Je n’ai appris qu’aujourd’hui le décès d’Anatol Ugorski (+05/09/2023), pianiste singulier, qui connut une vie non moins étonnante : frappé d’ostracisme dans son pays, l’URSS, pour cause d’idées trop subversives –pensez donc, il aimait Boulez et Messiaen !– il en fut puni en étant obligé, pendant dix ans, à accompagner la chorale des Jeunes Pionniers, étant longtemps interdit de concert, ou alors dans des contrées très éloignées. Au début des années 80, après ce long purgatoire, il fut autorisé à enseigner au conservatoire de Moscou.
Il se sauva d’URSS en 1990, arriva en Allemagne, séjourna quelques temps dans une camp de réfugiés avec sa famille, avant de signer un contrat avec Deutsche Grammophon. Son premier disque, les « Variations Diabelli » de Beethoven, reçut un accueil triomphal partout –même en France !!! -, et je m’étais précipité pour l’acheter à leur lecture : il rend en effet cette oeuvre parfois aride très supportable ; ceux qui suivirent –une douzaine– furent peu à peu plus controversés, mais sont tous marqués à la fois par une originalité certaine, une grande virtuosité et une superbe sonorité !
Ses choix interprétatifs et son look lui conféraient la réputation d’un « intellectuel du piano ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Depuis 2000, il n’enregistrait quasiment plus rien, sauf une intégrale des sonates de Scriabine pour une obscur label, difficilement accessible et à un tarif plutôt rédhibitoire…
Il ya des manières plus joyeuses de commencer le week-end…
La playlist de ce jour est consacrée à des albums qui n’avaient pas quitté leurs étagères depuis un certain temps : même si les symphonies de Beethoven font régulièrement partie de mes oeuvres de chevet, je dispose de tant de versions qu’une année ne suffirait sans doute pas à les épuiser en écoutant une symphonie par jour dans l’une ou l’autre version…
Aujourd’hui, c’est donc Bruno Walter –l’une des légendes de la direction d’orchestre de la première moitié du 20ème siècle– qui est à l’honneur, dans ses enregistrements les plus plus anciens de ces oeuvres.
Bruno Walter réalisa par la suite deux intégrales : l’une à New York, dont est extraite la 7ème symphonie écoutée ce jour, l’autre encore plus tardive avec le Columbia Orchestra, plus connue, qui rencontra un vrai succès lors de sa parution à la toute fin des années 50 et à laquelle je n’ai jamais personnellement accroché, préférant nettement ses enregistrements antérieurs, bien plus vivifiants.
La playlist du jour, donc –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :
– avec le philharmonique de Vienne, orchestre que Bruno Walter dirigea fréquemment au milieu des années 30, enregistrant quelques disques de légende pour HMV/EMI : • Symphonie n°6 « Pastorale », 5 décembre 1936
– avec l’orchestre philharmonique de New York, après l’arrivée de Bruno Walter aux Etats-Unis suite à l’Anschluss –rattachement « forcé » de l’Autriche à l’Allemagne nationale-socialiste, en 1938– : • Symphonie n°3 « Eroica », 12 janvier 1941 • Symphony n°5, 15 décembre 1941 • Symphonie n°7, 12 mars 1951
Avant d’enregistrer le musée sonore que l’on sait avec la philharmonie de Berlin à partir de 1959, Karajan enregistra chez EMI/HMV/Columbia, en guise d’entraînement extrêmement intensif –les séances de répétition laissent entendre un chef particulièrement exigeant et soucieux de précision– et sur une très brève période, une cinquantaine d’albums sous la supervision de Walter Legge, qui avait réuni à Londres un « orchestre de compétition » spécialement dévolu à cet effet : le Philharmonia Orchestra. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Ce sont ces enregistrements que je réécoute ce matin :
• Handel – Water Music (orchestration Hamilton Harty) – 1952 • Bartok – Concerto pour orchestre – 1953 • Bartok – Musique pour cordes, percussions et célesta – 1951 • Debussy – La mer – 1954
Après ces séances d’entrainement, Karajan revint une ou plusieurs fois vers ces oeuvres avec « son » orchestre philharmonique de Berlin, parfois très rapidement –Handel-, parfois en s’accordant le temps d’une maturation plus lente. Mais ces séances d’entraînement, avec le recul de sept décennies, constituent mieux que des ébauches et ont souvent permis aux discophiles de l’époque d’accéder à des oeuvres alors très peu répandues -Bartok-.
