont envie de se faire un nom sont presque dans l’obligation d’inventer de nouveaux concepts. Parmi les jeunes pousses du piano, Alice Sara Ott est l’une des plus prometteuses : elle a commencé, toute jeune, sa carrière discographique par de belles valses et études de Chopin –en extrait à la fin du paragraphe– et Liszt, un très intéressant enregistrement de deux sonates de Beethoven, avant de se tourner vers des choses plus conceptuelles : un CD « Pictures », comprenant notamment un enregistrement en concert des « Tableaux d’une exposition » de Moussorgksy et un autre, « Scandales », accompagnée de Francesco Tristano, comportant en particulier une version pour piano à 4 mains du « Sacre du Printemps » de Stravinsky.

ASOtt_OArnaldsAujourd’hui, c’est « The Chopin Project » qui a tourné sur ma platine –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand– : un genre de cross-over consacré à Chopin, où interprétations classiques et transpositions pour instruments et bruitages variés sont à l’honneur.

Alice Sara Ott y est, cette fois, accompagnée par Olafur Arnalds, multi-instrumentiste et compositeur islandais, qui a joué par ailleurs dans des groupes de metal et composé la bande-son de la très bonne série TV anglaise « Broadchurch ».

C’est agréable aux oreilles, très bien réalisé, mais loin d’être inoubliable en définitive –un petit extrait, ci-dessous, pour vous faire une idée de la chose– ! Il faut croire, cependant, que ce concept est porteur –où est-ce le joli minois de la dame ?-, puisque les ventes du CD ont vraiment cartonné !

Autre playlist brève d’avant le dodo !

BachGoldbergtrioCe soir encore, une plylist très modeste en quantité, mais d’une très belle qualité. Les Variations Goldberg, dont je vous avais déjà parlé ici, qui furent rendues célèbres par Glenn Gould et Hannibal Lecter, sont généralement interprétées au clavecin, voire au piano pour les réfractaires / allergiques au clavecin, comme le chef anglais Thomas Beecham, qui comparait les sonorités de cet instrument à des « squelettes copulant sur un toit en tôle ondulée » (« skeletons copulating on a corrugated iron roof ») ou encore à celui d’une « cage à oiseaux jouée à l’aide de fourchettes à rôtir » (« a birdcage played with toasting forks ») !

Mais, outre ces deux instruments, il existe aussi des transcriptions pour des instrumentariums très variés, dont celui écouté ce soir – : violon, alto et violocelle-. L’oeuvre, très contrapuntique, le supporte aisément, et cela apporte des couleurs différentes, à défaut de changements plus fondamentaux. Un Cd très agréable pour entamer la soirée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Dans un élan magnanime, je vous invite à écouter la reprise de l’aria à la fin de cette oeuvre, dans cette version.

Playlist brève et élégante

satie_portraitAujourd’hui, peu de temps à consacrer à l’entretien de mes oreilles… Je me suis donc résolu à me tourner vers ce coffret qui attendait sagement son tour sur sa pile, sachant que je ne serai confronté qu’à des piècettes d’une durée généralement très brève et d’une belle élégance. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En matière d’interprétation, ce n’est pas tout-à-fait mon idéal, mais c’est très bien tout de même et ça a le mérite d’être très complet !

Satie_PeintureErik Satie fut un compositeur entré dans la postérité essentiellement pour ses trois «Gymnopédies», ses six  «Gnossiennes», mais également pour les titres tous plus bizarres les uns que les autres qu’il employait pour nommer ses compositions : on citera notamment, parmi d’autres les «Vieux sequins et vieilles cuirasses», les «Préludes flaques pour un chien» ou la «Sonatine bureaucratique». Ces compositions, par ailleurs, ne comportent pas toujours de barre de mesure et les indications qu’il porta pour guider les interprètes constituent autant d’aimables clins d’oeil : très bien; en blanc et immobile; dans la tête…

Fumiste génial ou escroc talentueux, volontiers dandy mais pauvre comme Job à la fin de sa vie, la postérité n’a jamais vraiment réussi à trancher le cas de ce curieux bonhomme, qui aimait les enfants et les bons mots. On lui doit notamment quelques merveilles d’une loufoquerie de bon aloi : • « Les pianos, c’est comme les chèques : ça ne fait plaisir qu’à ceux qui les touchent”; • “J’ai connu autrefois un pauvre homme qui, par scrupule, n’a jamais voulu coucher chez lui, disant que son nom était un nom à coucher dehors”; • “Si vous voulez vivre longtemps, vivez vieux”;  • “Quiconque habite une tour est un touriste”…

Un petit extrait fort connu de cette musique tendre et pudique vous est proposé ci-après.

Playlist anti-grisaille

Pour faire gris et maussade, il fait gris et maussade ! Pour s’armer contre cette météo tristounette, une petite playlist entre deux sauvegardes mensuelles un peu longues… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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The Stranglers, c’est un groupe qui a assez bien résisté à l’usure du temps, avec des compositions assez variées, généralement fondées sur une basse très indépendante et mise en avant –le bassiste français, Jean-Jacques Burnel, a influencé beaucoup de bassistes qui lui sont un peu postérieurs, de Peter Hook-Joy Division- à Simon Gallup -The Cure-, par un jeu plutôt mélodique que rythmique, novateur en son temps-.

