Playlist avec un O

Comme souvent quand je dispose d’assez peu de temps à consacrer à mes oreilles, une certaine forme de paresse m’a conduit à écouter une playlist selon le principe de l’ordre alphabétique, et les albums écoutés ce soir, au terme de deux longues journées laborieuses –demain, je me déplacerai tout au sud du département, et, en trois jours, je l’aurai ainsi couvert dans toute sa longueur…-, ont un titre qui commence épar la lettre O. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Beaucoup de diversité, dans cette playlist, où l’on trouve ce qu’il me plaît de considérer, sans doute, comme la première chanson « punk » de la musique, même si, en 1965, le terme n’existait pas encore -au moins pas pour désigner un genre musical-. Cliquer sur l’extrait proposé ci-dessous pour opiner du chef –ou pas…-.

En vrac, on retrouve donc :
• The Rolling Stones, « Out Of Our Heads », version UK, bien plus cohérente que la version US, comme toujours, 1965.
• The Vietnam Veterans, « On The Right Track Now », 1983. L’un des albums que j’ai eu le plus de mal à trouver ! J’ai eu l’occasion d’en parler ici ou .
• Madness, « One Step Beyond », 1979. Du ska déjanté qui met de très bonne humeur !
• Heather Nova, « Oyster », 1994. Pas son meilleur album selon moi, mais de jolies chansons pop, très agréables aux oreilles pour finir cette soirée musicale en douceur.

Playlist blues

Voici donc une petite playlist pleine de blues pour accompagner ce début de soirée, mais pas n’importe quelle playlist non plus !

En effet, j’ai choisi avec soin quelques-uns des plus beaux blues interprétés par les Rolling Stones, assez près ici des racines du Delta Bluesdu blues acoustiques, avec guitares non amplifiées et solos d’harmonica, comme dans Shake Your Hips, l’extrait proposé ci-dessous, ou Prodigal Son, qui sont de très vieilles compositions de Slim Harpo pour la première et du Révérend Robert Wilkins pour la seconde– ou du Chicago Bluesguitares amplifiées solos de guitares à la place de l’harmonica, volutes de bottleneck, dont l’un des plus emblématiques représentants serait ici Ventilator Blues (Jagger/Richards/Taylor)…-, selon les titres retenus.

Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Parmi mes titres préférés de cette playlist, vous pourrez également retrouver le très beau « Down In The Howe », chanson totalement méconnue et jamais jouée en live, mais que je vous avais déjà présentée ici.

Si leur dernier album est intégralement consacré à des reprises des vieux maîtres qui les ont si durablement influencés, leur carrière est ponctuellement jalonnée de ces retours aux sources de la musique de leurs débuts et qu’ils aiment –on couvre ici une période qui s’écoule de 1964 à 2016-, soit au travers de compositions originales qui montrent à quel point ils ont su assimiler ce style, soit grâce à des reprises qui laissent apparaître leurs capacités d’appropriation respectueuse tout en apposant leur touche.

Bref : près d’une heure de belle et bonne musique –sauf pour The CookingCat, qui pensent qu’on dirait que quelqu’un vient de mourir tellement tout ça lui semble un peu triste…– !

Playlist pour remonter le temps

En ce jour où je prends un an tout d’un coup, une petite playlist pour remonter ce temps, justement, est absolument nécessaire pour m’aider à supporter cet état d’être vieillissant !!!
Un album par décennie, donc, vient constituer cette playlist forcément hétéroclite, mais vraiment agréable, en définitive, par sa variété ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Et, en guise d’accompagnement musical, cette très belle chanson me semble vraiment bien adaptée !

Playlist avec un H

En ces temps de disette de temps à consacrer un peu sérieusement à mes oreilles –horaires de travail peu propices à cela en ce moment, où mes soirées sont réduites à peau de chagrin, notamment, sans compter qu’en cette période d’importants travaux de voirie, je mets à peu près deux à cinq fois plus de temps à aller-revenir du travail…-, c’est une playlist alphabétique –de fainéant, diront les narquois– que j’ai bâtie vite fait – bien fait ce soir. Nous en sommes donc à la lettre H, -cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– et j’avais plus que l’embarras du choix, mais j’ai fait le choix, justement, de retenir des albums plutôt courts.

