Playlist « Défi des dix ans » – 6

Je poursuis mon voyage en remontant le temps, de manière ordonnée, dans la discographie des Rolling Stones, avec ce sixième épisode de la saga entamée ici. La playlist de ce jour propose des albums qui sont encore très bons, mais qui marquent cependant le début d’un lent déclin qualitatif dans la production enegistrée en studio par le groupe. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

En revanche, le témoignage du concert à Bruxelles, en 1973, réservé aux fans français –le groupe étant interdit de séjour en France– est cultissime et mérite ce statut. Il s’agit ici de la « version officielle » produite par les Rolling Stones dans le cadre dd l’ouverture de leurs archives. Le son est donc très bon, mais la guitare exceptionnelle de Mick Taylor a été quelque peu noyée dans le mixage, vraisemblablement à la demande de Keith Richards. Toutes les éditions pirates alternatives la mettent nettement plus en avant. Avec cet enregaistrement effectué durant la tournée européenne de 1973, il s’agit du dernier témoignage d’un concert du groupe avec Mick Taylor.

Dimanche à l’opéra – Didon et Énée, de Purcell

Après « Hercules » de Handel écouté récemment, c’est un autre opéra baroque –court : un peu moins d’une petite heure pour trois actes– que j’aborde ce jour : Didon et Énée, d’Henry Purcell1659-1695-, dans une belle version enregistrée en 1989 par The English Concert et une poignée de solistes dont certains à la renommée bien établie, comme Anne-Sophie Von Otter ou Nigel Rogers, l’ensemble étant placé sous la direction de Trevor Pinnock et faisant partie du très beau coffret que je vous ai présenté ici. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Henry Purcell composa son unique opéra, qui constitue aussi le premier opéra jamais écrit en Angleterre, en 1689. Auparavant, il avait déjà écrit des masques –on les appelle aussi parfois semi-opéra-qui sont une forme de théâtre comportant des divertissements vocaux et instrumentaux, voire des épisodes dansés, et dont l’exemple le plus célèbre est sans doute son « King Arthur ».
Le manuscrit original est perdu depuis longtemps, et la date de composition est estimée en fonction de la date de création de l’opéra, à Chelsea, sous la direction du compositeur. Le livret de Nahum Tate expose la légende de Didon, reine de Carthage, et d’Énée, héros troyen, telle que relatée dans le livre IV de l’Énéide de Virgile, dont il s’inspire librement et avec quelques divergences.

Argument.
Acte 1
Scène 1 : Le Palais de Didon – L’opéra s’ouvre sur Didon, tourmentée par son amour pour Énée. Elle craint que cet amour ne mène à sa ruine. Sa confidente, Belinda, tente de la réconforter en lui assurant que son amour est partagé et respecté par son peuple. Une cour suit, apportant la nouvelle de l’arrivée d’Énée.
Scène 2 : La rencontre avec Énée – Énée déclare son amour pour Didon, mais celle-ci, bien que touchée, reste hésitante. Encouragée par Belinda et d’autres courtisans, elle finit par accepter ses sentiments, et le duo chante leur bonheur partagé.

Acte 2
Scène 1 : La grotte des sorcières – Les sorcières, ennemies de Didon, complotent sa chute. Leur chef, une sorcière, élabore un plan pour séparer Didon et Énée. Elles invoquent un esprit déguisé en Mercure qui dira à Énée qu’il doit quitter Carthage pour fonder une nouvelle Troie.
Scène 2 : Une forêt lors d’une chasse – Didon, Énée et leur suite se reposent après une chasse. Les sorcières invoquent une tempête pour les disperser. L’esprit, en tant que Mercure, apparaît à Énée et lui ordonne de partir immédiatement. Déchiré entre son devoir et son amour pour Didon, Énée décide de partir.

