Playlist Beethoven à l’ancienne

Tout occupé, depuis tôt ce matin, à télétravailler à la maison –centralisation de données éparses, harmonisation des formats de fichiers, synthèse des documents et préparation d’un volumineux rapport de restitution d’audit : bref, que du bonheur !-, je me suis concocté une petite playlist ne comportant que de « vieilles » versions des sonates de Beethoven : elles ont toutes été enregistrées entre 1950 et 1960. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cela aide à passer aimablement le temps, et même à réfléchir, sachant que la musique est plutôt en sourdine, mais que mes doigts jouent parfois du piano sur le clavier de zoliMac, et qu’ainsi, j’écris plus vite –cf. l’extrait ci-dessousen même temps, il s’agit plus d’un travail de relecture et de correction que de saisie volumineuse, à ce stade…-.

En revanche, côté oreilles, ce n’est généralement que du bonheur, et je retrouve avec plaisir des versions que je n’écoute plus aussi souvent qu’auparavant, le choix étant abondant dans ma discothèque, et mes goûts plus portés vers des interprétations un peu plus contrastées et architecturées que celles-ci, marquées par une approche « romantique et poétique ». Mais c’est très beau, indéniablement…

Une discothèque. Bilan 2017. 1

Comme l’an dernier, je vais essayer d’établir, en quelques notules, un petit bilan des découvertes ou autres versions d’approfondissement qui sont venues peupler ma discothèque en 2017 –il y en a encore eu trop, cette année encore, pour établir un bilan vraiment exhaustif, celui-ci sera donc purement affectif-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les déceptions relatives

Evidemment, dans le lot, il y a une petite liste de déceptions relatives, soit parce que j’attendais beaucoup mieux eu égard à la notoriété de tel ou tel artiste ou à la réputation établie de tel ou tel album, soit parce que la musique contenue, en définitive, me plaît moyennement, quelle que soit par ailleurs la qualité de l’interprétation.

• Clifford CURZON. The DECCA recordings, 1937-1971, vol.3. J’attendais beaucoup de ce petit coffret d’un pianiste qui jouit d’une réputation enviable, et ma déception a été à la hauteur de mon attente ! Que ce soit dans les concertos du grand répertoire, en musique de chambre ou dans les pièces pour piano seul, je n’ai rien découvert de particulièrement édifiant dans ce coffret, qui m’a laissé globalement sur ma faim –même si rien n’est indigne, loin de là : simplement, pour chaque oeuvre envisagée, je connais des versions qui me plaisent beaucoup plus-.

• Felix MENDELSSOHN, « Le songe d’une nuit dété », Orchestre symphonique de Chicago, James Levine, 1985. Ce disque, complété par des extraits de « Rosamunde » de Schubert, bénéficie généralement d’une belle estime auprès de la plupart des critiques ou des mélomanes. Il est très bien enregistré et je me réjouissais de le découvrir : en effet, tout est très bien joué, mais avec une sorte de brutalité vigoureusement bruyante et vaine, qui ne sied pas à mes oreilles –alors que l’oeuvre est absolument magnifique-.

• PUSSY GALORE. « Exile On Main Street ». 1986. Juste insupportable ! Un disque de reprises du merveilleux album du même nom des Rolling Stones, fondé sur des collages plus ou moins bruitesques enregistrés sans doute sur un pauvre cassettophone fatigué, et sur lesquels de la musique très mal jouée et chantée tient lieu de propos. C’est franchement très médiocre, fatiguant à écouter, et, au mieux, un mauvais gag –je ne peux pas imaginer autre chose…-. « Ventilator Blues », pas du tout en place, est à vous dégoûter du blues, ce qui n’est pas peu dire !

