Playlist des jours d’après…

Tout à mon labeur ces derniers jours, je n’ai pas trop eu le temps de me préoccuper du résultats des récentes élections, si ce n’est pour m’en désoler collectivement… Etant par monts et par vaux depuis deux semaines, en train ou en voiture, mes oreilles sont donc restées un peu en jachère, et cette playlist constituée n’importe comment en piochant un peu au hasard dans me discothèque en est le résultat. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je crains malheureusement que, prochainement, les playlists à venir seront celles d’un monde d’après ! J’ai bien fait de déposer mon dossier de retraite !

Playlist « Grands oubliés »

La playlist de ce jour présente de grands artistes restés dans l’ombre durant leur une partie de leur carrière et presqu’oubliés de nos jours, mais suscitant encore l’intérêt et l’admiration d’un petit cercle de mélomanes. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Maria Grinberg -1908-1978- était une pianiste russe, à peu près de la génération d’Emil Gilels ou Sviatoslav Richter. Elle fut victime des cruautés du régime stalinien –son père et son mari furent exécutés durant les purges staliniennes– et relégués à des tâches obscures comme timbaliers ou pianiste accompagnatrice, avant d’être enfin autorisée à reprendre ses activités de soliste –essentiellement à travers toute l’URSS– et d’enseignante. Son intégrale des sonates pour piano de Beethoven fut enregistrée entre 1961 et 1974 et éditée par le label Melodiya, mal pressée sur des 33 tour médiocres et sporadiquement importée en Europe occidentale, où elle passa totalement inaperçue.
Lors de sa réédition en CD, j’avais demandé au disquaire allemand qui m’approvisionnait régulièrement en disques rares, de me la procurer, et son commentaire, lui qui en prodiguait rarement, fut assez lapidaire : « C’est très inégal et très contestable (ganz anfechtbar) ». Saluée par la presse spécialisée française, critiquée de manière plus nuancée en Angleterre et surtout en Allemagne, cette intégrale contient de superbes moments et propose une vision violente, parfois trop, et abrupte, parfois trop, des sonates de Beethoven, sur des pianos souvent de piètre qualité et passablement enregistrés. De larges extraits de cette intégrale sont disponibles ici.

Schmuel Ashkenasi (1941-…) est un violoniste israélien, finaliste du concours de la Reine Elisabeth et 2ème prix du concours Tchaïkovsky, ce qui situe son exceptionnel niveau ! En tant que soliste, je n’ai, dans ma discothèque, que ce fabuleux enregistrement, en 1969, des deux premiers concerto pour violon de Paganini, où il brille de mille feux dans des oeuvres conçues dans cet esprit. Vous pouvez l’écouter en ligne ici.
Concernant le deuxième concerto, je n’ai jamais entendu mieux que cette version. Je n’ai jamais trouvé d’autres enregistrement où il joue en tant que soliste –il existe au moins, chez Deutsche Grammophon, un enregistrement des romances pour violon de Beethoven couplées avec un concerto de Mozart-. Malgré tout son talent, il semble qu’il n’ait jamais réellement ou durablement fait carrière en tant que soliste. En revanche, il a beaucoup enregistré en tant que premier violon du quatuor Vermeer, qu’il fonda en 1969, et il enseigne dans les plus grandes écoles des États-Unis.

Je vous ai déjà parlé il y a quelques temps de Gina Bachauer (1913-1976), qui est peut-être bien la première pianiste que j’ai découverte –sans le savoir-, mon père écoutant très souvent le 5ème concerto pour piano de Beethoven dans la version –un peu oubliée mais excellente– que je vous présentais dans cette précédente notule. Pianiste née grecque et naturalisée britannique, elle fut célébrée comme « la reine des pianistes » durant sa carrière et couverte de gloire et d’honneurs en Angleterre et aux États-Unis. Elle eut notamment la chance de pouvoir enregistrer sur un grand label réputé pour la qualité de ses prises de son, avec de très bons orchestres et des chefs réputés ou en devenir.

Le disque de ce jour, consacré au 4ème concerto pour piano de Beethoven, est moins bon que celui proposant le cinquième concerto, du fait notamment d’un accompagnement orchestral assez routinier et manquant de poésie –étonnamment, Dorati, très bon chef en général, semble assez peu à l’aise avec Beethoven : la réédition récente de l’enregistrement intégral des symphonies est très décevante à mes oreilles-. Le meilleur moment de cet enregistrement est la très belle cadence du premier mouvement, à découvrir ici. De façon surprenante eu égard à son notoriété très bien établie durant sa carrière, ses disques ont été très tardivement réédités et elle est tombée dans un relatif oubli après son décès.