Acte 3
Scène 1 : Le port de Carthage – Les marins de Troie se préparent à partir. Les sorcières célèbrent leur victoire en anticipant la chute de Carthage. Didon, ignorant encore les intentions d’Énée, arrive avec sa suite.
Scène 2 : Le palais de Didon – Énée annonce à Didon son devoir de quitter Carthage, mais promet de rester si elle le souhaite. Furieuse et blessée, Didon l’accuse de trahison et lui ordonne de partir. Dévastée par le départ de son amant, Didon ne peut surmonter son désespoir.
Scène finale : La mort de Didon – Didon, accablée de douleur, se prépare à mourir. Elle chante l’aria déchirante « When I am laid in earth » –généralement connu sous le nom de « Lament de Didon »-, demandant à Belinda de se souvenir d’elle mais de pardonner à Énée. Didon se laisse mourir de chagrin alors que le chœur conclut l’opéra en déplorant son triste sort.

L’opéra explore des thèmes universels tels que l’amour, le devoir, la trahison et le destin. La musique de Purcell, avec ses airs poignants et ses chœurs expressifs, souligne l’émotion intense et la tragédie de l’histoire, où la magie et la sorcellerie, comme chez Shakespeare, tiennent une place importante. La fin tragique de Didon reste un poignant rappel des conséquences des conflits entre le devoir personnel et les désirs amoureux.
Cet opéra, bien que court, est d’une grande intensité dramatique. La version de ce jour me semble tout-fait excellente. Trevor Pinnock n’a jamais été le chef plus extraverti dans les oeuvres qu’il aborde, mais c’est un remarquable spécialiste du répertoire baroque anglais et il sait d’entourer de très bons solistes, notamment Anne-Sophie Von Otter, généralement très à l’aise dans le répertoire baroque et très en voix à ce stade encore relativement précoce de sa carrière.
« Dido And Aeneas » est une œuvre majeure du répertoire baroque et reste une des créations les plus admirées de Purcell.

Playlist « Triptyque final »

Nouvelle matinée très pluvieuse et donc propice à savourer tranquillement cette belle playlist composée des trois dernières symphonies d’Anton Bruckner, dans des versions enregistrées par des chefs réputés chacun pour être de très bon spécialistes de ces oeuvres. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Pour autant la vision qu’ils ont chacun de ces œuvres n’est en rien identique, d’autant moins que les interprétations d’Eugen Jochum sont généralement basées sur l’édition Nowak des symphonies de Bruckner.
Précisons en effet qu’il existe plusieurs éditions de ces symphonies. L’édition la plus fréquemment rencontrée est l’édition Haas, du nom du musicologue recruté par l’international Bruckner Society afin de publier une édition critique des symphonies de Bruckner en retournant aux partitions originales, retouchées et modifiées au début du vingtième siècle par différents disciples du compositeur. Le successeur de Robert Haas auprès de l’International Bruckner Society, Leopold Nowak, proposa quant à lui, un certain nombre de modifications à l’édition Haas, qui ne firent jamais l’unanimité, et c’est l’édition Haas qui demeure la plus fréquemment employée de nos jours.

Chacun des chefs a enregistré l’intégrale de ces symphonies -et même deux fois pour Jochum, dont les deux versions sont difficiles à départager : personnellement je préfère la seconde pour EMI, avec Dresde, un peu plus stable rythmiquement– et livré par ailleurs plusieurs versions des symphonies 4, 7, 8 et 9 –la dernière symphonie de Bruckner, en trois mouvements seulement, et dédicace « Au bon Dieu »-.
Dans chaque cas, prises de son convenables magnifiées par des remasterings récents de grande qualité, ce qui rajoute au plaisir d’écouter ces grandes oeuvres qui y gagnent beaucoup, du fait notamment de leur ampleur et de leur polyphonie extrêmement riche !

Superbe playlist marmoréenne !

Au programme de cette après-midi chaude et ensoleillée, où je fais un peu relâche, quelques symphonies bien connues par Kurt Sanderling, immense chef trop peu connu –au moins en Europe de l’ouest, puisqu’il fit le choix de s’exiler à l’est à la fin de la seconde guerre mondiale, devenant notamment l’assistant de Mravinsky à Leningrad-, mais qui mérite un large coup d’oreille pour les lectures généralement bien charpentées alla Klemperer –mais avec plus de couleurs– qu’il propose.
Brahms – Symphonie n°1 –tout ce corpus brahmsien est remarquablement interprété ! – ;
Beethoven – Symphonie n°2 –excellente version– et 4 ;
Sibelius – Symphonies n°4 et 5.
Parmi ses autres titre de gloire figurent également d’excellents enregistrements de quelques symphonies de Shostakovich, une très belle intégrale des concertos pour piano à Prague avec Emil Gilels en soliste et une époustouflante 4ème symphonie de Tchaïkovsky avec Leningrad.

