Même pas besoin…

… de compter les jours qui me séparent de la retraite !

L’État, dans sa grande bienveillance et dans mon espace dédié en ligne –très bien réalisé, j’en discutais dernièrement avec un ami qui m’enviait beaucoup : il a bien du mal à faire établir ses droits et à obtenir des informations alors qu’il devrait partir en septembre et que son dossier n’est toujours pas bouclé…-, les compte pour moi et m’annonce 201 jours !

En réalité, il me reste beaucoup moins de journées effectivement travaillées, si je tiens compte de tous les congés que je peux / dois encore prendre avant cette date et des week-ends : à la louche, je dirai une petite centaine environ !

Des nids partout !

Ça y est, plus de doute, le printemps est arrivé, et ça fait quelques semaines que ça dure : à quelques pas de la maison les cigognes commencent à rebâtir leurs nids.
Il y en a partout, et, hier, au détour d’une balade un peu pluvieuse et sonore –les claquements de becs à qui mieux-mieux– nous avons renoncé à les compter : il y en avait largement plus d’une centaine ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Décorations printanières…

Après le marché de Noël et ses décorations hivernales, Pâques rythme les saisons en Alsace et le printemps non seulement arrive dans les vitrines des commerçants, mais également dans les rues des communes, même les plus petites, qui se parent de lapins, nids et autres oeufs de toutes tailles. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Grâce au Kaiser Wilhelm II, toutes les communes ayant un temple protestant ou une église mixte bénéficient également d’un jour de congé supplémentaire à Pâques –Ordonnance impériale datant de 1892– : le Vendredi Saint est férié : ce dispositif maintenu et Alsace dans le code du travail, mais plus automatiquement en vigueur en Moselle.

Evidemment, les boulangers, pâtissiers et chocolatiers –certaines créations de ces derniers sont absolument superbes ! On regrette presque d’avoir à les manger…– sont les commerçants qui bénéficient le plus de cette période, et l’afflux de touristes constaté hier après-midi  leur est hautement profitable !

Playlist poétique

La playlist de ce jour est relativement courte mais hautement poétique avec cette ravissante version des « Romances sans paroles » de Mendelssohn par un illustre inconnu –pour moi en tout cas-, Daniel Adni, qui en propose une version très au-dessus de celle de Barenboim, sans doute la plus connue de toutes -et, peut-être, la moins réussie et pas très bien enregistrée de surcroît, mais qui fut longtemps la seule très facilement disponible sur le marché-… –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Dans le cas présent, les paroles ne manquent pas, et très généralement, il s’agit de pièces apaisantes et, techniquement, plus virtuoses qu’il n’y paraît –Mendelssohn était un pianiste et un chef d’orchestre virtuose en plus d’avoir été un compositeur génial et un peintre de talent…-.

Cet album fait partie d’un coffret que j’ai longuement hésité à acquérir, l’ayant placé en balance avec le coffret paru chez Hänssler, a priori presqu’aussi alléchant et plus complet, mais ayant déjà les symphonies par FAY, j’ai finalement opté pour le coffret Warner.
La ligne éditoriale de ce coffret est nettement plus jolie et pratique –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand-, avec de vraies pochettes cartonnées très joliment illustrées, généralement de grands noms d’artistes et un court livret trilingue, ainsi que le catalogue des oeuvres enregistrées : comme je n’en connais pas une grande partie –certaines oeuvres pour piano, de musique de chambre ou de pièces pour orgue-, cela me laisse une large place pour la découverte !

Hécatombe printanière chez les pianistes

Coup sur coup, le mois de mars, cette année, a vu la disparition de deux remarquables pianistes –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :
• Byron JANIS (1928-2024), pianiste virtuose américain, surnommé le « Horowitz américain » à ses débuts –il fut en effet élève de celui-ci dans son adolescence-, gendre de Gary Cooper, au répertoire assez restreint et à la carrière de météorite, faute de santé essentiellement. Ses « Tableaux d’une exposition » de Moussorgsky, enregistrés en 1961, restent légendaires.

• Maurizio POLLINI (1942-2024), italien, à l’immense répertoire – de Mozart à Varèse, en passant par Beethoven, Chopin et tous les romantiques et Bartok-. Superbe technicien du clavier, auquel, curieusement, je n’ai jamais beaucoup accroché –je n’accroche pas plus à son « maître », Arturo Benedetti-Michelangeli, je les trouve aussi techniquement impeccable que glacial l’un que l’autre– ! Du coup, malgré une très abondante production, je n’ai que très peu de ses disques sur mes étagères, et je les écoute rarement.