Playlist « Retrouvailles d’anciennes connaissances »

C’est une playlist « fond de discothèque » que j’ai concoctée ce jour, à savoir : une playlist constituée d’albums qui font parie des tout premiers CD que j’ai achetés, à partir de 1984, afin de reconstituer petit à petit la maigre collection -dans le domaine de la musique classique- que j’avais commencé à me constituer en LP. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

On retrouve donc des compositeurs et des oeuvres archi-connus, qui à la sortie de l’enfance ou à l’entrée de l’adolescence, me plaisaient énormément : le deuxième concerto pour piano de Rachmaninoff –sommet du mauvais goût pour certains « mélomanes avancés »-, le concerto pour violon de Tchaïkovsky et le quatrième concerto pour piano de Beethoven, que j’ai aimé dès la première écoute et qui reste pour moi le plus beau de tout le répertoire du genre.
A titre d’anecdote, le coffret de 18 LP duquel il faisait partie était à l’époque l’une des meilleures affaires à faire, en un temps où le disque restait un produit de luxe en France –TVA appliquée à l’époque : 33%, et ce n’est pas une blague…– : les disques consacrés aux 32 sonates pour piano étaient offerts l’intégrale des concertos !

Playlist « Magnifique duo d’exilés »

A la fin des années 1950 et au tout début des années 60, un formidable duos d’exilés enregistra une formidable série des plus célèbres concertos pour violon, qui demeure encore parmi les versions les plus recommandables plusieurs décennies plus tard. –Cliquer sur l’image pour la vrai en plus grand : vous noterez que dans le lot, le concerto pour violon de Brahms est manquant. Les deux artistes l’ont également enregistré, mais je n’aime pas cette oeuvre.-.

Nathan Milstein, le violoniste, quitta la Russie rapidement après la révolution d’octobre 1917 : désigné comme « ambassadeur culturel de l’Union soviétique », il profita d’une tournée à l’étranger pour fuir son pays natal et n’y retourna jamais, obtenant sa naturalisation américaine pendant le seconde guerre mondiale.
Quant à William Steinberg, je vous en ai déjà parlé assez longuement ici ou , et je vous avais également présenté sa remarquable intégrale des symphonies de Beethoven, et sa singulière histoire, ici. Inutile donc d’y revenir plus amplement ! Il s’exila d’Allemagne dès 1936 pour fuir le régime nazi et arriva finalement aux Etats-Unis, pour devenir l’assistant de Toscanini avant de prendre la direction de l’orchestre de Pittsburgh.

Les enregistrements de cette playsist ont été réalisés comme suit : Beethoven – 1955 ; Bruch – 1954 ; Glazounov – 1956 ; Mendelssohn – 1954 ; Tchaikovsky – 1960. Milstein réengistra, parfois plusieurs fois, la majorité de ces concertos, avec des chefs plus ou moins prestigieux, mais jamais avec la même réussite, au moins à mes oreilles.

Playlist « Remontée dans le temps »

Après des jours de jachère auditive, je remonte dans le temps, avec cette courte playlist, puisqu’elle est composée respectivement des deuxième et troisième disques que l’on m’avait offerts, lorsque j’étais encore enfant –bien avant mes années collège-, au début des années 70 !

J’ai dû les écouter une bonne centaine de fois depuis –ma discothèque étant alors remarquablement peu fournie, ce n’était pas bien difficile-, mais très rarement ces trois dernières décennies…

Evidemment, je ne les ai plus en LP, mais ils sont toujours présents dans ma discothèque. Dans les concertos de Liszt –j’ai toujours adoré la première partie du second concerto-, j’ai trouvé des versions régulièrement plus nourrissantes, même si celle écoutée ce jour est très loin d’être indigne et faisait alors partie des versions largement recommandées en France, où le pianiste a toujours bénéficié d’une énorme réputation –qu’on peut interroger avec le recul d’aujourd’hui…-.
Pour ce qui concerne Tchaïkovsky, en revanche, difficile de faire mieux en termes de hauteur et de fermeté du discours : c’est noble et grand, même si on peut faire autrement de manière tout aussi persuasive.

Un peu de nostalgie ne nuit pas…

Playlist « Tiré de l’oubli »

Max Bruch fut un musicien assez célèbre en son temps, qui vécut longtemps, composa beaucoup –plus de 200 oeuvres répertoriées, dans tous les genres : symphonies, musique concertante, musique de chambre, opéras…– et qui, pourtant, ne doit son passage à la postérité qu’à son premier concerto pour violon, seule oeuvre régulièrement inscrite au répertoire de tous les grands violonistes.
C’est tout-à-fait justice pour cette dernière oeuvre, et un peu injuste pour le reste de sa production, ancrée dans la grande tradition romantique allemande : il convenait, avec cette playlist, de réparer cet oubli ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

• Le concerto pour deux pianos et orchestre n’est pas remarquable, mais se laisse agréablement écouter –cf. extrait ci-dessous-. Il a été redécouvert tardivement, et son histoire singulière et un peu rocambolesque est racontée ici. En complément de cet excellent album, le concerto pour deux pianos de Mendelssohn, presqu’aussi rare et oublié, est une oeuvre de jeunesse irradiant de joie de vivre, composée lorsque le compositeur était à peine adolescent, et qu’il a vraisemblablement créée avec sa soeur Fanny au deuxième piano.

