Felix Mendelssohn-Bartholdy – Le signe d’une nuit d’été
L’ouverture du « Song d’une nuit d’été », de Felix Mendelssohn-Bartholdy est, à mes oreilles, la plus belle preuve de l’existence qu’on peut être adolescent et génial : la qualité de cette page musicale dépasse de très loin la qualité de n’importe quelle oeuvre précoce du « divin Mozart ». Mendelssohn a tout saisi de la pièce de Shakespeare et en restitue, en une petite dizaine de minutes, toute la magie et la féérie. C’est une petite merveille de verve, de finesse et d’orchestration !
Il composa le reste de sa musique de scène, dont la célèbre « Marche nuptiale », quinze ans plus tard, à la demande du roi de Prusse, et n’atteignit plus tout-à-fait le même niveau, même si l’ensemble est très réussi, mais l’ouverture, ah, l’ouverture !
La discographie de l’oeuvre est relativement abondante, proposant des versions plus ou moins complètes de la partition. Etonnamment, ma version préférée est celle du chef japonais Seiji Ozawa, très peu présent dans ma discothèque. Il est suivi de près par un autre chef que je n’apprécie généralement pas outre mesure, Claudio Abbado pour son tout dernier ocrent berlinois, peu avant son décès, et par une autre version entrée dans la légende, celle de Peter Maag.
Toutes les autres versions présentent de belles qualités et des mérites divers, mais je n’aime ni celle de Savall, qui manque de vie à mes oreilles, ni celle de Levine, sonore et brutale plus que féérique. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Sont présents dans ma discothèque, par ordre chronologique :
• Fricsay, RIAS Berlin, 1951 • Maag, OS Londres, 1957 • Szell, Concertgebouw Amsterdam, 1959
• Klemperer, Philharmonia Orchestra, 1960 • Kubelik, OSR Bavière, 1964
• Ozawa, OS Boston, 1994 • Abbado, OP Berlin, 2013
• Levine, OS Chicago, 2015 • Gardiner, OS Londres, 2016 • Savall, Le Concert des Nations, 2024
J’aime tes coquilles ! Je ne dis pas ça pour me moquer, je les aime vraiment.