• Maurice RAVEL. Les oeuvres pour piano – Les Concertos pour piano. Sansom FRANÇOIS, Orchestre de la société du Conservatoire de Paris, André Cluytens. Les enregistrements ont été effectués entre 1947 –un extrait– et 1967 –les concertos pour piano-, et le pianiste français, dans ce répertoire, jouit d’une aura très enviable, que je ne m’explique pas du tout ! Alors que j’apprécie énormément la musique pour piano de Ravel, j’ai trouvé ces interprétations très fantasques rytmiquement, et assez pauvres en couleurs, sans compter que la technique du pianiste ne me semble pas exceptionnelle. Mais je dois sans doute être sourd pour ne pas entendre tant de beautés –très bien– cachées dans ces versions, ou, plus vraisemblablement, être habitué à d’autres versions qui me semblent nettement préférables ! C’est d’autant plus dommage que j’attendais beaucoup de ce petit coffret…

• Ralph VAUGHAN WILLIAMS. Les symphonies, intégrale. Sir Adrian Boult. Cette intégrale a été enregistrée entre 1967 et 1975 par le très réputé chef anglais Adrian Boult, grand spécialiste des musiciens de son pays, avec les trois plus grands orchestres londoniens : il n’y a donc pas lieu de penser que les interprétations sont en cause dans mon appréciation un peu mitigée de ces symphonies. Les lecteurs habituels de ce blog connaissent mon amour pour la musique anglaise de cette période victorienne et post-victorienne. ici, je suis resté un peu sur ma faim, effet, sans doute aussi, de prises de son équilibrée mais un peu ternes. Une réécoute plus attentive –peut-être les ai-je insuffisamment écoutées, et dans un mauvais jour ?– me permettra peut-être de lever certaines réticences initiales…

Au final, la liste s’avère assez courte, d’autant que certaines déceptions ne sont que très relatives et que ma perception de certains de ces disques peut être amenée à évoluer dans le futur !

Playlist avec un P

Dans la série des playlists organisées alphabétiquement, j’arrive aujourd’hui à la lettre P, pour laquelle j’avais un choix relativement large à ma disposition : c’est donc une série plutôt éclectique qui s’offre à moi, avec, une fois n’est pas coutume, un album classique dans une playlist de ce type. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve donc, dans l’ordre :
« Pin Ups », de David Bowie1973– : un album exclusivement composé de reprises de chansons des années 60, qui ont marqué ou influencé le chanteur. Avec ses « Spiders From Mars », David Bowie propose des reprises relativement fidèles aux oeuvres originales, tout en y ajoutant une petite couleur glam-rock, mais l’ensemble demeure cependant très intéressant et d’un interêt constant. Il est étonnant de constater que la reprise de « Let’s Spend The Night Together » –Rolling Stones-, dans le même esprit et sorti presqu’à la même époque, figure sur l’album « Aladdin Sane » plutôt que sur celui-ci.

« Pictures », album classique thématique proposé par la pianiste Alice Sara Ott2012-, comporte, comme son nom l’indique à moitié, les « Tableaux d’une exposition » de Moussorgsky, étrangement couplés avec la sonate pour piano D850 de Schubert. Pianiste star de la nouvelle génération, Alice Sara Ott en est peut-être la plus intéressante émanation, même si ce disque me semble un peu inégal, sans doute parce que je connais de ces oeuvres des versions autrement plus abouties. Il s’agit d’enregistrements réalisés en concert, la main gauche à la fin des « Tableaux… » me semble parfois un peu lourde et la sonorité manque sporadiquement de couleurs, voire de nuances.

« (The) Pacific » –2010-: on retrouve sur cet album la musique de la formidable série TV consacrée à la reconquête des îles pacifiques par les Américains à la fin de la seconde guerre mondiale. L’une des plus belles musiques de film à mes oreilles, : belles mélodies, restituant fort bien les ambiances, orchestration de qualité… Un vrai beau disque !

« Poèmes Rock », de Charlélie Couture1981-, est pour moi l’un des plus beaux albums composé et interprété par un artiste français. La qualité est constante du début à la fin, les textes sont toujours intéressants, et portés par de chouettes musiques. Ambiances enfumées et éthyliques des petits matins brumeux, voix éraillée juste comme il faut…L’album contient, notamment, son plus grand succès : « Comme un avion sans ailes ». 35 ans après, ça n’a pas pris une ride –cf. vidéo ci dessous-.

Une toute petite dépense pas superflue !

