Hier, on commémorait –modestement, parce que l’actualité, partout, traitait essentiellement de la Journée internationale des Femmes– le cent-cinquantième anniversaire de la mort du compositeur Hector Berlioz, compositeur français dont le culte est, depuis longtemps et de son vivant-même, parfaitement établi en Angleterre –ce qui prouve que nos amis d’Outre-Manche ont parfois une sûreté de goût mieux et plus vite établie que dans nos riante contrées nationales-.
Les chefs d’orchestre anglais, d’ailleurs, ont très rapidement oeuvré pour établir sa réputation discographique, et notamment Thomas Beecham et Adrian Boult, puis Colin Davis, qui, dès les années 60, se proposa d’enregistrer une grande partie de son répertoire. Tradition désormais perpétuée avec le talentueux Robin Ticciati à la tête de son orchestre écossais !
Cette relative méconnaissance s’applique ici aussi : je le connais assez mal, hors bien entendu la « Symphonie fantastique« , découverte il y a plus de quarante ans !
Ma discothèque est assez pauvre, donc, pour ce qui concerne les autres oeuvres du compositeur, même si j’envisage toujours d’acheter la formidable intégrale de son opéra « Les Troyens » enregistrée à Strasbourg assez récemment en version de concert –et dirigée, là encore, par un excellent chef anglais…-.
C’est aussi le cheval de Troie qui trôna sur la parvis de l’opéra national du Rhin durant toute la saison 2006-2007 –cliquer sur l’imagette de de droite pour la voir en plus grand– : l’oeuvre y fut donnée intégralement, et cela m’avait paru interminable, malgré d’excellents passages : 5 actes, et plus de cinq heures de spectacle avec les entractes !
Il paraît que le bouillant Hector est « »panthéonisable » depuis une cinquantaine d’années, mais que, pour diverses raisons, cela n’a pas encore été concrétisé –on lui préféra, notamment, Alexandre Dumas-.
Le dossier est une nouvelle fois remis à l’étude et pourrait désormais aboutir rapidement.