Seule autre pièce à être un peu passée à la postérité, Kol Nidrei, pour violoncelle et orchestre, est un « Adagio sur deux mélodies hébraïques pour violoncelle et orchestre avec harpe ». Certains reprochèrent à Bruch, de confession luthérienne, de s’approprier des mélodies issue de la liturgie hébraïque, mais c’est une très belle oeuvre, très lyrique, ici dans une version décantée et presqu’ascétique, qui lui sied à ravir.

Justement célèbre, le premier concerto pour violon est un pilier du répertoire des grands concertos pour violon du 19ème siècle, à côté de ceux de Beethoven, Mendelssohn ou Brahms pour ne citer que des compositeurs allemands. En disque, il est d’ailleurs régulièrement couplé avec l’un de ceux-ci, sans souffrir de la comparaison –à mes oreilles, il est même assez nettement meilleur que celui de Brahms-.

Enfin, j’ai une tendresse particulière pour les trios pour alto, clarinette et piano : ils constituent de jolies pièces de musique de chambre, sans grande prétention, mais s’écoutent agréablement et j’ai le souvenir d’avoir commencé à déchiffrer la première –la plus belle à mon avis– au violoncelle, il y a très –très ! – longtemps.

Un bel ensemble à découvrir, ou redécouvrir !

Playlist romantique

Voici une brève mais très romantique playlist dominicale : le concerto pour violon de Tchaïkovsky, l’un des plus célèbres de ce genre !
Je vous avais déjà parlé de ce petit coffret, qui reprend sous licence, et dans des conditions techniques très décentes, des enregistrements tombés dans le domaine public –cliquer sur les imagettes pour les voir en plus grand-, et que l’on peut assez aisément trouver à tout petit prix : tous les coffrets de cette collection permettent de découvrir ou redécouvrir, dans de bonnes conditions techniques, des artistes anciens, dont le talent a permis qu’ils passent à la postérité.

C’est, notamment, le cas pour le violoniste André Campoli, qui avait d’ailleurs été le sujet d’une devinette résolue il y a quelques mois. Il propose une version profondément romantique d’un concerto qui ne l’est pas moins, où le violoniste, vraiment excellent, est accompagné de très belle manière par un chef espagnol, Ataulfo Argenta, alors très prometteur, mais qui disparut tragiquement à 44 ans à peine, d’une intoxication au oxyde de carbone.
La critique voyait alors en lui un concurrent sérieux à des chefs de la même génération aussi prestigieux que Karajan ou Fricsay, et le label Decca, réputé pour ses prises de son de très grande qualité, l’avait placé sous contrat dans cette perspective : lutter à armes égales avec un « jeune » chef prometteur contre les les labels EMI et DGG… 

Vous pouvez, vous aussi, écouter l’intégralité de cette très belle version ci-dessous.

Playlist « Mendelssohn à l’ancienne »

En ce frisquet début de matinée, une petite playlist gorgée de soleil vient réchauffer la maison, avec des enregistrements relativement anciens consacrés à Felix Mendelssohn-Bartholdy. Ils datent tous, en effet, d’avant l’apparition du « HIP revival » mais n’en sont pas moins tout-à-fait excellents ! Comme je continue à faire le tour de ma discothèque, ils sont tous extraits de coffrets plus ou moins volumineux et bénéficient tous de conditions techniques remises au goût du jour : les transferts remastérisés sont tous excellents ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

J’ai donc commencé par la troisième symphonie « Ecossaise », dont je vous ai déjà parlé assez longuement par ailleurs, dans la version de William Steinberg –1952-. Chef inscrit dans le courant « objectif » en vigueur aux Etats-Unis à l’époque, il propose une vision déjà assez proche de certaines versions actuelles : rapidité et fluidité, équilibre des pupitres, en particulier dans le premier mouvement, quasi-idéal à mes oreilles !

« Le songe d’une nuit d’été » proposé par Klemperer est beaucoup plus marmoréen ! La lecture très verticale du vieux colosse –le chef mesurait presque 2 mètres et sa silhouette était assez massive-, enregistrée en 1960, apporte beaucoup de sérieux à une oeuvre qui n’en demande sans doute pas tant, mais bénéficie par ailleurs de très bons chanteurs et reste tout-à-fait belle et intéressante.