Durant notre séjour sur la Côte d’Opale, « profitant » d’une nuit d’insomnie, j’ai écouté un assez grand nombre d’albums de musique de Francis Poulenc et de Gabriel Fauré, compositeurs qui ne me sont pas vraiment familiers –comme à peu près tous les musiciens français, hors Ravel et Satie…-, et y ai trouvé un assez grand nombre de beautés cachées, ce qui m’a donné envie de réécouter « Pénélope », de Gustave Fauré, que j’ai vu en 2015 à l’opéra national du Rhin, sans en garder un très bon souvenir, du fait notamment d’une mise en scène très décevante –à mes yeux tout au moins, mais comme elle était signée d’un « grand nom », certains ont cru devoir se pâmer malgré tout…-.
A l’époque, j’avais acheté cet album, alors seule version facilement accessible, –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– pour découvrir l’oeuvre avant d’aller l’écouter à l’opéra, mais il n’avait plus quitté son étagère depuis, Pénélope m’était complètement sortie de l’oreille : je ne dois pas être le seul dans ce cas, puisqu’après une création triomphale, l’oeuvre a peu à peu son gré dans un oubli relatif.
L’argument est tiré de « L’Odyssée » d’Homère –le livret est signé de René Fauchois-, et narre le retour d’Ulysse, déguisé en mendiant, et sa vengeance contre les prétendants de Pénélope, qui, depuis vingt ans, attendait son retour en tissant sa toile et en refusant de se marier. Dit comme ça, on pourrait s’attendre à un livret plein de rebondissements et à un suspens haletant, mais en fait, il ne se passe quasiment rien pendant deux heures et trois actes, et seule le dernier quart de l’oeuvre est plus animé. En revanche, l’oeuvre semble construite sur le modèle wagnérien, avec découpage en scènes et non en numéros, et ne comporte quasiment pas d’airs, mais propose une suite de déclamations, sur une trame orchestrale –nettement dominée par les cordes– dense et, pour le coup, vraiment intéressante.
Je me souviens qu’à Strasbourg, le rôle de Pénélope était interprétée par une grande voix straussienne ; on y entend également des cantatrices estampillées wagnériennes. Ici, Jessye Norman continuait à bâtir sa galerie de « portraits français » –entre autres : Pénélope, Cassandre (Berlioz) Hélène et Antonia (Offenbach), Salomé (Massenet) Carmen (Bizet) et la Marseillaise du bicentenaire ! -. Elle se montre tout-à-fait convaincante et écrase un peu ses partenaires masculins.
L’orchestre, par ailleurs, protagoniste important de l’oeuvre, semble convenable –je n’ai pas d’autre point de comparaison– bien qu’un peu opaque pour une orchestration qui nécessite sans doute plus de transparence. On a également connu le chef d’orchestre suisse Charles Dutoit autrement plus énergique et fougueux avec son orchestre de Montréal que dans cet enregistrement.
Deux heures pour finir agréablement ces vacances lyriques !
Par ordre d’apparition dans mes oreilles… L’expérience est cocasse, mais assez intéressante en définitive, et me permet de retrouver quatre versions un peu anciennes de cette fantastique symphonie ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :
•Johnny « La Torche humaine » Storm : Pierre Monteux, Orchestre symphonique de Paris, 1930. Un des tout premiers enregistrements de l’oeuvre, avec un orchestre spécialement constitué pour l’occasion. •Jane « The Invisible » Storm : Herbert Von Karajan, Philharmonia Orchestra, 1954. Peut-être bien la plus belle « Scène aux champs » de la discographie. •Richard « Mister Fantastic » Red : Igor Markevitch, Orchestre Lamoureux, 1962. Un grand classique presque trop classique… •Benjamin « La Chose » Grimm : Otto Klemperer, Philharmonia Orchestra, 1963. Autre chose, en effet, on dirait parfois du Mahler !
L’écoute intégrale d’un opéra n’est bien évidement pas réservé au dimanche matin et certaines soirées s’y prêtent également tout-à-fait bien, pourvu qu’on arrive à dégager le temps nécessaire à l’affaire ! D’autant que l’opéra de cette soirée est plutôt long : Boris Godounov, de Moussorgsky, dans la version remaniée par Rimsky-Korsakov et amendée par Ippolitov-Ivanov avec des morceaux de Chostakovich pour faire bonne mesure –cliquer sur l’image pour la voir en pus grand-, dure plus de 3h30 dans cette version dirigée assez lentement et qui prend le temps de mettre en valeur toutes les couleurs de l’orchestration. En effet, Karajan, en 1970, ne pouvait vraisemblablement pas concevoir d’enregistrer la version originale de l’oeuvre, dont l’orchestration est moins rutilante, d’autant moins qu’elle était fort peu proposée à l’époque : elle n’a été popularisée qu’une dizaine d’année plus tard. Et, nonobstant cette durée déjà conséquente, je me suis ménagé deux entractes d’une quinzaine de minutes -lors d’une représentation à l’opéra, il y en a au moins une-.
