Playlist « E viva Espana » !

Un seul album dans la playlist de ce jour, faute de temps à consacrer à l’éducation de mes oreilles ces derniers jours –trop de travail en ce moment pour savoir même où donner de la tête…– !
Mais un bien bel album de piano de 2 CD consacré à deux musiciens espagnols –ces derniers n’ont pas écrit que pour la guitare…-, Enrique Granados et Isaac Albenizcliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Des interprétations élégantes et raffinées de ces deux pièces majeures de la littérature pour piano –Iberia surtout-, dans une prise de son tout-à-fait remarquable ! Et dont je vous livre, ci-après, un petit extrait pour vous donner envie d’en découvrir plus ! Non non, les Espagnols ne sont pas que des spécialistes du flamenco…

Playlist aimable et divertissante

Après une semaine chargée et si laborieuse que je n’ai quasiment pas pu écouter la moindre note de musique, le retour du week-end me permet de me consacrer à une playlist pianistique tout-à-fait bienvenue ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les Variations Goldberg de Bach dans cette très belles versions s’avèrent intimistes et méditatives : elle m’était un peu sortie de la mémoire, ayant acheté ce disque lors de sa sortie –cc.2005– ou presque. Je l’avais beaucoup écouté –et apprécié à ce moment-là, mais n’y étais quasiment plus revenu depuis, tant de versions différentes peuplant mes étagères…-. Une très agréable réécoute, d’autant que l’enregistrement est formidable !

Les sonates de Beethoven par Yves Nat constituent plus une curiosité qu’une « référence » à mes oreilles. Les enregistrement datent des années 50, et aux oreilles de nombreux mélomanes français qui ont découvert ces sonates dans cette version, ces versions seraient absolument extraordinaires. Il y a de belles choses, en effet, dont un timbre clair et lumineux et de jolis phrasés très souvent, mais l’ensemble s’avère parfois « brouillon ». La prise de son n’est pas extraordinaire, même pour l’époque, mais la seconde remastérisation pour le CD est réussie –la première était assez médiocre-.

Enfin, le dernier Cd est consacré à des transcriptions assez libres de valses de Strauss pour le piano par le redoutable virtuose et brillant pédagogue Leopold Godowski. Ce sont d’aimables curiosités, généralement très virtuoses, mais je préfère assez largement les transcriptions que firent de ces valses les trois viennois Berg, Schöberg et Webern.

BTHVN2020 – Playlist « Intégrale composite »

Le week-end s’annonce musical –TheCookingCat travaille chaque jour de ce pont et je peux donc monter le volume…– et j’en profite, ce matin, pour réviser de grands classiques : les cinq concertos pour piano de Beethoven, selon des artistes variés. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En la matière, peu d’interprétations bénéficient d’une appréciation unanime aussi ancienne –et internationale– que celle accordée à cette magnifique version du quatrième concerto –mon préféré depuis toujours-, qui parvient à rassembler tous les contraires : virilité et grâce, puissance et poésie, virtuosité et noblesse. C’est tout simplement remarquable ! La prise de son, très bonne à l’origine –du EMI anglais des fameux studios d’Abbey Road de la grande époque (1957)-, est encore magnifiée par d’excellents remasterings.
J’aime beaucoup, aussi, la version du cinquième concerto que je vous présente ici, extraite d’une intégrale très récente, et sans doute la plus intéressante enregistrée depuis le début de ce millénaire, au moins à mes oreilles. Grande exactitude rythmique du pianiste, belle main droite très nuancée, et accompagnements riches et transparents de l’orchestre, le tout superbement enregistré.
Les autres albums font tous partie, à des degrés divers, de l’histoire de la musique enregistrée et viennent bellement compléter cette playlist, constituant une intégrale disparate, mais qui fait plaisir à écouter !
En extrait, un mouvement du « mal-aimé » de cette série de concertos…

Playlist en forme de redécouverte

(re)Découverte partielle de ce  copieux coffret, acheté dans un bac à soldes allemand –il n’est plus disponible désormais qu’à des prix astronomiques– il y a quelques temps déjà, et dont je n’avais pas encore fait le tour.