La première intégrale des sonates de Beethoven par Wilhem Kempff a sans doute plus subi les outrages du temps : longtemps citée en référence –et longtemps l’une des seules disponibles, ceci expliquant peut-être cela…-, elle est sans doute un peu plus vivante, et pas moins poétique, que la seconde, mais certaines sonates, les plus « héroïques » pourrait-on dire, ne lui conviennent guère, ou en tout cas ne conviennent plus trop à mes oreilles –la sonate « Hammerklavier » est vraiment ratée-.

Le Bruckner de Celibidache -je vous ai déjà parlé de chef ICI ou est essentiellement célèbre pour ses lenteurs et sa « profondeur mystique » : on peut aimer, mais par ma part, j’apprécie un peu plus d’urgence quand même, et la tension créée par cette lenteur qui se veut hypnotique engendre également des moments de trop grand relâchement.

Playlist monomaniaque et jaune !

HvKarajanNBAu sortir de deux journées bien chargées, j’ai entamé et programmé pour aujourd’hui une playlist • monomaniaque, car consacrée à divers compositeurs, certes, mais par un seul artiste. Le tout par fainéantise, un peu –pas trop de temps en ce moment pour choisir tranquillement-, et plaisir, beaucoup, les compositeurs abordés faisant partie des musiciens de prédilection du chef.
Et • jaune, puisque les CD sont tous puisés chez le même éditeur au cartouche jaune

Beaucoup de belles réussites dans le lot, même si la « Grande Fugue » de Beethoven manque d’aspérités et que je vais zapper le Mozart, qui ne m’intéresse que moyennement.
Mais sur le même disque, les Métamorphoses de Strauss sont vraiment belles, et j’aime beaucoup cette oeuvre, dont le chef fut l’un des tout premiers interprètes, au sortir de la guerre –et le tout premier à avoir enregistré l’oeuvre au disque, chez EMI, l’éditeur rouge….-.

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-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Au pied du sapin cette année…

KdoNoel2015Au pied du sapin, ce n’est pas un, mais deux jolis paquets qui m’attendaient ! –Cliquer sur l’image pour la voir en beaucoup plus grand-.

En guise d’entrée, un beau coffret « Emil Gilels », qui me permet de retrouver des oeuvres bien connues et de rationaliser un peu leur approche par cet immense pianiste. J’ai donc retrouvé avec plaisir le concerto pour piano n°1 de Tchaîkovsky dans la version que je préférais, enfant -je me souviens de l’avoir quotidiennement écouté durant l’été 1975, en vacances en Haute-Savoie-. –Cliquer sur l’imagette pour voir la pochette du 33T original en plus grand-.
GilelsMaazelMais, à l’époque, j’étais encore bien jeune n’avais même pas idée d’avoir des doublons dans ma discothèque naissante : ayant déjà une autre version de l’oeuvre, celle-ci m’était largement sortie de l’oreille depuis et je l’ai donc retrouvée avec grand plaisir : c’est du très grand et beau piano, très bien accompagné. Surtout, le coffret comporte les autres concerti pour piano du compositeur, très largement moins joués e tune série de variations pour piano de beethoven proprement époustouflantes !

En guise de plat de résistance, un magnifique coffret « Scriabine : oeuvres complètes ». Pour le coup, beaucoup de découvertes m’attendent, s’agissant d’un compositeur prolixe en petites pièces virtuoses pour piano : préludes, mazurkas, études… et en productions plus conséquentes : sonates pour piano, symphonies et autres poèmes prophétiques et/ou extatiques ! Scriabine fut, durant toute sa vie, un grand mystique et dans ses oeuvres tardives -il mourut jeune, à 43 ans- il quitte progressivement et ponctuellement la tonalité, comme beaucoup de ses contemporains. J’en avais très peu dans ma discothèque, me voilà désormais pourvu de tout le nécessaire pour approfondir la musique de ce musicien passablement excentrique -l’homme, pas sa musique-.

L’autre plat de résistance du Réveillon, absolument remarquable, c’est celui que nous avons mangé hier soir : une terrine gargantuesque de joue de boeuf longuement mijotée aux carottes jaunes et violettes confites et aux oignons confits. Exceptionnel !

Playlist austère

Hier soir et maintenant, c’est une playlist plutôt austère mais néanmoins fort belle –et parfois très reposante– qui égaye mes oreilles ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

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Un petit extrait –à ne pas écouter trop fort, pour une fois : ce n’est pas du tout prévu pour !– pour égayer les vôtres 🙂 !

Un dimanche après-midi en Finlande

Madetoja_CDAprès avoir passé la matinée à l’opéra –service du matin…-, c’est vers la Finlande et ses mille lacs que je me suis tourné cet après-midi, suite à la lecture de cette notule, très documentée comme toujours sur ce site.
J’ai donc écouté ces deux magnifiques albums, qui, outre un contenu de grande qualité, bénéficient d’une prise de son exceptionnelle et d’une interprétation tout-à-fait excellente, par un « jeune chef qui monte » ! Un fort beau voyage en l’occurence !

Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, les deux pochettes sont très belles dans leur style-.

Pour en savoir un peu plus sur le compositeur, vous pouvez vous rendre ici, où vous trouverez une biographie succincte, le compositeur n’étant pas des plus connus dans nos contrées. Comme son illustre compatriote Sibelius, il a laissé une quatrième symphonie à l’état de projet -et la partition fut volée sans jamais reparaître-.

Finlande