Playlist « Défi des dix ans » – 1

Pour fêter dignement les dix ans de ce blog et, accessoirement, les 60 ans depuis la parution demeure premier LP, je me lance le défi –facile à réaliser…– d’écouter tous les albums de la discographie officielle des Rolling Stones dans l’ordre de leur parution en Grande-Bretagne, et en ajoutant les chansons parues sur certains albums de leur discographie US –jusqu’en 1967, il y a parfois des différences plus ou moins importantes…-.

Première playlist : les trois premiers albums, période d’assimilation des standards du rythm’n’blues noir-américain, mais, également, temps des premières compositions dont certaines sont restées légendaires, comme l’hymique « Satisfaction (I Can’t Get No) ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand : les pochettes des albums US sont en petit format-.

A ce premier stade de leur carrière entamée en 1962, les musiciens ont pleinement achevé d’assimiler ce style qu’ils vont imposer à l’Angleterre et jouent vraiment très bien : leurs deuxième album est révélateur, tant dans sa version anglaise que dans ses deux avatars américains.

Playlist « Vieilles retrouvailles, encore… »

Je retrouve avec plaisir ces disques, témoignages d’oeuvres connues par coeur, mais que je n’avais plus écoutées depuis lustres dans ces versions, pourtant fort belles, mais assez rapidement supplantées par d’autres encore plus à mon goût ! -Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je m’explique : lorsque j’ai acheté ce coffret, à peu près au moment de sa parution –les notes de pochette disent 1987, je pensais que l’achat était un peu plus tardif-, les séries dites « économiques » n’existaient pas encore, et un tel coffret représentait une somme conséquente pour moi, à l’époque –de l’ordre de 350 à 400 francs soit environ une centaine d’euros en équivalent pouvoir d’achat 2023-. Néanmoins, le contenu justifiait son achat, d’autant qu’il s’agissait alors de la première intégrale CD de ces oeuvres sur mes étagères : j’avais eu en cadeau d’anniversaire, vers 9-10 ans, un coffret LP de ces concertos dont le pianiste était Brendel, sous étiquette Vox Turnabout, de qualité très variable, les orchestres n’étant pas tous fameux…-.

Bref, j’ai beaucoup écouté ce coffret, puis quand sont parues les première séries économiques, à partir de 1988, je me suis tourné vers des versions que j’aimais d’avantage –première intégrale Gilels, première intégrale Kempff…-.
A la réécoute, ce coffret est quand même tout-à-fait remarquable : excellent tout jeune pianiste, Leon Fleisher, prometteur mais trop tôt disparu des radars pour raisons de santé et un chef, George Szell –un tyran à grosses lunettes très efficace mais pas très rigolo…– moins raide que dans l’intégrale qu’il enregistra une dizaine d’années plus tard avec Gilels. Etonnamment, ce premier remastering est très bien réalisé, alors que très souvent, les premières rééditions chez CBS étaient très moyennes, à l’instar des pressages européens des LP de cette firme, fort médiocres dans mon souvenir, tout au moins pour la branche classique du label.

Bref, le week-end démarre bien !

Playlist « Pas collector, mais presque ! »

Au tout début de l’ère du disque Compact, soit dans la première moitié des années 80, Archiv Produktion, branche de Deutsche Grammophon spécialisée en « musiques anciennes », publia une collection anthologique de coffrets argentés relativement onéreux consacrée à Johann Sebastian Bach, assez sobrement intitulée JS Bach Compact Disc Edition, dans l’optique de célébrer le tricentenaire de sa naissance. Parmi ces coffrets figurait celui que j’écoute aujourd’hui, le seul de cette édition pour lequel je m’étais saigné pour me l’offrir. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

A l’époque, les interprétations de Ton Koopman à l’orgue et de Trevor Pinnock au clavecin étaient considérées comme presqu’avant-gardiste et ces deux artistes commençaient à être reconnus des mélomanes, d’autant qu’ils avaient signé auprès de la firme la plus prestigieuse dans le domaine de la musique baroque. Comme je ne suis revenu que très rarement à ce coffret, et pas dans la dernière décennie, ni peut-être dans la précédente, j’ai voulu réentendre ce qu’il en était, quarante ans, voire plus –les pièces pour clavecin ont été enregistrées pour la plupart en 1979-, plus tard.

Ayant relativement peu de points de comparaison –ma discothèque est relativement pauvre concernant Bach, et je n’aime réellement beaucoup que les Variations Goldberg et l’Art de la fugue, et dans une moindre mesure les Passions ; je ne connais que plus ou moins bien le reste de son imposante production, quasiment pas ses cantates, qui m’ennuient profondément…-, j’ai beaucoup apprécié les quelques pièces pour orgue entendues ce jour -la fameuse Toccata et fugue BWV 565, évidemment, le non moins fameuse Passacaille BWV 582 et les 6 Chorals « Schübler ». Ton Koopman y est un organiste inventif -quelques ornementations,-, vif, vivant et précis.
Les mêmes qualificatifs s’appliquent à Trevor Pinnock, qui retrouve ici -Concerto italien BWV 971 ; Ouverture française BVW 831 ; Toccata BWV 913 ; Fantaisie chromatique et fugue BWV 903- la même verve que dans ses somptueuses Variations Goldberg, enregistrées à peu près à la même époque.