Ça commence avec le très beau « Histoire de Melody Nelson » de Serge Gainsbourg1971-, l’un des ses « concept-albums », et mon préféré, dans sa production, avec le non moins beau « L’homme à tête de chou », qui aurait tout aussi bien pu figurer dans cette liste ! L’orchestration aux couleurs sombres de Jean-Claude Vannier sied tout-à-fait bien aux textes de Gainsbourg, pas encore Gainsbarre mais déjà barré dans ses trips un peu glauques. Les paroles sont très belles, au demeurant, et l’histoire permet de lancer une collaboration fructueuse à venir avec Jane Birkin.

On continue avec la musique du film-hommage consacré à Chuck Berry, « Hail Hail Rock’n’Roll » –1987-, où le vieux maître –déjà passablement aigri– est accompagné de ses « jeunes » disciples, parmi lesquels on retrouve Keith Richards en maître de cérémonie et inspirateur du projet, mais aussi, au détour de quelques notes de guitare, Eric Clapton –qui joua beaucoup de Chuck Berry à ses débuts, dans les Yardbirds, notamment-. Très bien pour se remettre en mémoire quelques pages de l’histoire de cette musique !

« The Hours » est la musique composée par Philip Glass pour le très beau film de Stephen Daldry, qui relate une journée cruciale dans la vie de trois femmes reliées entre elles par « Mrs Dalloway », le roman de Virginia Woolf. Les trois actrices principales sont formidables, le film très bien construit si on aime la lenteur et la bande musicale composée par Philip Glass, qui reproduit comme toujours ses recettes un peu éculées, fonctionne très bien dans ce contexte, et a d’ailleurs obtenu plusieurs nominations – distinctions à sa sortie, en 2002.

On termine, enfin, avec « The Head On The Door » des Cure1985-, l’un de leurs albums les plus frais et pop, à une époque où les changements constants de musiciens avaient largement déstabilisé le groupe. S’il ne bénéficie pas d’une côte très élevée auprès des amateurs du groupe, je l’aime beaucoup, personnellement, d’autant qu’il contient une vraie rareté : un solo de saxophone –la seule fois dans l’entière production du groupe, me semble-t-il-. Que vous pouvez découvrir dans l’extrait ci-dessous ! En concert, c’est généralement la guitare de Porl/Pearl Thompson qui prend le relais…

Playlist avec un G

Comme à chaque fois que j’ai peu de temps pour bâtir une playlist –les grèves du jour ont entraîné des conditions de circulation un peu compliquées pour rentrer, ce soir-, c’est une playlist alphabétique à laquelle je m’adonne pour cette soirée, consacrée à des albums commençant par la lettre G. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Premier objectif : ne pas glisser dans cette liste un seul des nombreux « Greatest Hits » jalonnant ma discothèque : ce serait un peu trop facile… Il en résulte une playlist a priori disparate, allant de classiques du rock à des choses beaucoup plus actuelles, mais un peu oubliées…

Ça commence donc avec un excellent album live officieux des Rolling Stones, « Get Your Leeds longs Out », enregistré lors de leur tournée d’adieu à l’Angleterre, précédant leur exil fiscal –escroqués par leurs manager, les membres du groupe n’avaient plus de quoi payer leurs impôts : c’était en 1971, bien avant qu’ils deviennent richissimes ! -. La setlist est plaisante, les musiciens jouent de manière un peu plus apaisée que lors de la tournée US précédente, dont est issu le non moins excellent et beaucoup plus célèbre, car officiel, Get Yer Ya Ya’s Out. Selon Bill Wyman, leur ex-bassiste et mémorialiste du groupe, les prestations étaient très variables d’un soir à l’autre –soucis d’intendance technique, scènes trop petites, cf. image ci-dessous…-, mais celle de Leeds s’inscrit au sommet.