Dernièrement, j’ai eu dans ma boîte aux lettres, pour la très modique somme de 6,79€ et via une remise de 10€ en « bon-cadeau » ce magnifique coffret, que je lorgnais depuis bien longtemps ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les 32 sonates pour piano de Beethoven, j’en ai déjà des versions à la pelle, mais celle-ci, quasi-unanimement louée par la presse spécialisée en France et en Europe, je ne la connaissais pour ainsi dire pas du tout, hors peut-être l’une ou l’autre sonate entendue à la radio il y a très longtemps.

Chaque intégrale présente des vertus plus ou moins nombreuses, peu d’entre elles sont totalement exemptes de baisse de tension ici ou là… Aucune, non plus, ne constitue un ratage complet et intégral –la technique nécessaire pour les aborder, notamment les dernières, ne les réservant pas, de toute façon, à n’importe quel pianiste débutant !-.

Pour le coup, celle-ci constitue une vraie très bonne surprise : parmi les intégrales « récentes », je n’en vois pas de plus aboutie, à la fois virile et poétique, très bien enregistrée, et d’un intérêt constant –elle a été enregistrée patiemment, en 12 ans, ce qui explique sans doute, aussi, cette belle réussite, chaque sonate ayant été mûrie et abordée au terme d’une lente appropriation-. Elle vient s’installer très haut dans mon panthéon personnel, à côté de Schnabel, Gulda I et II et au-dessus de Kempff I, Grinberg et autres Backhaus ou, dans une moindre mesure, Pollini et Nat ou Arrau. Tout en sachant que Gilels, qui n’a malheureusement pas eu le temps, pour cause de décès avant l’heure, d’achever son intégrale, reste perché tout au sommet !

Playlist avec un K

Retenu par plein d’autres activités ces derniers jours, j’ai consacré assez peu de temps à mes oreilles, même si j’ai, malgré tout, écouté assez distraitement un peu de musique, et, notamment, la magnifique « Walküre » de Karajan –1966-, ce qui a occupé plaisamment une entière fin de journée hier. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Tombé du lit fort tôt ce matin comme tous les matins depuis le décalage horaire, j’ai constitué une playlist formée d’albums dont le titre commence par la lettre K.
Lettre relativement rare, et choix en conséquence plutôt restreint –une petite douzaine seulement d’albums répondait à cette caractéristique dans ma discothèque-. Chose encore plus rare, cette playlist comporte deux albums étiquetés « Jazz », un genre que je goûte généralement assez peu, comme le savent les lecteurs réguliers de ce blog. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve donc, dans l’ordre :
Miles Davis, « Kind of Blue » –1959-. Le disque le plus célèbre du trompettiste, et, paraît-il, l’album de jazz le plus vendu au monde, comme quoi je ne dois pas avoir trop mauvais goût en la matière, malgré mon peu d’appétence…
Sparks, « Kimono My House » –1974-. Evidemment, cette pop fraîche et plutôt ambitieuse contraste singulièrement avec l’album précédent. Personnellement, j’aime beaucoup cet album très singulier, marqué en particulier par la voix à l’amplitude très large de Russell Mael.
Keith Jarrett, « (The) Köln Concert » –1975-. C’est indéniablement le disque le plus célèbre du pianiste, et le disque de piano solo le plus vendu au monde. C’est aussi le premier album « de jazz » que j’ai acheté dans ma vie, et, si je l’écoute plus très souvent, c’est toujours avec plaisir.
The Cure, « Kiss me, Kiss me, Kiss me » –1987-. A contrario, cet album n’est pas mon préféré du groupe. Il est néanmoins très –trop ?– varié, commence très fort avec la fabuleuse chanson « Kiss me », et comporte le très frais et très pop tube, archi-connu, que je vous propose en extrait ci-dessous : de quoi mettre un peu de bonne humeur dans toutes les chaumières !

Playlist intense

On trouve ce joli mini-coffret de 2 CD –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– à prix relativement réduit en import US, sur la célèbre boutique en ligne dont le taux d’imposition devrait bientôt être revu à la hausse ! j’avais beaucoup aimé, par les mêmes, une intégrale des concertos pour piano de Beethoven acquise il y a fort longtemps –au moment de sa sortie en CD, soit vers la fin des années 80, c’est vous dire si c’est vieux-.