D’heureuses retrouvailles, donc !

Playlist « Vieilles choses : belles choses »

Je retrouve, avec cette playlist et avec plaisir, d’antiques connaissances : des oeuvres que je connais sur le bout des doigts depuis très longtemps, dans des versions de haute tenue et des remasterings soignés : les belles choses sont indémodables !

Schubert – Symphonie n°8 « Inachevée » – OS Pittsburgh, William Steinberg – 1957
Kodaly – Hary Janos, suite – Orchestrai. RIAS Berlin, Ferenc Fricsay – 1961
Schumann – Symphonie n°4 – Philharmonia Orchestra, Otto Klemperer – 1960
Franck – Symphonie en ré mineur – Philharmonia Orchestra, Constantin Silvestri – 1959
-Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlist « Magnifique duo d’exilés »

A la fin des années 1950 et au tout début des années 60, un formidable duos d’exilés enregistra une formidable série des plus célèbres concertos pour violon, qui demeure encore parmi les versions les plus recommandables plusieurs décennies plus tard. –Cliquer sur l’image pour la vrai en plus grand : vous noterez que dans le lot, le concerto pour violon de Brahms est manquant. Les deux artistes l’ont également enregistré, mais je n’aime pas cette oeuvre.-.

Nathan Milstein, le violoniste, quitta la Russie rapidement après la révolution d’octobre 1917 : désigné comme « ambassadeur culturel de l’Union soviétique », il profita d’une tournée à l’étranger pour fuir son pays natal et n’y retourna jamais, obtenant sa naturalisation américaine pendant le seconde guerre mondiale.
Quant à William Steinberg, je vous en ai déjà parlé assez longuement ici ou , et je vous avais également présenté sa remarquable intégrale des symphonies de Beethoven, et sa singulière histoire, ici. Inutile donc d’y revenir plus amplement ! Il s’exila d’Allemagne dès 1936 pour fuir le régime nazi et arriva finalement aux Etats-Unis, pour devenir l’assistant de Toscanini avant de prendre la direction de l’orchestre de Pittsburgh.

Les enregistrements de cette playsist ont été réalisés comme suit : Beethoven – 1955 ; Bruch – 1954 ; Glazounov – 1956 ; Mendelssohn – 1954 ; Tchaikovsky – 1960. Milstein réengistra, parfois plusieurs fois, la majorité de ces concertos, avec des chefs plus ou moins prestigieux, mais jamais avec la même réussite, au moins à mes oreilles.

Soirée de Réveillon à l’opéra

J’entame cette dernière soirée de l’année par l’écoute de cette opérette de Johann Strauss : « Der Zigeunerbaron », soit, en français dans le texte « Le baron Tzigane ».

Oeuvre aimable et populaire, qui connut un énorme succès lors de sa création, mais qui semble désormais reléguée au second plan au profit de la très populaire « Die Fledermaus » –La chauve-souris-. Quoi qu’il en soit, ces deux oeuvres sont assez régulièrement et traditionnellement programmées ici ou là, à l’occasion de la veillée de la nouvelle année.
Pour en savoir plus sur cette opérette, vous pouvez vous rendre icibonne synthèse-.

L’enregistrement de Clemens Krauss –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– reste une référence incontournable, bien qu’il s’agisse d’une version sans dialogue, ce qui nuit un peu à l’intrigue, mais reste bien adapté à une soirée de Réveillon : les numéros musicaux s’enchaînent sans transition.
Les chanteurs, tous issus de la troupe de l’opéra de Vienne, sont sytlistiquement –et vocalement– irréprochable et Clemens Krauss est un merveilleux chef, parfaitement à l’aise et idiomatique pour diriger les oeuvres de Johann Strauss : à la fois suprêmement élégant et très grand seigneur. C’est d’ailleurs lui qui créa les concerts du Nouvel An à Vienne, et qui les dirigea de 1939 à sa mort prématurée, en 1953. La réédition, parue dans le coffret que je vous ai présenté ici il y a quelques temps déjà, bénéficie d’excellentes conditions techniques.

De quoi finir en beauté 2023 !

Playlist « Souvenirs mémorables »

A l’ordre du jour de cette journée pluvieuse et maussade, redonnons des couleurs au gris du ciel avec une petite playlist d’albums enregistrés en concert, peu ou prou à l’époque où, durant la fin de mes années collèges et durant mes années lycées, j’ai assisté aux concerts de ces groupes –pour AC/DC, l’album date de la tournée précédente, encore avec Bon Scott-.