Mon rapport à l’oeuvre est assez lointain : • je l’ai vu à l’opéra en 2007, et je garde essentiellement le souvenir de John Tomlinson dans le rôle de Boris Godounov parce qu’il était venu à la maison pour répéter quelques passages du rôle avec ma compagne de l’époque, qui est chef de chant à l’opéra : il avait fait très peur à Trésor-De-Janvier –18 mois à l’époque…– malgré une personnalité débonnaire : c’est une espèce de géant barbu sympathique à l’appétit d’ogre et à l’immense voix –mais déjà quelque peu usée et fatiguée à l’époque : l’apogée de sa carrière se situe au tournant des années 90– ; • avant cette version, je ne possédais qu’une version en Allemand de cet opéra, ancienne qui plus est, mais où le rôle de Boris Godounov est tenu par Hans Hotter, dont c’était le rôle préféré, et qui s’y révèle remarquable, mais il faut accepter une traduction allemande et une prise de son peu confortable. C’est dire si cette version fleure bon l’exostisme !
Soirée appréciable donc avec cet album enregistré en 1970 et bénéficiant de très bonnes conditions techniques : orchestre rutilant qui brille de mille feux, grandes scènes chorales qui produisent de l’effet et, globalement, chanteurs à la hauteur de leurs rôles exigeants.
L’argument est assez complexe –la langue russe offre peu de points de repères– et s’appuie notamment sur une pièce de Pouchkine, à la vérité historique sans doute un peu lointaine, cet épisode de l’histoire russe étant assez peu documenté de façon certaine.
Dans une optique « dé-russifiée », une excellente soirée à l’opéra !
Profitant d’une météo pour l’instant peu clémente et qui n’incite pas trop à sortir, je passe cette matinée à l’opéra en compagnie de « Der Freischütz », de Carl Maria von Weber, dont je vous ai parlé il y a très peu de temps. L’oeuvre s’inscrit dans le premier romantisme allemand, et prend la forme d’un Singspiel, comme « La flûte enchantée », de Mozart, ou « Fidelio » de Beethoven. Cette dernière appellation semble quelque peu réductrice, et on parle plus volontiers désormais, pour qualifier l’oeuvre de Weber, de « premier opéra romantique allemand avec dialogues parlés », en l’inscrivant comme point de départ d’une lignée qui conduira à Wagner, via Marschner. Pour en savoir plus, et notamment comprendre le contenu de cette histoire diabolique où le héros vend son âme au diable, vous pouvez vous rendre ici.
J’avais le choix, pour cet opéra, entre deux versions très réputées : celle de Carlos Kleiber, bardée de prix à sa sortie et toujours citée en version princeps, et celle de Rafael Kubelik, à peine moins hautement estimée, sortie peu de temps plus tard.
J’ai opté pour la première –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, que je n’avais plus écoutée depuis des lustres, et qui est effectivement très bien dirigée et globalement très bien chantée.
Elle mérite vraisemblablement les critiques dithyrambiques ayant salué sa publication, mais je manque de points de comparaison pour confirmer ou infirmer ces louanges, et, très honnêtement, la version de Kubelik me semble aussi bien chantée et dirigée.
L’unique défaut de la version de ce jour, à mes oreilles, est se proposer, pour les dialogues parlées, des acteurs de studio : c’était une des grandes spécialités de l’époque chez DGG, qui avait recruté une équipe d’acteurs –ce sont assez souvent les mêmes noms qui reviennent dans les différentes productions– en charge des dialogues dans de très nombreux opéras en Allemand. Cela vient quelque peu briser la continuité de l’écoute, les timbres des acteurs étant forcément différents de ceux des chanteurs.
Lorsque Shakespeare écrivit « Le songe d’une nuit d’été », il ne se doutait sans doute pas qu’il susciterait l’intérêt de tant de musiciens, qui, à des époques diverse, de Purcell à Britten, ont souhaité mettre de la musique sur ces mots. Au demeurant, la pièce est si complexe que l’exercice d’en réaliser des opéras ou de musiques de scène reste excessivement difficile… –Cliquer ici pour télécharger une version de la pièce en Anglais et ici pour une traduction française de la pièce-.
Les trois transpositions musicales du jour sont donc diversement réussies –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
A mes oreilles, la plus géniale proposition est celle d’un gamin de 17 ans, qui a su merveilleusement rendre l’esprit facétieux et léger de ce monde féérique : FelixMendelssohn, dans son « Ouverture pour le Songe d’une nuit d’été » -1826- démontre une virtuosité d’écriture à la fois précoce et témoigne d’une profonde compréhension de la pièce : fées, elfes et farfadets, braiement de l’âne : tout un monde féérique est présent –cf. extrait ci-dessous– !