Comme j’aime beaucoup ces deux concertos pour piano –c’est à peu près tout ce que j’aime beaucoup de la musique de ce compositeur, qui me parle plutôt moyennement par ailleurs, en général-, j’ai sauté sur l’occasion et me voilà donc à les écouter avec beaucoup d’intérêt pour entamer la soirée.

Et je ne suis pas déçu : c’est à la hauteur de mes attentes et assez conforme à l’idée que je m’en faisais à l’aune des Beethoven sus-cités : un orchestre précis et très clair, un piano vif-argent, plutôt engagé malgré une vision résolument « objectiviste », mais non dénuée de passion –Leon Fleisher, pianiste américain, fut un élève du mythique Artur Schnabel : il ne saurait donc être tiède !-. C’est un complément assez idéal à ma version favorite dans ces productions –Emil Gilels et Eugen Jochum-.

Plus tard, une maladie neurologique priva temporairement le pianiste de l’usage de son bras droit : il restreignit forcément beaucoup son répertoire et se consacra plus intensément à l’enseignement. Mais ses quelques productions de la fin des années 50 et du début des années 60 sont généralement de fort belle qualité, et cet album ne déroge pas du tout à cette règle ! Le remastering est excellent et apporte une belle plus-value à des prises de son CBS anciennes mais convenables –les pressages CBS français des LP étaient en général assez médiocres, et je me suis longtemps tenu éloigné des productions de cette firme-.

Albums en série, part 10

7 albums pour découvrir Bach -[baR]-

Ça commençait à faire un peu longtemps que cette rubrique avait été laissée en friche. Vous pouvez en retrouver tous les épisodes précédents ici. Aujourd’hui, la liste sera consacrée Johann Sebastian Bachprononcer [baR] plutôt que [bak] pour ne pas avoir l’air trop ridicule ou ressembler à un commentateur sportif français incapable de prononcer certains noms de joueurs convenablement : c’est à la fois cocasse et gênant…-.

Assez longtemps, mes oreilles ont été relativement hermétiques à sa musique, hors quelques très grands « tubes » issus de son énorme production. Aujourd’hui encore, je m’impose un tri assez sévère, et certaines oeuvres m’échappent totalement, ou m’ennuient assez profondément. La liste proposée est donc forcément partielle et partiale –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cette liste mêle allègrement les interprétations HIP les plus récentes à des versions parfois anciennes –par exemple : les sonates et partitas pour violon de Joanna Martzy, que je trouve, personnellement, exceptionnelles, mais qui seront jugées trop « romantiques » par d’autres; les sonates pour violoncelle par Janos Starker-. Les Variations Goldberg par Glenn Gould –seconde version studio– ne seront pas non plus du goût de tout le monde, mais elles sont du mien, et c’est vers cette version que je reviens le plus spontanément.
Les quatre autres albums proposent tous des oeuvres dans des versions qui, un jour ou l’autre, firent relativement sensation à leur parution. Il s’agit de versions HIP qui ont bien passé le test du temps –sauf pour ce qui concerne les sonates pour clavecin et violon : le disque est paru récemment et s’avère formidable !-.

Original et copie -ou presque- en forme de devinette

Conséquence de notre petit échange avec Christophe, suite à la notule précédente, je suis actuellement plongé, de manière sporadique –beaucoup de travail ces derniers jours, et peu de temps à consacrer aux loisirs…-, dans des disques de transcriptions en touts genres –un genre que je semble affectionner plus que lui 😉 ! -.

L’album que j’écoute en ce moment est tout-à-fait à mon goût, le chef, organiste de formation étant un spécialiste du genre –je vous en avais déjà parlé ici-.

Même si la pochette du disque annonce des transcriptions de Bach et reprend la pochette du LP  d’origine, le CD comprend également des compléments qui ne sont pas consacrés au compositeur. On y trouve notamment cette courte transcription pour orchestre –extrait 2– d’une oeuvres initialement composée pour le piano –extrait 1-.

