De l'apogée victorienne

Eleo en parle sur son blog : elle a répété du Elgar ! De ce musicien somme toute peu connu en France, voici l’occasion de dire quelques mots. D’abord, tout le monde, ou presque, le connaît sans le connaître : ainsi, écoutez donc cela -si vraiment ça vous semble long, passez directement à 1:16, ou mieux encore, à 3:10.

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Elgar-Edward
Ah, mais oui, vous dites-vous, je connais, ça, évidemment ! Evidemment… Il s’agit donc de la première marche des «Pompes et circonstances», et les anglais avaient même songé à en faire leur hymne -il en existe une version avec paroles : Land of hope and glory-. L’enregistrement que vous écoutez est presque centenaire, puisqu’il date de 1929 -comme sa qualité ne le laisse pas soupçonner !- et c’est le compositeur lui-même qui dirige le New symphony orchestra, un orchestre anglais aujourd’hui disparu.

Edward Elgar, donc, a connu son heure de gloire au début du 20ème siècle, même si, peu novateur, sa musique fleure bon l’Angleterre victorienne et les contrées vertes des campagnes anglaises, mais aussi l’Inde coloniale. Peu novateur, donc, mais «So british», on lui doit notamment un très beau concerto pour violoncelle, un concerto pour violon qui est presque «entré au répertoire» et les «Variations Enigma», sans doute son oeuvre la plus connue.

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En France, il fut longtemps de bon ton de le considérer comme un musicien mineur, conservateur, et, pour tout dire, pas très intéressant -les français pensaient la même chose de Bruckner jusqu’aux années 50…-. En Allemagne, il est considéré comme du « Brahms de second choix » -le mot est du chef Herbert Von Karajan, qui ne le dirigea jamais-. De nos jours, sa renommée s’est largement accrue, et il est entré au panthéon des compositeurs, en assez bonne place.

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