Horowitz fut un pianiste prestigieux, peut-être même le plus prestigieux du 20ème siècle, ce qui ne veut, évidemment, pas dire le « meilleur », à la fois cabotin, virtuose, inégal, égomaniaque et dépressif, ce qui fait beaucoup pour une seul homme ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le remastering est excellent, les disques 33T CBS d’origine, comme presque toujours pour cette firme –au moins en France– étaient victimes de pressages généralement plutôt médiocres et bruyants, les rendant assez désagréables à l’oreille !
Dans ces albums, j’ai pioché au hasard et beaucoup aimé les sonates de Scarlatti et des pièces éparses de Scriabin cf. extrait-, voire de Schumann. En revanche, les sonates de Beethoven semblent échapper un peu au pianiste, de même que les oeuvres de Schubert interprétées ici.

Bref : une redécouverte plutôt heureuse !

Un dimanche matin en noir et blanc

On ne peut pas passer tous ses dimanches matin à l’opéra, et c’est donc une playlist plutôt paisible consacrée au piano à laquelle je m’adonne ce jour. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Murray Perahia, Martha Argerich et Nelson Freire sont trois pianistes peu ou prou de la même génération –nés tous les trois dans les années 40-. Les deux derniers ont en outre développé une vraie complicité amicale et musicale, et ont fréquemment donné des récitals ensemble. Si les deux premiers ont réalisé, très vite, de fort belles carrières, il a fallu attendre plus longtemps pour que le talent de Nelson Freire soit largement reconnu, ses apparitions étant rares.

Martha Argerich est également liée au destin d’Ivo Pogorelich –né lui à la fin des années 50-, et que j’ai déjà positivement présenté dans ces pages- puisqu’elle démissionna du jury qui l’élimina précocement du concours Chopin, en guise de protestation : cela n’empêcha pas ce très talentueux pianiste assez inclassable –on l’aime ou on le rejette– de réaliser une fort belle carrière, pleine d’idiosyncrasies parfois provocantes, mais tout-à-fait revigorantes.

Ces quatre albums mériteraient tous, peu ou prou, de figurer au sein de quelque « discothèque idéale » pour le piano, et bénéficient chacun, de surcroît, de prises de son de qualité sans être exceptionnelles –cf.extrait-.

De belles compositions de veine romantique –la liste des compositeurs est éloquente– fort bien interprétées !

Playlist nouveauté où se mêlent enthousiasme et déception !

J’ai acheté tout récemment ce disque –sorti pour la rentrée– consacré à deux « petites » sonates de Beethoven et à la 2ème sonate pour piano de Rachmaninoff, plus longue et d’une belle virtuosité, parce qu’Ivo Pogorelich est un pianiste singulier que j’aime beaucoup et qu’il s’était fait rare au disque arès des débuts fracassants à l’entrée des années 80. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les interprétations de Beethoven s’avèrent pleines d’idiosyncrasies et de rythmes torturés –cela ne me gêne pas du tout, au contraire, cela permet d’entendre ces oeuvres autrement, et, à ce niveau de qualité chez le pianiste, c’est tout-à-fait tolérable-, les contrastes dynamiques sont plutôt soulignés et l’architecture beethovénienne parfaitement mise en évidence. Du solide, bellement chantant cependant, et une grande aisance chez le pianiste. 

La sonate de Rachmaninoff, que je connais depuis longtemps mais que je n’écoute pas souvent, s’avère tout aussi réussie à mes oreilles et le pianiste y dévoile une belle virtuosité.

Bref, ce CD pourrait être tout-à-fait enthousiasmant, ne serait la prise de son, parfaitement ratée à mes oreilles : je ne pensais pas qu’en 2019, on pouvait encore enregistrer aussi mal un piano ! Rien ne va : plans sonores foutraques, timbres moches –alors que Pogorelich a une très belle sonorité, riche, nuancée et pleine de couleurs-, couleurs grises, résonances caverneuses… Une vraie déception, en matière de prise de son, qui engendre, au final, un sentiment malheureusement mitigé à l’écoute de ce disque. Et c’est bien dommage !