Celui qui trouve le compositeur de l’oeuvre originale gagnera un joli cadeau, comme d’habitude ! En cas d’ex-aequo, parce que c’est quand même assez facile, vous pouvez donner le nom de l’oeuvre !

Playlist « Bach en noir et blanc »

Aujourd’hui, sacrilège, j’ai écouté une playlist consacrée à Bach et interprétée exclusivement au piano ! Les puristes crieront au scandale : je sais, c’est mal, pas inscrit dans une perspective hisorique ou « authentique », mais, pour ma part, j’aime bien cela, et, mieux encore, je préfère cela à des interprétations au clavecin ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On y trouve donc de fort belles choses à mes oreilles, par des interprètes qui rendent ces versions vraiment intéressantes, notamment par la diversité du traitement que chacun y met. Ajoutons que le deuxième album est consacré à des transcriptions de Ferruccio Besoin de diverses oeuvres du « Cantor de Leipzig », dont la fameuse chaconne de la deuxième partita pour violon, dans une perspective plutôt virtuose et très « grand piano ». « Horreur ! Malheur ! » pour certains… Grand et vrai bonheur pour moi !

En extrait, la vidéo ci-dessous est peut-être bien ce je préfère par-dessus tout dans la musique de Bach jouée au piano : il s’agit d’une pièce initialement écrite pour l’orgue. Epoustouflant –écoutez le travail sur la sonorité entre 1’35 et 1’41, par exemple…– !

Playlist pour aborder l’automne

Ici, la météo s’oriente délibérément vers un ancrage automnal : chute de feuilles et de pluies, couleurs virant au rouge et or, température frisquettes du petit matin… C’est cependant très joli lorsque le ciel n’est pas complètement bouché ! L’entée dans le week-end s’annonce sous le signe d’une playlist entamée au petit jour, avant le lever du soleil, et me vaut une déception et bien des satisfactions par ailleurs ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

La déception, c’est l’album consacrée aux oeuvres pour piano et aux concertos pour piano de Ravel par Samson François, dont on peut lire un peu partout qu’il fut un très grand interprète du compositeur et que ces disque sont légendaires : c’était peut-être vrai au concert, mais au disque, je reste dubitatif : j’ai dû passer à côté de la légende, pour ma part…
En tout cas, je trouve cela « bien sans plus », avec beaucoup d’idiosyncrasies, un jeu extrêmement heurté et assez pauvre en couleurs –question de prise de son, peut-être ?-… Il faudra que je retente ultérieurement, je viens seulement d’avoir ce petit coffret et sans doute nécessite-t-il un temps d’apprivoisement. Quoi qu’il en soit, à ce jour, je préfère quasiment toutes les autres intégrales de l’oeuvre pour piano de Ravel qui trônent sur les étagère de ma discothèque –avec une mention spéciale pour celles de Pascal Rogé et de Steven Osborne-.

Je ne vous présenterai pas outre mesure l’album « Live And Dangerous » de Thin Lizzy, j’en ai déjà fait mention assez souvent ici : l’un des très grands disques enregistré en concert, avec une set-list vraiment bien construite et des chansons souvent attachantes, jouées avec punch et lyrisme.

Généralement, mon rapport à Chopin est à peu près aussi problématique que celui que j’entretiens avec Mozart… Pour autant, j’aime assez sa sonate pour violoncelle, et le disque envisagé ce jour, outre qu’il propose une très belle version, permet également d’entendre la non moins belle sonate pour violoncelle et piano n°2 de Mendelssohn, si joliment écrite.

A contrario, la musique pour piano du compositeur polonais m’ennuie assez vite, sauf lorsque je trouve un pianiste capable de m’y intéresser : c’est le cas du jeune –à l’époque– et bouillonnant Ivo Pogorelich, qui se montre très personnel dans ces « Préludes », mais sait me les rendre intéressants et plus que supportables en leur apportant beaucoup de substance et de contrastes –le toucher et la sonorité du pianiste sont magnifiques-, très loin de certaines interprétations un peu mièvres ou moins musclées que j’ai pu en entendre ici ou là.