C’est un autre album des Rolling Stones, « Goat’s Head Soup », qui vient clôre ma playlist. Enregistré en 1973, il s’agit d’un disque qui a moins divisé la critique de l’époque que son prédécesseur, « Exile On Main Street », mais dont la renommée posthume est désormais moins grande. Personnellement, j’en aime beaucoup quelques titres, dont l’extrait proposé en fin de notule –avec un très bon solo de guitare wah-wah de Mick Taylor à la fin-, les autres m’apparaissant moins essentiels. Grâce à l’archi-connu et langoureux « Angie », le disque se vendit très bien !

L’album des Sparks, « Gratuitous Sax And Senseless Violins » –1994– vient presqu’ici en seconde chance, je n’ai pas vraiment accroché à son contenu jusqu’à ce jour. C’est une ode au bizarre sur fond de musique très rythmée et très synthétique / électronique, sur laquelle la très bonne voix du chanteur vient se poser presque comme par accident.

Enfin, le second album de Fischer-Z, « Going Deaf For A Living » –1980– est sans doute moins efficace que leur troisième, mais reste très agréable aux oreilles, sans point faible à défaut de hit majeur !

Original et copie -histoire d’en rire, ou pas…-

De cette magnifique chanson des Rolling Stones -« Let It Loose », à mes oreilles une des plus belles chansons de leur répertoire, qui en comporte de nombreuses, et pourtant des moins connues du groupe-, voici d’abord la version originale, extraite de l’un de leurs meilleurs albums, paru en 1972.

Un groupe de « noise-punk », Pussy Galore, a réalisé en 1986 une reprise de l’ensemble de l’album « Exile on Main Street », dans une vision… très particulière. Le projet n’était sorti qu’en cassettes –500 exemplaires exactement-, et les versions vont du trash absolu –parfois, ça ne ressemble à rien du tout– à de vagues réminiscences bruitées des chansons originales…  L’album est difficilement écoutille dans son intégralité en une seule fois, d’autant que le son est vraiment très médiocre…

Voici donc le massacre la copie, vous êtes prévenus –mais ça risque d’être encore pire que dans vos attentes ! -.

Playlist pour clore l’été

En ce dernier jour de l’été, la journée a commencé par un brouillard épais et inattendu, qui a provoqué de forts ralentissements sur la route : j’ai mis près du double du temps habituel pour arriver au bureau ce matin. Et puis, tout d’un coup, vers 10 heures, le soleil a dissipé ces denses volutes et nous avons eu droit à une magnifique journée estivale !

Sans une seule note des « Quatre saisons » de Vivaldi, solution qui eût été trop commode , c’est aussi une playlist sur le thème de l’été qui fait mon bonheur depuis quelques minutes, avant d’entrer, dès demain, en automne –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Précisons que, de l’album Satie, seules les « Cinq grimaces pour le songe d’une nuit d’été » font partie de mes écoutes du soir. Quant à l’album de Janis Joplin, que je n’aime pas outre mesure par ailleurs, il contient une formidable reprise de « Summertime » de Gershwin –cf extrait ci-dessous-.

Playlist avec un D

Après une longue journée laborieuse et comme toujours à cette occasion, c’est une playlist sans histoire et sans thématique particulière à laquelle je m’adonne pour débuter la soirée : le titre de chacun des albums retenus pour agrémenter mes oreilles commence par la lettre D. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On commence avec « De l’amour, du lard ou du cochon ? » de Thiéfaine –1980-, album de transition entre ses deux premiers albums et « Soleil cherche futur », qui inaugura un nouveau style musical, beaucoup plus rock et moins orienté « chanson française ». ici, on se situe clairement dans un entre-deux, l’évolution musical est sensible, mais pas encore marquée. Ce disque contient en outre quelques pépites drolatiques, dont l’extrait proposé ci-dessous.

Don’t You Worry About Me » de Joey Ramone –2002– est très vite devenu un classique, d’autant qu’il s’agit d’une publication posthume, Le chanteur étant décédé quelques semaines auparavant. A mes oreilles, l’un des plus beaux albums de la décennie 2000, prodigieux d’énergie et de bonne humeur malgré les circonstances -Joey Ramone était déjà très malade et se savait condamné à court terme au moment de son enregistrement-.