Périple héroïque…

Le retour en train du séminaire, en fin de semaine dernière s’es avéré aussi épique qu’il y a quelques années, lorsque nous avions été largués en rase-campagne faute de correspondance… Cette année, la SNCF fait mieux : elle prévient par texto du retard prévu, pour cause « d’accident de personne sur une voie ». Du coup, envoi des secours et enquête de gendarmerie ont provoqué un bazar incommensurable sur tout le réseau ferré ouest –en gros: tous les trains au départ ou à l’arrivée de Montparnasse-, les retards étant estimé entre 2 et 3 heures…

Le train que j’avais réservé devait partir vers 12:30, il était annoncé avec 1h40 de retard a minima, et aucune garantie de correspondance à Paris-Est. J’ai cependant réussi à me faufiler dans le train de 10:25, parti vers 12:45, après âpres négociations avec le chef de quai : voyage debout dans la voiture-bar pendant deux heures, avant de trouver une place assise en première classe pour la seconde partie de ce périple. A la fin, je suis arrivé à bon port vers 17 heures !

Avec cette compagnie, tout est décidément possible pour compliquer la vie des voyageurs ! On ne m’y reprendra plus, puisque j’échapperai bientôt à ces séminaires et autres colloques !

Dernier périple professionnel !

Demain, dès les premières lueurs du jour, j’effectue mon dernier périple professionnel pour un séminaire qui avait été tenu en visioconférence l’année dernière grève du rail oblige.
Départ demain matin à 05:45 de la maison, où je serai de retour vendredi à 17 heures environ. Pas passionnant –heureusement j’ai téléchargé revues, livres et films sur mon iPad-, mais l’occasion de retrouver une dernière fois de lointains collègues avant mon prochain départ en retraite –dans moins de huit mois désormais, desquels il faut déduire les périodes de congés– !

Lohengrin triomphe à Strasbourg !

Rarement représentation générale aura connu une telle ovation finale à l’opéra national du Rhin, de mémoire de Diablotin ! C’est un tonnerre d’applaudissements frénétiques qui salua longuement les derniers accords, au tomber du rideau, devant un public de connaisseurs –tous les clubs wagnériens d’Alsace, de Bade-Würtenberg et de Rhénanie-Palatinat s’étaient donnés le mot pour assister à ce spectacle, la précédente représentation de Lohengrin à l’ONR remontant à 30 ans-.

Tout a été remarquable, de la mise en scène aux décors et aux costumes, sans oublier les chanteurs solistes –dont une Ortrud, Martina Serafin, arrivée au pied levé de Rome la veille pour remplacer la titulaire prévue, souffrante-, les choristes et l’orchestre : une très grande soirée, qui s’inscrit dans ma mémoire au même très haut niveau que le Ring historique donné à l’ONR de 2007 à 2011 !

Playlist en vrac !

Mardi –hier– , mon fournisseur de billets d’opéra m’a appelé tôt le matin pour m’informer qu’en fait, non, la générale de Lohengrin ne se déroulerait pas le soir-même, mais jeudi soir –soit demain soir– ! Il a fallu que me réorganise donc quelque peu pour pouvoir y assister tout de même…
En attendant, le début de la semaine été consacré à la réécoute de certaines symphonies de Bruckner extraites de l’intégrale que Karajan lui consacra dans des enregistrements parus entre la fin des années 70 et le tout début des années 80. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En France, cette intégrale fut, à l’époque, diversement accueillie, du fait, notamment, de prises de son pas extraordinaires –le dernier remastering en CD a grandement amélioré les choses– ; en Allemagne et en Angleterre, en revanche, elle fut aussitôt citée comme référence incontournable –le chef autrichien étant même paré du titre de plus grand chef bruckérien vivant– devant celle de Günter Wand, parue à peu près à la même époque, et les deux intégrales d’Eugen Jochum, alors beaucoup plus apprécié en France.
Contrairement à Eugen Jochum, surnommé « Mister Stop and go » par la critique anglo-saxonne du fait de tempi relativement mouvants au service d’une expressivité de l’instant, Karajan est rythmiquement très stable et privilégie une tension qui se développe dans la durée : les deux approches sont pertinentes et satisfaisantes. Les meilleures réussites du chef autrichien se comptent, à mes oreilles, parmi les symphonies qu’il fréquenta le plus : septième, neuvième et surtout huitième qu’il donna le plus fréquemment en concert tout au long de sa vie de chef.

Pour faire bonne mesure et apaiser mes oreilles entre deux symphonies, la playlist de ces derniers jours a également comporté deux disques plus reposants :
un très bel album consacré à de la musique chorale d’Orlando Gibbons a-datant des tout débuts du XVIIè siècle –le compositeur préféré de Glenn Gould, qui n’en était pas à une excentricité près- ;
un album de Diana Krall, « Wallflower » –2015-, composé de reprises plus ou moins réussies –et assez doucereusement et uniformément sucrées, voire même un peu trop à mon goût…– de pop songs célèbres d’artistes et périodes variés.