La suite, composée bien plus tard, en 1842, est très belle aussi –et très célèbre puisque la marche nuptiale notamment, résonne encore fréquemment, aujourd’hui, lors des mariages– , mais d’une moindre inspiration que l’ouverture. La version de ce jour fait partie des très bonnes versions de cette oeuvre.
Avec « Oberon », de Carl Maria von Weber –compositeur cousin par alliance de Mozart, qui trouvait Beethoven trop hardi dans ses compositions, inscrit dans courant du premier romantisme allemand et que je connais assez mal-, écrit quasiment au même moment que l’ouverture de Mendelssohn, on se situe dans un monde moins féérique, et l’opéra, dont j’ai écouté une version allemande longtemps regardée comme une référence –alors qu’en fait, c’est assez loin d’être le cas– par un chef amoureux du compositeur, qui enregistra une version, « de référence » pour le coup, du Freischütz, propose une adaptation de la pièce de Shakespeare assez éloignée de l’originale : seuls restent certains personnages, mais l’argument est différent et situé beaucoup plus tard dans le temps, à l’époque de Charlemagne. L’opéra connut un très grand succès lors de sa création, à Londres, mais le compositeur n’en était pas satisfait et souhaitait le remanier, mais il mourut de tuberculose avant.
Enfin, l’opéra de Benjamin Britten est fidèle à la pièce de Shakespeare dans son déroulement, malgré des coupures, qui ne nuisent pas à la compréhension de l’action –la pièce de Shakespeare est en 5 actes, l’opéra n’en compte que 3 et certaines scènes ont été fusionnées-. Curieusement, Puck est un rôle confié à un récitant, qui ne chante pas une seule note ! La version de ce jour jouit d’une très bonne réputation. Je n’en connais pas d’autre –en fait, je ne connais pas grand-chose non plus de Benjamin Britten, qui n’est pas toujours le compositeur le plus facile d’accès-, et elle me satisfait amplement.
Le titre de cette notule, je pourrais le recycler sans fin, tant il reste d’actualité ! J’en ai donc profité entre deux écoutes l’opus 111 pour passer en revue quatre versions un peu anciennes –la plus récente, la seule qui n’est pas enregistrée par EMI avec le Philharmonia, date de 1964– du quatrième concerto pour piano de Beethoven. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Soit, dans mes oreilles : • une version superlative, qui demeure ma version de chevet –Gilels/Ludwig– ; • deux excellentes versions –Solomon/Cluytens et Bachauer/Dorati– ; • et une version un peu décevante –Arrau/Galliera– du fait d’un chef accompagnateur un peu indifférent.
Je connais ce concerto depuis ma plus tendre enfance –il doit vraisemblablement faire partie de mes dix premiers albums– et il a toujours été mon préféré de tous les concertos pour pianos, quel que soit le compositeur. Je ne me lasse donc pas de l’écouter, et il est assez bien représenté dans ma discothèque, y compris dans des versions récentes –dont certaines sont excellentes également-, voire HIP !
Pour la petite histoire, ce concerto, composé en 1806, quand Beethoven avait encore un coiffeur et ressemblait au portrait présenté à droite –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– est le dernier dans lequel le compositeur, déjà bien atteint de surdité, se produisit comme soliste, lors de sa création en 1808.
Aimable escapade norvégienne avec ces oeuvres d’Edvard Grieg, sans doute le seul compositeur norvégien à avoir accédé à la notoriété, en particulier grâce aux suites de Peer Gynt –l’oeuvre intégrale est beaucoup moins interprétée er connue– et, dans une moindre mesure, à son concerto pour piano, qui est resté populaire. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Toutes les oeuvres orchestrales sontd’accès généralement très facile même pour un auditeur néophyte.Elle sont, dans cette série d’albums, enregistrées par un orchestre –sis dans la ville natale de Grieg– qui n’a quasiment rien à envier aux meilleurs orchestres européens bénéficient de prise de son excellentes et d’interprétations de très haut niveau : très recommandable !
Le disque proposant une petite collection tirée des « Pièces lyriques » pour piano enregistré par Emil Gilels correspond à un véritable voeu du pianiste, qui insista tant et si bien pour l’enregistrer qu’il obtint finalement gain de cause –alors même que les producteurs de Deutsche Grammophon avaient refusé dans un premier temps, pour cause de prévisions de ventes insuffisantes, en mode « Qui cela va-t-il intéresser ? » -. Par une ironie du sort, ce disque est un « best-seller » du pianiste et fut unanimement encensé à sa sortie. Toutes les 66 pièces constituant l’intégralité du corpus ne sont pas d’égale valeur, mais celles retenues par le pianiste figurent incontestablement parmi les plus belles : un magnifique album, très apaisant !