De l'apogée victorienne

Edward Elgar, donc, a connu son heure de gloire au début du 20ème siècle, même si, peu novateur, sa musique fleure bon l’Angleterre victorienne et les contrées vertes des campagnes anglaises, mais aussi l’Inde coloniale. Peu novateur, donc, mais «So british», on lui doit notamment un très beau concerto pour violoncelle, un concerto pour violon qui est presque «entré au répertoire» et les «Variations Enigma», sans doute son oeuvre la plus connue.
En France, il fut longtemps de bon ton de le considérer comme un musicien mineur, conservateur, et, pour tout dire, pas très intéressant -les français pensaient la même chose de Bruckner jusqu’aux années 50…-. En Allemagne, il est considéré comme du « Brahms de second choix » -le mot est du chef Herbert Von Karajan, qui ne le dirigea jamais-. De nos jours, sa renommée s’est largement accrue, et il est entré au panthéon des compositeurs, en assez bonne place.