Une superbe playlist ! –Cliquer sur l’image our la voir en plus grand-.

Playlist hardeux boutonneux -et une devinette- !

Cette playlist dominicale comporte quatre albums parus au début des années 80, époque où, adolescent, ma musette US était taggée au marqueur noir de noms de groupes variés et de pin’s bariolés et où, donc j’écoutais parfois du hard rock –sans bouger ma tête chevelue en rythme toutefois ! – Ecoutés un peu fort, ces albums restent efficaces ! . –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Deux des groupes présents dans la playlist de ce jour sont issus de la mouvance NWOBHM –New Wave Of British Heavy Metal : en gros, guitares saturées qui jouent vite et fort et hurleurs à la voix en général haut perchée– : il s’agit de Saxon et de Judas Priest. Les deux autres ont évolué d’un hard rock de bon aloi, de la fin des années 70 au tout début des années 80, vers des propositions plus commerciales que l’on qualifiera de Hard FM, avec   ballades sirupeuses à la clé dans les deux cas.

Devinette inside :
L’un des albums de cette playlist a connu un très grand succès dans les charts et s’est tout de même vendu à plus de 10 million d’exemplaires : saurez-vous deviner lequel ?

Playlist des jours d’après…

Tout à mon labeur ces derniers jours, je n’ai pas trop eu le temps de me préoccuper du résultats des récentes élections, si ce n’est pour m’en désoler collectivement… Etant par monts et par vaux depuis deux semaines, en train ou en voiture, mes oreilles sont donc restées un peu en jachère, et cette playlist constituée n’importe comment en piochant un peu au hasard dans me discothèque en est le résultat. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je crains malheureusement que, prochainement, les playlists à venir seront celles d’un monde d’après ! J’ai bien fait de déposer mon dossier de retraite !

Playlist « Défi des 10 ans » – 5

Pour ce défi, la playlist envisagée mérite exactement le même commentaire que celui que je faisais il y a une petite quinzaine pour le quatrième épisode du « Défi des dix ans », dans lequel je vous rappelais également les tenants et les aboutissants de ce défi. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Les playlists à suivre ne susciteront tout-à-fait, voire plus du tout,  les mêmes commentaires élogieux…
C’est avec cette playlist qu’apparaît le fameux logo « Tongue And Lips », emblématique du groupe, créé par un étudiant anglais, John Pasche, et dont le dessin original –cliquer sur l’imagette pour la voir en plus grand– est exposé au Victoria And Albert Muséum de Londres.

Dimanche matin à l’opéra – Hercules de G.H. Handel

En ce dimanche de grisaille, un petit fauteuil à l’opéra ne sera pas de refus pour passer la matinée !
« Hercules« , de Georg Frideric Handel, est un « drame musical » en langue anglaise, et narre en trois actes un morceau de mythologie antique : la jalousie morbide de Déjanire, épouse d’Héraclès –Hercule chez les Romains– et la mort de celui-ci. Comme la quasi-totalité des oeuvres du compositeur saxon, celle-ci fut écrite très rapidement, entre le 19 juillet et le 21 août 1744. Créé sans représentation scénique, l’oeuvre, à la frontière entre l’oratorio et l’opéra, fut retiré au bout de deux soirées et ne connut aucun succès en son temps. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Ce qui précède l’opéra dans les relations entre Héraclès et Déjanire.  Un jour, au passage d’une rivière, le centaure Nessos tenta d’enlever Déjanire, dont il était amoureux. Héraclès le tua d’une flèche. En mourant Nessos donna à Déjanire une drogue faite de son sang en l’assurant que si jamais l’amour de son mari venait à lui faire défaut, elle n’aurait plus qu’à tremper un vêtement dans ce liquide et à en revêtir Héraclès qui lui redeviendrait fidèle.

