Des nids partout !

Ça y est, plus de doute, le printemps est arrivé, et ça fait quelques semaines que ça dure : à quelques pas de la maison les cigognes commencent à rebâtir leurs nids.
Il y en a partout, et, hier, au détour d’une balade un peu pluvieuse et sonore –les claquements de becs à qui mieux-mieux– nous avons renoncé à les compter : il y en avait largement plus d’une centaine ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Décorations printanières…

Après le marché de Noël et ses décorations hivernales, Pâques rythme les saisons en Alsace et le printemps non seulement arrive dans les vitrines des commerçants, mais également dans les rues des communes, même les plus petites, qui se parent de lapins, nids et autres oeufs de toutes tailles. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Grâce au Kaiser Wilhelm II, toutes les communes ayant un temple protestant ou une église mixte bénéficient également d’un jour de congé supplémentaire à Pâques –Ordonnance impériale datant de 1892– : le Vendredi Saint est férié : ce dispositif maintenu et Alsace dans le code du travail, mais plus automatiquement en vigueur en Moselle.

Evidemment, les boulangers, pâtissiers et chocolatiers –certaines créations de ces derniers sont absolument superbes ! On regrette presque d’avoir à les manger…– sont les commerçants qui bénéficient le plus de cette période, et l’afflux de touristes constaté hier après-midi  leur est hautement profitable !

Y’a plus d’saison !

Malgré le vent soufflant fort ces trois deniers jours, un ciel passablement maussade, des journées raccourcies –et encore raccourcies du fait du décalage horaire…– et des températures en baisse notable –15°C aujourd’hui, au moment où j’ai pris cette photo-, les arbres du parc voisin de notre appartement n’arrivent pas à perdre leurs feuilles cette année !

Education européenne

Après 10 jours d’intense labeur, sous une météo quasi-caniculaire, qui m’ont vu traverser plusieurs fois le département du nord au sud et du sud au nord, en voiture ou en train, j’ai enfin trouvé un peu de repos hier, en m’installant dans les très confortables fauteuils du parlement européen, cette antre de la démocratie apaisée –les débats transpartisans y sont remarquablement feutrés et la recherche du consensus est permanente (j’avais connu cela en étant invité à une séance du Bundestag à la fin des années 80), ça change de certaine assemblée nationale où la théorie de la conflictualité permanente est de rigueur…-.
J’ai pu y suivre un débat intéressant –je n’en attendais pas grand-chose, la surprise fut donc d’autant plus agréable ! -en présence de mon ministre de tutelle, dont la venue n’a même pas suscité de concert de casserole : il faut dire que le parlement est sous bonne garde !

Le tour de l’enceinte du parlement, qui m’a été imposé, est relativement long à effectuer à pied –compter 30 bonne minutes de marche au pas de charge– sous une chaleur accablante ! Quant au personnel, il est tout simplement d’une grande bienveillance, souriante et polyglotte !

En attendant et jusqu’à aujourd’hui, ce sont mes oreilles qui sont en jachère depuis près de deux semaines ! Si ça continue, faudra qu’a cesse !

Playlist « Cette année-là – 1993 »

Bach – Cantates BWV 85 ; 183 ; 199 ; 175 – Schlick, Schroll, Pregardien, Schwarz – Ch. Leipzig, Ensemble baroque de Limoges – Coin
Neil Young – Unplugged
The Meteors – The best f The Meteors
Waldteufel – Bal au second Empire – OP Strasbourg – Guschlbauer
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Pâques à l’opéra – Opéra de Pâques

Cela fait quelques années que je ne vais plus écouter, chaque vendredi saint, l’une ou l’autre Passion selon l’un des évangélistes mise en musique par Bach : elles y sont invariablement données, en alternance, à l’église Saint Guillaumeen réalité, c’est un temple luthérien à la formidable acoustique-, dont la particularité est, outre de ne pas être efficacement chauffée –ce qui peut être perturbant lorsqu’une oeuvre d’étend sur plus de deux heures-, de présenter une architecture biscornue –un plan en trapèze et un drôle de clocher non symétrique qui perturbe la perspective-. Le choeur de la paroisse est très réputé, et a été dirigé, notamment, par Furtwängler, mais aussi, plus récemment, par Gardiner. Les Passions entendues dans l’église s’inscrivaient toutes dans une veine assez traditionnelle –c’est aussi pourquoi je n’y vais plus-, il serait intéressant d’écouter si, enfin, certains préceptes HIP ont commencé à être investis…

Aujourd’hui, vendredi saint, donc, et jour légalement férié ici seulement, j’écoute « Parsifal » : un opéra de Pâques, qui n’est d’ailleurs pas conçu par son créateur, Wagner, comme un opéra, mais comme un « festival scénique sacré ». Il faut dire que la charge de « mysticisme sacré » est assez prononcée, avec lance sacrée, blessure incurable sauf par la grâce de dieu –et de la lance sacrée-, héros naïf et égaré –Parsifal, qui sera plus tard le père de Lohengrin, autre héros wagnérien– durant toute une partie de l’histoire, gentil moine-tuteur et méchant magicien ayant renié sa foi, chevaliers de la table ronde et filles-femmes forcément tentatrices  – très « femelles » en réalité, et c’est à peu près leur seule vocation ici-.

La version de ce jour –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, dans un son tout beau tout neuf, par un éditeur spécialiste de la rénovation d’antiques bandes et qui ne fait que cela –cf. extrait 1– date de 1953 ; elle est très vive sans être précipitée et absolument formidable de tension et de magnifiques clairs-obscurs. Ma version préférée –du moment...-, d’autant qu’elle est désormais disponible dans un son satisfaisant.

Tous les grands noms du Neues Bayreuth y sont représentés, chaque rôle, ou presque, est tenu par une légende vivante et les choeurs sont remarquables –cf. extrait 2-. Bref, de quoi passer une belle matinée pour entamer ce week-end de Pâques !

PS. A titre anecdotique, Parsifal est le seul opéra que j’ai vu/entendu quatre fois, dans quatre mises en scène différentes et de qualité très variable…

Après cela, les cloches peuvent s’envoler…

Strasbourg, capitale de Pâques…

Les festivités de Noël à peine achevées et le grand sapin tout juste démonté, voici qu’arrive la saison des arbres de  Pâques !
C’est également une nouvelle occasion de manger du chocolat et de faire bombance. Les vitrines commencent déjà à se décorer –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, Pâques étant, en Alsace, une fête importante, et l’occasion d’une journée de congé supplémentaire, le Vendredi Saint étant, ici, un jour férié légal.

Devinette séditieuse !

Voici une photo de l’Hôtel de Ville de Strasbourg, baigné par le soleil hivernal qui régnait hier en début d’après-midi : que remarquez-vous, outre la devise républicaine en jolies lettres dorées ? Et, surtout, pourquoi ce que vous remarquez est-il là ?
C’est si voyant que vous ne pourrez pas le manquer ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Hypothèses :
Cela serait-il le signe d’un rattachement très prochain de la nouvelle Communauté européenne d’Alsace en tant que Land à l’Allemagne fédérale pour échapper au jacobinisme français ?
 Et, dans cette attente, Strasbourg va-t-elle à nouveau être gouvernée par un Soviet, comme en 1918 –et pour une très courte période : c’est à lire ici ou , et c’est un événement qui reste fort méconnu  de l’histoire de France, assez peu documenté et qui n’est jamais mentionné dans les manuels scolaires—, cas unique pour une métropole française ?

Je vous laisse cogiter : à vos claviers !