Supertramp – Strasbourg, 21 novembre 1979
AC/DC – Strasbourg, 13 décembre 1980
The Rolling Stones – Paris, 13 juin 1982
The Real Kids – Paris, 02 février 1983
Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Playlists sans queue ni tête

26.12 – C’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes !
Je ne savais même pas que Madness existait encore, c’est un article paru dans mon quotidien du matin qui m’en a informé ! Le groupe fête ses quarantes-cins ans, et, plus quatre décennies plus tard, c’est toujours aussi chouette et enthousiasmant qu’au début de leur aventure, même si les tempo se sont un peu ralentis !
Très chouette découverte du jour ! Leur nouvel album s’appelle « Theatre Of The Absurd Présents C’est la vie », titre loufoque je vous l’accorde, mais disque qui sonne presque comme un retour vers un passé plein de bonne humeur et d’un soupçon de nostalgie –cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.
27.12 – On lui a coupé les ongles juste avant !
Les Impromptus de Schubert -deux séries de quatre pièces pour piano- sont, avec ses Moments Musicaux et sa Fantaisie pur deux pianos, les pièces de Schubert que je préfère au sein de sa production pour piano. Je les apprécie beaucoup plus que ses sonates, qu’à vrai dire je n’aime pas beaucoup. En revanche, libéré d’un carcan formel, j’aime beaucoup les premières pièces citées, et même si je n’y reviens plus très souvent, je les connais quasiment par cour pour les avoir beaucoup écoutées enfant et adolescent.
Ecoutée en guise de « seconde chance », cette version a su faire mon bonheur : c’est moins lent que dans mon souvenir, et la main gauche est moins plombée que ce à quoi je m’attendais. Mais, surtout, le vieux pianiste chilien a eu l’idée de couper ses ongles avant l’enregistrement, et le si agaçant cliquetis de ceux-ci sur le clavier ne viennent pas déparer la musique –les sonates de Beethoven enregistrées chez Philips sont malheureusement grevées par ce travers, et cela me les rend difficilement supportables, alors qu’il s’agit, pour de nombreux mélomanes ou critiques musicaux, d’une intégrale majeure…-. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Bilan 2023 – Les coups de coeur de cette année !

Comme la quantité de CD que j’achète a une très nette tendance à se réduire depuis deux ans –faute de place, d’une part, et faute de nouvelles sorties réellement palpitantes à mes oreilles– la liste de mes coups de coeur sera relativement réduite pour 2023.

En corollaire, je n’ai qu’une seule déception à signaler, et qui confirme en réalité l’idée que je m’étais fait de cette chose il y a très longtemps, et qui ne vaut pas le coup de s’y étendre sur une notule : la déception de 2023 est le live des Kinks « One For The Road », que j’ai racheté cette année parce que d’autres albums du groupe ont largement égayé mes oreilles ces derniers mois. Je l’avais déjà acheté au début des années 80 en double LP, je n’avais pas trop aimé, et cette appréciation est confirmée cette année : ça ne vaut pas mieux en CD !

Pour le reste, donc, que des coups de coeur, et vous ne serez pas trop surpris d’y retrouver le beau et volumineux coffret -99 CD- consacré à Trevor Pinnock et à l’English Concert, et, évidemment, le nouvel album des Rolling Stones « Hackney Diamonds », où, sur un titre, c’est le groupe au grand complet qu’on retrouve, avec Charlie Watts et Bill Wyman : peu ou prou 400 ans à eux cinq ! –Cliquer sur l’image our la voir en plus grand-.

Un dimanche d’hiver à l’opéra, encore !

Il ne neige plus, il beaucoup plu et pourtant, le marché de Noël –Christkindelmärik pour les locaux– est toujours bondé chaque jour, rançon d’un succès chaque année renouvelé ! C’était encore la cas hier, bien plus que le week-end précédent, et pourtant, en début de semaine, la préfète avait dit à la maire: « Ça suffit, il y a trop de monde, faisons une réunion pour renforcer les mesures de sécurité !!! ».
En réalité, cela ne paraît pas très probant selon ce que nous avons expérimenté hier ! Je pense donc devoir revérifier cette après-midi, profitant au passage d’un gobelet de vin blanc chaud !

En attendant, n’ayant pas le temps nécessaire pour écouter l’opéra en entier ce matin, je suis néanmoins installé dans mon confortable fauteuil d’opéra, et j’écoute selon différentes versions –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– la marche funèbre dédiée à Siegfried et ce qui en suivit : Gutrune éplorée et, surtout, l’immolation de Brünnhilde qui clôt le Crépuscule des dieux, de Wagner.

Toutes ces versions sont fort cohérentes chacune dans leur genre, avec des partis-pris assumés, même si ce ne sont pas forcément mes préférées et que j’ai un « modèle » en tête –Varnay / Krauss– auquel je les compare toujours, même inconsciemment.

Si vous voulez trouver un Ring de qualité pour une bouchée de pain dans un son très décent, la version de Günther Neuhold devrait reste accessible à des prix décents, mais je n’ai pas vérifié : elle était proposée à prix vraiment fracassé –moins de 20€ le coffret de 14 CD !– à une époque –selon les éditeurs, l’iconographie du boîtier peut varier-. Elle vaut largement son prix, et même mieux que cela !