Au palais royal de Trachis, en Thessalie, Déjanire, en proie à de sombres pressentiments, attend impatiemment le retour de son époux Hercule. Pour la rassurer, son fils Hyllus décide de partir à sa recherche. Soudain, on apprend que Hercule revient après avoir triomphé du roi d’Oechalie. Dans ses bagages, le héros ramène un riche butin et quelques captives dont Iole, fille du roi d’Oechalie, une beauté qui charme Hyllus. Iole est inconsolable car elle a assisté au supplice et à la mort de son père. La jeune fille suscite une folle jalousie dans le cœur de Déjanire, jalousie infondée car en réalité c’est Hyllus qui est épris de la jeune princesse. Pour regagner le cœur d’Hercule, Déjanire projette de faire endosser à ce dernier la tunique du centaure Nessus qui aurait le pouvoir de ranimer un amour éteint mais la tunique de Nessus brûle le héros jusqu’à la moelle de ses os.

Hercule, agonisant, demande à son fils de dresser un bûcher funéraire. Le prêtre de Jupiter annonce à Déjanire et à Hyllus que Hercule a rejoint la demeure des dieux. Sur ordre de Jupiter, Hyllus prendra Iole comme épouse et tous deux régneront sur Trachis.

L’opéra aurait aussi bien pu s’intituler Déjanire, tant elle tient le premier rôle dans l’oeuvre. Handel écrit pour elle des pages d’une intense expressivité : rongée par une jalousie maladive, Déjanire sombre dans une folie grandissante qui trouve son apogée à l’acte III. Autour d’elle, les autres protagonistes sont nettement plus falots, et notamment Hercule, caractère assez jobard dans ce drame musical.
Comme toujours chez Handel, les choeurs possèdent un souffle épique. La version de ce jour –la seule présente dans ma discothèque : je n’a donc pas de point comparaison– me semble tout-à-fait excellente du côté du chant –choeurs et solistes– comme de l’orchestre, très virtuose même si j’aurais préféré un peu plus de souplesse et d’onctuosité –à la manière de The English Concert, par exemple-. Passé à la postérité et désormais assez régulièrement donnée à l’opéra, Hercules apparaît aujourd’hui comme une oeuvre majeure de Handel.

Dimanche matin à l’opéra – Meurtre dans la cathédrale

L’opéra de ce dimanche matin est une rareté à deux titres : d’une part, « Assassinio nella cattedrale » d’Ildebrando Pizzetti1880-1968-n’est pas un opéra fréquemment joué, ni même fréquemment enregistré ; d’autre part, la version du jour en est une version en Allemand, enregistrée en 1960 lors de la création viennoise de l’oeuvre.
A l’origine, l’opéra est en langue italienne, son livret est fondé sur la traduction de la pièce de théâtre de Thomas Stearns Eliotpoète, dramaturge et bigot de la High Church anglaise, américain naturalisé anglais et prix Nobel de littérature en 1948– écrite en 1935. La traduction allemande est également tirée de la pièce de T.S. Eliot et non pas de la version italienne.
L’opéra, en deux actes, explore les thèmes de la foi, du pouvoir et du martyr, en retraçant le meurtre de Thomas Becket dans la cathédrale de Canterbury en 1170. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Le meurtre de Thomas Becket, archevêque de Canterbury, en 1170, résulte d’une série de conflits complexes entre l’Église et le Royaume d’Angleterre, centrés principalement sur la lutte de pouvoir entre Becket et le roi Henri II de Plantagenêt, qui voulait renforcer son autorité sur l’Église en Angleterre, tandis que Becket défendait les privilèges ecclésiastiques. En 1164, Henri II émit les propositions de procédures juridiques contenues dans les constitutions de Clarendon, pour limiter les pouvoirs de l’Église et soumettre le clergé à la justice royale, mais Becket, soutenu par le pape Alexandre III, refusa de les accepter.
Thomas Becket, ancien chancelier du roi et initialement proche allié, devint un fervent défenseur des droits de l’Église après sa nomination comme archevêque de la cathédrale de Canterbury, ce qui irrita le roi. Il excommunia plusieurs partisans du roi, provoquant son exil en France pendant six ans, ce qui intensifia les tensions.
En 1170, Becket retourna en Angleterre, mais reprit rapidement des actions contre les partisans du roi, exacerbant de nouveau les tensions. Exaspéré, Henri II aurait prononcé des paroles interprétées comme un ordre de tuer Becket, exprimant son désir de se débarrasser de lui. Selon la tradition, il aurait demandé : « N’y aura-t-il personne pour me débarrasser de ce prêtre turbulent ? ». Le 29 décembre 1170, quatre chevaliers, croyant servir les intérêts du roi, assassinèrent Becket dans la cathédrale de Canterbury.