Playlist concertante « Old school »

Pour égayer ce très beau début de matinée estivale, débutée il y a fort tôt, j’ai retenu pour ma playlist une série de concertos dans des versions « old school » plutôt réjouissante ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouvera donc, dans l’ordre :

• le premier concerto pour piano de Tchaikovsky dans une la dynamique version de Van Cliburn, accompagné par Kirryl Kondrashin et un orchestre américain formé pour l’occasion, qui fut vainqueur du premier prix lors du concours Tchaïkovsky en 1958 à Moscou, en pleine guerre froide. Emil Gilels, Président du jury, engagea sa responsabilité personnelle pour que le prix lui soit accordé, ce qui n’allait pas de soi à cette époque, et bénéficia de l’appui de Krouchthev à cette occasion.
La même année et à la suite de ce concours, RCA enregistra cet album, pour lequel une autorisation spéciale de sortie du territoire soviétique fut accordée au grand chef Kirril Kondrashin –qui passa définitivement à l’ouest 20 ans plus tard-. La suite de la carrière du pianiste fut relativement anecdotique, bien qu’il restât adulé aux Etats-Unis jusqu’à son décès en 2013;

• le concerto pour piano de Schumann par Byron Janis –1962-, autre grand pianiste américain de la même période, et qui bénéficia pendant quelques temps des conseils de Vladimir Horowitz himself, qui l’appréciait beaucoup. La carrière de Janis fut prématurément perturbée par la maladie et le conduisit vers l’enseignement. Très belle version de ce concerto, fulgurante et très bien accompagnée, bénéficiant de surcroît d’un excellent enregistrement;

• le second concerto pour piano de Liszt par Wilhelm Kempff et l’orchestre symphonique de Londres dirigé par Anatol Fistoulari –disque paru initialement chez Decca et repris dans ce coffret publié par Deutsche Grammophon-. Sibelius disait de Kempe qu’il jouait « non pas comme un pianiste, mais comme un véritable artiste ».
Le contenu de ce coffret est assez inégal, mais les concertos de Beethoven et ce second de Liszt sont tout-à-fait réussis –le premiers concertos de Brahms et de Liszt, en revanche, manquent sérieusement de panache et d’abattage, à mes oreilles au moins…-. J’aime beaucoup cette oeuvre, qui fut l’une de mes toute premières découvertes musicales vers 6 ou 7 ans –ce qui, évidemment, ne nous rajeunit pas…-;

enfin, le second concerto pour piano de Brahms par Emil Gilels et Fritz Reiner et l’orchestre de Chicago –1958– trouve ici une interprétation proche de l’idéal, dans des tempi relativement vifs mais avec une hauteur de propos réellement impressionnante !

Playlist noir d’ivoire en attendant frigo…

Ce matin, j’attends la livraison d’un nouveau frigo, l’actuel ne dégivre plus convenablement et « coule » ; le tuyau d’évaporation doit être bouché, et s’avère évidemment en partie inaccessible pour être débouché / nettoyé –il faudrait démonter toute une partie de la face arrière…-.

Ça doit être ça, l’obsolescence programmée ! Encore qu’ayant atteint l’âge relativement vénérable de 10 ans, il n’y a pas de quoi se plaindre outre mesure, me semble-t-il… La livraison est prévue entre 08:00 et 13:00, ce qui laisse le temps d’attendre !

Je mets donc ce temps à profit pour profiter des derniers achats de musique pour piano effectués ces derniers mois, et que je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter très attentivement. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. 

On y trouve deux intégrales des sonates de Beethoven -quand on aime, on ne compte pas-, dont la toute première jamais enregistrée, par Artur Schnabel, au début des années 30, dans la meilleure édition sonore possible, qui rend enfin son écoute presque confortable –le travail de nettoyage et de report est réalisé par une équipe française, ils vendent ça un peu cher pour des enregistrements libres de droit, mais, honnêtement, ça fait le coup/coût-. Pour certaines oreilles, cette première intégrale n’a jamais été égalée par quiconque après lui…

L’autre intégrale est beaucoup plus récente, et très bien enregistrée à l’origine : peu de partis-pris interprétatifs, mais du très beau piano et, en définitive, une très belle version, même si elle ne sera jamais ma préférée.

