Beau ou sordide ? Tout dépend de l’idée qu’on s’en fait selon le point vue auquel on se place…
On avait déjà l’intuition, à la lecture –lointaine pour ce qui me concerne– de « Nana », d’Emile Zola –essayer de se souvenir de ses lectures de collègien puis cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, que la condition des actrices-courtisanes, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, était sans doute assurément peu enviable.
Chiffres à l’appui, un article très intéressant vient le confirmer. Les artistes de scène féminines –théâtre, café-concert et même petits rats de l’opéra– ne pouvaient même pas survivre de leur métier et devaient donc régulièrement jouer les courtisanes pour petit noble ou grand bourgeois, au mieux, ou bien user de leurs charmes de manière beaucoup plus dégradante, au pire.
Pour se faire une idée un peu complète de la chose, on pourra lire ce livre plutôt éclairant, –lecture intégrale en ligne fatigante mais possible-. Un bon convertisseur de monnaie, qui ramènent les valeurs de l’époque à celles d’aujourd’hui en équivalent pouvoir d’achat, montre qu’un salaire annuel de 1000 francs à la fin du 19ème siècle équivaut à environ 2300 € annuels actuellement.