Le meurtre provoqua un scandale dans toute l’Europe chrétienne. Becket fut canonisé en 1173, et Henri II dut faire pénitence publique en 1174. Paradoxalement, cet assassinat renforça l’influence de l’Église en Angleterre, augmentant son pouvoir face à la couronne. Il marque une période clé de l’histoire médiévale anglaise.

Le résumé de l’opéra est assez vite réalisé, l’oeuvre durant moins de deux heures et se déroule intégralement devant ou à l’intérieur de la cathédrale de Canterbury.
L’acte 1 expose le retour de l’archevêque Thomas Becket à Canterbury après son exil de sept ans en France et son opposition au roi d’Angleterre Henri II. L’archevêque est confronté à diverses tentations, les quatre tentateurs symbolisant le pouvoir séculier, les richesses matérielles et les compromis politiques, mais il demeure ferme dans sa foi et ses missions spirituelle.
Le second acte dépeint la tension croissante entre Thomas Becket et quatre chevaliers Anglo-Normands fidèles au roi Henri II. Malgré les avertissements et les menaces, l’archevêque refuse de se soumettre à l’autorité royale. Les chevaliers finissent par l’assassiner dans la cathédrale, faisant de lui un martyr.
La musique se caractérise par une belle intensité dramatique et l’utilisation ponctuelle d’éléments liturgiques, combinant des harmonies modernes et des mélodies rappelant parfois le chant grégorien : l’ensemble crée une atmosphère assez intimiste et mystique. Les chœurs jouent un rôle essentiel, commentant l’action à la manière des choeurs de la Grèce antique ; quant à l’orchestre, il est surtout utilisé pour accentuer les moments de tension dramatique et souligner les émotions des personnages.

La version du jour –témoignage d’une qualité sonore précaire, les bandes radio ayant été perdues– met en vedette absolue Hans Hotter, qui écrase de tout son prestige le plateau vocal de qualité réuni pour l’occasion –ce sont les mêmes chanteurs qui incarnent successivement les rôles des quatre tentateurs puis des quatre chevaliers– et campe un Thomas Becket d’une profonde humanité et d’une grandeur extraordinaire. Karajan, directeur artistique de l’opéra de Vienne de 1957 à 1964, au sommet de sa gloire et au faîte de sa période « Europas Generalmusikdirekor », dirige l’oeuvre en privilégiant son caractère intimiste et de subtils alliages de timbres –cf.extrait ci-dessous-.

Outre cette superbe version, publiée à l’occasion des dix ans de la disparition du chef et indisponible depuis des lustres, il existe une belle version, chantée en italien, en DVD, que vous pouvez regarder en ligne ici. Du fait d’une prise de son très réverbérée et de l’absence de fosse pour l’orchestre, elle est cependant moins intimiste que la version écoutée ce jour.

Playlist « Défi des 10 ans » – 4

Le principe de base de cette série est rappelé dans son premier épisode, et vous pouvez en outre retrouver les épisodes 2 et 3 ici et là. Avec les épisodes 4 –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– et 5, on atteint la cime du sommet de ce que la Rock Music peut offrir.

Aucune playlist, dans ce genre très large « Rock Music – Pop Music » et à mes oreilles, ne peut concurrencer celle-ci ou celle à venir prochainement. Tout autre commentaire serait superfétatoire !