Playlist « Redécouverte enthousiasmante » !

Je vous avais déjà parlé un peu, ici et , de ce singulier pianiste autrichien Friedrich GULDA, pianiste classique extrêmement talentueux mâtiné d’un pianiste de jazz contrarié, qui e fit passer auprèsès de nombreux mélomanes français pour un dangereux iconoclaste –c’était en revanche une véritable star en Allemagne et en Autriche, son pays natal, où ses interprétations de Beethoven restent considérées comme des références de premier plan-.

Je réécoute aujourd’hui le coffret –cliquer sur l’imagette de droite pour la voir en plus grand– par le versant des concertos pour piano, sachant que l’achat dudit coffret, qui est malheureusement d’une grande pauvreté éditoriale, valait très prioritairement pour les sonates pour piano, restituées dans d’excellentes conditions techniques. Cependant, je n’avais à ce jour que très rarement écouté les concertos dans cette version, et très distraitement encore…

J’avais tort : une écoute plus concentrée de ce corpus, très bien enregistré en 1972,  procure en effet beaucoup de satisfactions ! Friedrich Gulda, clair, vif et souvent brillant, se montre d’une liberté totale et, d’une certaine manière, il préfigure, avec une technique supérieure, certaines lectures historiquement informées, et l’accompagnement de Horst Stein, chef possédant un métier indéniable, ne nuit en rien à ces interprétations enthousiasmantes ! –Cliquer sur l’image pour voir en plus grand les pochettes d’origine-.

Redécouvrons de vieux classiques…

Je profite de cette dernière journée « tranquille » avant longtemps –les travaux de rénovation de salle de bains, qui commencent demain, forcément bruyants et peu propices à des écoutes un peu attentives et sereines, vont s’étaler sur au moins deux à trois semaines…– pour me plonger dans la « redécouverte » de vieux classiques, à savoir les sonates de Beethoven par Friedrich Gulda –troisième intégrale dudit pianiste, cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cela me confirme qu’il s’agit, après la quasi-intégrale des mêmes oeuvres par Emil Gilels –et dans une optique très différente-, de ma version préférée, parmi toutes celles qui peuplent ma discothèque. Elle a l’avantage dans cette édition très économique, de bénéficier d’une remarquable remastérisation, nonobstant la laideur de sa pochette et l’absence de livret informatif…

Si je devais effectuer un classement, exercice toujours un peu vain et forcément tributaire de mes goûts –sachant que toutes ces versions sont malgré tout un magnifique aboutissement artistique pour chacun de ces pianistes-, il se présenterait ainsi :
Gilels*
Gulda III
Backhaus – A. Fischher – Gulda I – Kempff I – Kovacevich – Schnabel – Solomon*
Arrau I – Barenboim II – Brendel I – Grinberg -Kempff II – Levit – Lewis
Barenboim I – Bavouzet – Brendel II – Heidsieck – Jando – Nat – Pollini
Les * signalent des intégrales inachevées, pour cause de décès de l’artiste –Gilels– ou de maladie invalidante –Solomon-.

Un sapin en noir et blanc

Au pied du sapin m’attendaient, cette année, deux magnifiques albums de piano ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

J’ai déjà fini d’écouter le Chopin, jouée avec rigueur et puissance, ce qui change un peu des traditionnelles versions un peu salonnardes que l’on peut entendre ici ou là… Emil Gilels dans Chopin, j’ai toujours aimé ça, mais les enregistrements que j’en avais étaient anciens et soviétiques, loin des standards de qualité sonique que l’on pouvait attendre… Point de cela ici, mais, au contraire, une architecture très maîtrisée et une sonorité magnifique. Chopin n’est pas un musicien que j’apprécie outre mesure, mais,  lorsqu’il est joué ainsi, j’en redemande !

Quant aux sonates de Beethoven par Gulda, je vous en ai déjà parlé ailleurs : ma première intégrale en 33 tours, ruinée par un pressage médiocre, du souffle de bande, un son maigrelet et des saturations… Tout cela a disparu dans cet excellent remastering et je la redécouvre avec un plaisir intact : une version virile, très rapide et virtuose, un jeu incisif et, enfin, un équilibre entre les deux mains qu’on ne faisait que deviner dans la version 33T. Cerise sur ce beau gâteau : les concerti pour piano dans une version que je n’avais jamais entendue !