Prodigieux, tout simplement

A la fin des années 60, Emil Gilels, premier vainqueur du concours de la reine Elisabeth en piano -le plus prestigieux concours de piano- et premier pianiste soviétique autorisé à se produire en « Occident », ouvrait régulièrement ses concerts avec du Bach, transcrit au piano par Busoni. Des versions électrisantes, et une maîtrise de la sonorité époustouflante des mains, des doigts et des pieds (le jeu de pédales, notamment, mais également la recherche de couleurs et le travail sur les résonances). On retrouve désormais plusieurs de ces concerts en ligne, à l’initiative de son petit-fils et de la fondation Emil Gilels.
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Vous avez demandé la police...

J’ai lu ailleurs qu’un maire avait interdit l’usage de la police « Comic Sans », au titre de la lutte contre la pollution visuelle. On peut contester la forme prise par cette «lutte», mais ce maire, sur le fond, n’en a pas moins raison. Cette police a cours à peu près partout -y compris dans des thèses ou des rapports officiels-, elle est laide, peu lisible et franchement kitsch.
Pour ma part, voici les quatre fontes que j’utilise le plus souvent -la dernière est là pour le fun…-lorsque je m’attaque à des travaux graphiques nécessitant à la fois visibilité et lisibilité. Saurez-vous les reconnaître ???

PolicesTypo

Et si la typographie -une de mes dadas- vous intéresse, vous pourrez utilement consulter ce petit site très bien fait.

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Nostalgie...

QXP258
Il y a quelques jours, Quark publiait la version 10 de son logiciel XPress. Les moins de trente-cinq ans (à peu près) ne connaissent sans doute pas ce logiciel, qui est un logiciel de PAO… Au début des années 90, il commençait à confisquer le marché de la PAO, son concurrent, Aldus PageMaker, qui sera racheté plus tard par Adobe, priant progressivement des parts de marché. Avec la version 3, puis surtout 3.32, Quark atteignait des parts de marché quasi-monopolistique.
QXP331
Impossible de se passer de l’ensemble « Mac - Photoshop - Illustrator » pour faire du travail un peu sérieux en graphisme. Quark en profitait pour vendre son logiciel horriblement cher, largement de quoi s’acheter un ordinateur de compétition… Son logiciel, cependant, était très économe en ressources, remarquablement stable et pendant longtemps, j’ai pu l’utiliser sur un Mac Classic, puis un Classic Color -il fallait cependant jouer des ascenseurs fréquemment, l’écran étant petit-. j’ai d’ailleurs gardé longtemps la version 3.32, en mode émulation sous Os X, avant enfin de me lancer vers une version optimisée pour ce système.

Depuis, et malgré la sortie d’Adobe InDesign, bien mieux sur beaucoup de points, je n’ai jamais cessé de m’en servir : question d’habitudes -le mode de fonctionnement est resté étonnamment similaire depuis la nuit des temps…-, de raccourcis-claviers très efficaces et mémorisés depuis longtemps, et, surtout, du fait d’un moteur de rendu typographique exceptionnel ! J’essaierai donc, également, cette nouvelle version…

QXP10

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Playlist du week-end

SibeliusKarajanHandelMessiahACDCLetThereClashLiveElgarBarbirolliFledermausHFThiefaine

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A venir prochainement...

ONR_Holländer
Ça y est, normalement, j’ai réussi à trouver deux billets -pour de bonnes places- pour quelque chose que je ne voulais rater à aucun prix !
Si cette nouvelle production de ce qui est sans doute le plus accessible des opéras de Wagner est à la hauteur du Ring produit ici il y a quelques années -absolument magnifique et très au-dessus du Ring proposé à peu près en même temps à la Bastille : une mise en scène intelligente et belle, des chanteurs adéquats si pas exceptionnels et un orchestre ayant parfois retrouvé son lustre d’antan- alors, ce sera une soirée mémorable ! Je m’envie déjà !!!
HotterHollandais

Pour vous donner une idée de la chose, un petit extrait de la version qui m’accompagne depuis plus de 30 ans : hallucinée -et hallucinante- ! La seule vers laquelle je reviens systématiquement et régulièrement…

Extrait14_09_2013

Ça date -1944-, ça gratte un peu, mais c’est somptueux ! Et la photo d’époque : on ne peut plus imaginer le «hollandais volant» autrement depuis…

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He stole the show hands down...

Au début de cette année, les Rolling Stones entamaient, aux Etas-Unis, leur tournée « du cinquantenaire », dont nul ne sait si elle sera la dernière… A cette occasion, Bill Wyman, leur bassiste originel, effectua quelques concerts, et Mick Taylor, leurt si brillant guitariste d ela période dorée (196-1974) fut régulièrement invité pour trois ou quatre titres par concert (Midnight rambler, Sway, Satisfaction et Can’t you hear me knocking).
Et, régulièrement, il fut acclamé, les critiques de ces shows, qui pour certains semblent avoir été très bons, soulignant qu’à maintes occasions, il « vola la vedette » à ses anciens camarades. On le voit serein, souriant, amaigri même, et surtout, donnant des leçons de musique à ses ex-compères.
Sur l’extrait ci-dessous, les choses intéressantes commencent au bout de quatre minutes environ… Le solo de guitare est très bon, mais Mick Taylor s’est approprié cette oeuvre bien plus couramment que les Stones en définitive, puisqu’il l’a jouée très régulièrement lors de ses nombreux concerts avec son groupe de jazz-blues depuis près de 20 ans. Et il prend un malin plaisir à égarer les deux autres guitaristes, qui semblent fort perdus !

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De l'apogée victorienne

Eleo en parle sur son blog : elle a répété du Elgar ! De ce musicien somme toute peu connu en France, voici l’occasion de dire quelques mots. D’abord, tout le monde, ou presque, le connaît sans le connaître : ainsi, écoutez donc cela -si vraiment ça vous semble long, passez directement à 1:16, ou mieux encore, à 3:10.

Extrait01_09_2013_1

Elgar-Edward
Ah, mais oui, vous dites-vous, je connais, ça, évidemment ! Evidemment… Il s’agit donc de la première marche des «Pompes et circonstances», et les anglais avaient même songé à en faire leur hymne -il en existe une version avec paroles : Land of hope and glory-. L’enregistrement que vous écoutez est presque centenaire, puisqu’il date de 1929 -comme sa qualité ne le laisse pas soupçonner !- et c’est le compositeur lui-même qui dirige le New symphony orchestra, un orchestre anglais aujourd’hui disparu.

Edward Elgar, donc, a connu son heure de gloire au début du 20ème siècle, même si, peu novateur, sa musique fleure bon l’Angleterre victorienne et les contrées vertes des campagnes anglaises, mais aussi l’Inde coloniale. Peu novateur, donc, mais «So british», on lui doit notamment un très beau concerto pour violoncelle, un concerto pour violon qui est presque «entré au répertoire» et les «Variations Enigma», sans doute son oeuvre la plus connue.

Extrait01_09_2013_2

En France, il fut longtemps de bon ton de le considérer comme un musicien mineur, conservateur, et, pour tout dire, pas très intéressant -les français pensaient la même chose de Bruckner jusqu’aux années 50…-. En Allemagne, il est considéré comme du « Brahms de second choix » -le mot est du chef Herbert Von Karajan, qui ne le dirigea jamais-. De nos jours, sa renommée s’est largement accrue, et il est entré au panthéon des compositeurs, en assez bonne place.

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