La quatrième symphonie « Italienne » enregistrée en 1971 par Karajan et sa philharmonie de Berlin joue à jeu le fond de la grande symphonie romantique et constitue une belle réussite dans cette perspective. L’intégrale des symphonies de Mendelssohn par le chef autrichien fut unanimement saluée par la critique anglo-saxonne et allemande lors de sa sortie, et reste assez largement appréciée dans ces pays, alors qu’en France, les critiques musicaux ont souvent été plus partagés à son égard…

Enfin, le  concerto pour violon par Campoli –accompagné en 1949 par Edouard Van Beinum, chef hollandais qui enregistra énormément pour Decca dans les années 40 et 50 mais qui est un peu oublié de nos jours– est splendide, grâce à la sonorité irradiante du violoniste.

Belle entame musicale avant de me poser devant les fourneaux !

Achats estivaux

Durant les vacances à la mer, j’ai testé la livraison en « locker », des boîtes aux lettres à code où arrivent les colis livrés par la boutique en ligne mondialement célèbre : les colis ont été déposés dans l’un des centres commerciaux locaux, où nous avons l’habitude de nous rendre : ça fonctionne tout-à-fait bien !

Il faut dire qu’au détour de mes navigations très matinales, entre deux cafés et la lecture des quotidiens du matin –qui sont assez pauvres en actualité riche, été oblige…-, j’étais tombé sur ces deux petits coffrets, proposés à très vil prix –tous les enregistrements sont dans le domaine public, et ces rééditions sont de qualité très correcte, malgré l’absence de tout livret– ! L’occasion était trop belle pour que je la laisse passer ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Je vous ai déjà parlé un peu de Joanna MARTZY ici : grande et belle violoniste au destin artistique un peu tragique, qui enregistra finalement très peu au cours de sa carrière. Je pense que ce coffret doit en proposer une très grande partie, ce qui est, il faut en convenir, assez peu. C’est d’autant plus regrettable que chacun de ses disques était vraiment de toute beauté, à mon oreille tout au moins ! Sa version des sonates et partitas pour violon solo de Bach est celle vers laquelle je reviens le plus souvent, et avec, à chaque fois, un très vif plaisir. Tous les concertos proposés dans ce petit coffret, avec des chefs d’envergure le plus souvent, sont tout aussi magnifiques ! Vraiment, cet achat s’imposait d’évidence.

Quant à Alfredo CAMPOLI, qui était effectivement le violoniste donné à entendre dans la dernière devinette, il connut un énorme succès de son vivant, avant de quasiment sortir des mémoires des mélomanes : oubli difficile à expliquer, ses disques sont tout-à-fait remarquables, même si le style est un peu daté. La beauté légendaire de sa sonorité passe en tout cas très bien à travers ces enregistrements issus principalement du catalogue Decca. 

Bref : de belles heures de violon devant moi ! Vous pouvez en retrouver des extraits dans les notules en lien ci-dessus pour vous en faire une idée.

Albums en série, part 10

7 albums pour découvrir Bach -[baR]-

Ça commençait à faire un peu longtemps que cette rubrique avait été laissée en friche. Vous pouvez en retrouver tous les épisodes précédents ici. Aujourd’hui, la liste sera consacrée Johann Sebastian Bachprononcer [baR] plutôt que [bak] pour ne pas avoir l’air trop ridicule ou ressembler à un commentateur sportif français incapable de prononcer certains noms de joueurs convenablement : c’est à la fois cocasse et gênant…-.

Assez longtemps, mes oreilles ont été relativement hermétiques à sa musique, hors quelques très grands « tubes » issus de son énorme production. Aujourd’hui encore, je m’impose un tri assez sévère, et certaines oeuvres m’échappent totalement, ou m’ennuient assez profondément. La liste proposée est donc forcément partielle et partiale –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Cette liste mêle allègrement les interprétations HIP les plus récentes à des versions parfois anciennes –par exemple : les sonates et partitas pour violon de Joanna Martzy, que je trouve, personnellement, exceptionnelles, mais qui seront jugées trop « romantiques » par d’autres; les sonates pour violoncelle par Janos Starker-. Les Variations Goldberg par Glenn Gould –seconde version studio– ne seront pas non plus du goût de tout le monde, mais elles sont du mien, et c’est vers cette version que je reviens le plus spontanément.
Les quatre autres albums proposent tous des oeuvres dans des versions qui, un jour ou l’autre, firent relativement sensation à leur parution. Il s’agit de versions HIP qui ont bien passé le test du temps –sauf pour ce qui concerne les sonates pour clavecin et violon : le disque est paru récemment et s’avère formidable !-.