C’est ainsi que Voltaire définissait l’orthographe ! Dont la modeste évolution, déjà ancienne, puisque définie en 1990 par l’Académie française, semble avoir été découverte hier seulement par une grande majorité, qui s’en émeut ! Une réaction outrée un quart de siècle plus tard, ça interroge plus sur l’outrance même de la réaction que sur l’importance de la chose…
Cette nouvelle orthographe est déjà prise en compte dans les programmes de l’école et du collège depuis 2008, et certains manuels scolaires l’avaient d’ores et déjà retenue sans que cela ne pose le moindre problème. –cliquer sur les images pour les voir en plus grand-. Les correcteurs orthographiques en tiennent eux aussi largement compte, et les pays francophones l’ont également adoptée depuis fort longtemps.
Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, en définitive, si ce n’est pour montrer que nous sommes un pays de traditions et de conservatisme, qui se crispe bien facilement face à tout ce qui pourrait bousculer les habitudes –si écrire convenablement et sans erreur orthographique était une habitude, cependant, cela se saurait cependant depuis longtemps-.
La réforme de la grammaire, au 17ème siècle, avait déjà soulevé quelques cris d’orfraie. Interrogé sur son lit de mort quant à la meilleure manière de conjuguer le verbe « aller », Vaugelas, dans une phase restée célèbre, eut ce trait d’esprit : « Je vais mourir, ou je vas mourir, l’un et l’autre se dit, ou se disent ».
Dans le cadre de la quinzaine du bon langage, ne disez pas Disez, Disez dites ! (Julos Beaucarne) !