Nietzsche au piano, c’est assez intéressant, mais jamais édifiant : il vaut mieux lire le philosophe qu’écouter sa musique : même si elle n’est jamais indigne, elle n’est jamais très originale ou très édifiante. C’est assez « joli », ça s’écoute distraitement, mais cela ne va guère au-delà de ce constat.

Enfin, le disque consacré à Liszt par un jeune pianiste très virtuose bénéficie d’une remarquable prise de son, qui sied à ces oeuvres qui nécessitent beaucoup de clarté et une grande dynamique. En revanche, l’écoute intégrale de ces deux longs CD de cycles d’études peut s’avérer fatigante sur la durée –tant de virtuosité fracassante en deux heures, ça fait beaucoup– et les oeuvres ne sont pas écrites pour cela !

Playlist « Retour aux affaires »

Le temps dévolu à l’entretien de mes oreilles étant assez rare en cette intense période laborieuse, c’est une playlist sans queue ni tête qui résonne aujourd’hui dans la maison : j’ai pioché au hasard des albums dans ma discothèque et me suis contenté de déposer les disques dans le lecteur, d’appuyer sur touche « Play », et en avant pour quelques heures de musique très variée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Etonnamment, il en est sorti des disques aux pochettes presque blanches, et cette notules aurait pu s’intituler « Playlist blanche » ! Pas de grande révélation, néanmoins ! L’album de Thiéfaine –son troisième, paru en 1980– n’est pas son plus connu, il date d’avant sa reconversion vers des chose plus sombres et plus rock, vers 1982, mais il contient quelques textes drolatiques assez bienvenus –cf. extrait video ci-dessous– ! Cela faisait très longtemps, également, que je n’avais plus écouté la seconde version studio des Variations Goldberg par Glenn Gould, et ma désormais très longue fréquentation de cette oeuvre les rend d’autant plus étranges… Belles, mais étranges !

Plus que deux semaines de labeur très intense –dont une sous la canicule ?– puis les choses deviendront beaucoup plus calmes !

Playlist virtuose

J’entre avec ces quatre albums dans un week-end prolongé via une playlist « virtuose ». Week-end prolongé du fait du statut local, ce qui ne m’arrange pas tout-à-fait puisque de nombreux magasins, dont celui où je souhaitais me rendre cette après-midi pour de menus achats de bricolage, sont fermés depuis midi et jusqu’à mardi –mais un grand nombre de commerces sera ouvert samedi-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On trouve dans The Police un vrai virtuose de la batterie en la personne de Stewart Copeland –il joue vite, fort et clair-, accompagnant un excellent guitariste et un bassiste-chanteur-compositeur meilleur pour ses compositions que pour son jeu de basse. Le deuxième album, « Regatta de blanc » –1979– du groupe est aussi excellent que leur premier et j’ai toujours beaucoup de plaisir à la réécouter.

Un an auparavant, Rory Gallagher, virtuose de la guitare blues-rock, proposait son album « Photo-Finish », son meilleur à mon avis. Une formule en trio efficace et énergique. La petite histoire raconte que Rory Gallagher aurait dû succéder à Mick Taylor au sein des Rolling Stones en 1975 : finalement, l’affaire ne s’est pas faite, mais la Rock-Music y a vraisemblablement perdu beaucoup –ou pas, selon le point de vue auquel on se place…-.

Le quatrième album de Toto, sobrement appelé « IV » –1982– est essentiellement composé de titres que l’on qualifie pudiquement de Rock FM. Tous les musiciens du groupe sont des super-virtuoses de leurs instruments respectifs, mais, en définitive, si l’album est plaisant à écouter de temps à autre et qu’il connut un énorme succès à sa sortie, je n’y reviens pas si souvent que ça : c’est remarquablement bien fait, et remarquablement lisse au niveau des compositions…

Enfin, le dernier album, et le plus récent –2016-, est consacré essentiellement aux « Etudes d’exécution transcendante » de Liszt, auxquelles s’ajoutent d’autres pièces tout aussi redoutables. Daniil Trifonov est un jeune pianiste russe ayant déjà une belle carrière derrière lui et un redoutable virtuose du piano, qui possède tous les atouts pour faire de l’exécution de ces pièces très brillantes de vraies réussites ! Un très beau disque, magnifiquement enregistré !