Je vous avais déjà parlé, ici, du défi lancé à de jeunes créateurs de polices d’écriture : numériser celle de Beethoven plutôt que celle d’Hugo Chavez… A ce jour, personne ne s’y est encore lancé…
C’est cependant un même défi que le compositeur lui-même avait lancé aux éditeurs de partitions, puisque son écriture calligraphique était très soignée –sic– par rapport à son écriture musicale, qui semble totalement anarchique –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, ça vaut vraiment le coup !-… De tempérament bouillonnant outre sa surdité, pleinement conscient de son génie écrasant, le compositeur –ce sourd qui entendait l’infini, selon le très bel hommage de Victoir Hugo– se préoccupait assez peu des conditions matérielles liées à l’édition ou, d’ailleurs, à l’exécution de ses partitions « quand l’esprit lui parlait« – : il fallait tirer la perfection de ce qu’il livrait…
Passant de l’image au son, ça donne exactement ça, une bluette peu enregistrée et cocasse, et on a envie de se dire « Tout ça pour ça !!! ». Quant à ses partitions les plus complexes, je vous laisse alors imaginer à quoi elles peuvent ressembler, entre ratures, pages trouées et autres scories…
Ouais ben moi je mettrais un mot au parent avec une punition genre recopié 100 fois et proprement « je ne doit pas écrire mes partition comme un goret ! » nanméo, c’est vrai quoi !