« Dirty Works », des Rolling Stones 1986-, est le mal-aimé de leur discographie : enregistré à un moment de fortes tensions entre Mick Jagger et Keith Richards, l’album n’est pas si indigne qu’on l’a souvent dit, sans non plus atteindre des sommets vertigineux. Quelques titres sont vraiment bons, mais, surtout, l’ensemble est saccagé par une prise de son épouvantable, typique de ces années-là, avec une batterie vraiment enregistrée très en avant, qui rend l’écoute difficilement supportable !

Enfin et a contrario, « Disintegration » –1989– est régulièrement considéré comme l’une des très grandes égalisations de The Cure, à juste titre me semble-t-il ! De magnifiques textes, servis par des mélodies inspirées et invariablement plaisantes. Un doux parfum nostalgique embaume l’atmosphère de ce magnifique disque.

Une playlist qui me permet de retrouver mes deux groupes préféré, que demander de plus ?

Playlist à succès !

C’est une petite remarque lue ici et une partie des commentaires qui l’ont suivie qui m’a poussé à construire cette playlist, constituée de disques ayant connu de très bons chiffres de vente lors de leur sortie et qui n’en sont pas moins d’excellents albums, chacun dans son genre ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Deux d’entre eux proposent, en plus d’entendre de très chouettes lignes de basse, sobres et solides : celui de Fleetwood Mac et celui des Rolling Stonesles lecteurs les plus anciens de ce blog savent par ailleurs que si j’apprécie énormément The Police, c’est essentiellement pour les talents musicaux du batteur et du guitariste et les compositions de Sting, plus que son jeu de basse, qui ne m’a jamais vraiment marqué plus que ça…-.

Et pour le plaisir, ce bel hymne à l’amitié en extrait, ci-dessous –avec, en prime, le saxophone de Sonny Rollins-…

Playlist contrastée !

Sur la lancée du pogo d’hier soir, j’ai enchaîné au terme de cette première journée réellement laborieuse –et les deux à venir s’annoncent non moins chargées…-, avec une drôle de playlist sans trop de logique qui se déroule dans mon bureau. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On trouve, d’abord, le premier album live des Ramonesle groupe en a sorti 3, qui permettent de constater qu’au fil des ans, il jouaient leur musique rapide de plus en plus rapidement, mais celui-ci est vraisemblablement le meilleur : ici, les 28 titres sont joués en 55 minutes, sans aucune fioriture et avec une belle énergie-.

Après cette débauche de décibels et de guitare simpliste et sonore, je me suis tourné vers l’excellentissime « Let It Bleed » des Rolling Stones, où l’on peut entendre un Keith Richards au sommet de son art, puisqu’à cette date –1969-, il occupe presque tout seul toutes les parties de guitare, Brian Jones étant quasiment parti/exclus et Mick Taylor pas encore complètement intégré au groupe. Plus que dans tout autre album du groupe, le guitariste mérite son surnom de « Keef The Riff », il se montre très inventif et parfois vraiment brillant –cf. le petit bijou ci-dessous, où la section rythmique, de surcroît, est tout-à-fait idéale : play it loud ! -.

L’album de blues qui suit s’avère plus reposant, et permet de retrouver deux guitar-heroes au sommet de leur talent –et l’on peut y entendre que Mick Taylor, en définitive, est à la fois plus inventif et a un feeling blues bien plus avéré que son plus célèbre collègue d’un soir-.

Enfin, dans un tout autre genre, j’ai réussi à trouver à pas très cher ce disque de Sibelius que je convoitais depuis longtemps : assez controversé par les critiques à sa sortie –globalement : il y a ceux qui adorent, et ceux dont les attentes sont déçues-. Il est extrait de la seconde intégrale des symphonies de Sibelius par ce chef finlandais -sa première intégrale avait « fait un tabac » à sa sortie-, qui joue ici avec « son » orchestre américain. Si je fais assez peu de cas de la première symphonie du compositeur, très bien mais pas exceptionnelle, sa quatrième est l’une de mes toute préférées de l’entier répertoire, et, à mes oreilles, trouve ici une très belle interprétation, profonde, grave et puissante, très creusée, dans une prise de son de démonstration –il faut écouter fort pour se rendre compte des petits détails qui fourmillent tout au long de cette magnifique version-.