Playlist grande comme le monde

handelportraitDes trois grands musiciens de l’ère baroque –avec Bach et Vivaldi– passés à la postérité  auprès du « grand public », Handel –ou Händel, ou Haendel, c’est selon… Lui même signait Handel après son installation en Angleterre– est le seul qui ne vécut jamais d’éclipse après son décès : si ses opéras ont largement bénéficié de la redécouverte baroque après la seconde guerre mondiale, ses oratorios, ses célèbres Water Music ou Royal firewroks Music, ou encore ses magnifiques concerti grossi restèrent toujours très en vogue, quand Vivaldi et Bach avait sombré dans un oubli long d’un siècle, voire plus pour le second.

Handel, quant à lui, fut joué de tout temps, parfois par des orchestres pléthoriques –on parle de plus de 1 000 choristes pour une interprétation de Messiah au début du vingtième siècle– et sans doute totalement « hors style ». Sa musique, si elle n’y a rien gagné, a cependant largement survécu à ces « maltraitances ».

Les plus grands compositeurs l’admiraient : • pour Haydn, « Handel est notre maître à tous »; • pour Liszt, « Handel est grand comme le monde ». • Mais son plus ardent admirateur fut Beethoven : « Handel, voilà la Vérité ! » ou encore « Handel est le plus grand, le plus solide compositeur : de lui, je puis encore apprendre » ou, pour finir cette rubrique élogieuse : « Je voudrais m’agenouiller sur sa tombe ».

Le style épique de cette musique pleine de vitalité, simple sans être simpliste, explique sans doute cette grande notoriété auprès du grand sourd, lui-même souvent inspiré par le genre « héroïque ». Mais, plus généralement, Handel apparaît assez universel par la synthèse réussie des différents courants de son temps -allemands, italiens, français et anglais- qui traversent sa musique.

C’est donc une playlist pleine de cette vigueur joyeuse qui va me permettre d’entamer le week-end ! -Cliquer sur, l’image pour la voir en plus grand-.

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Et, pour que vous en profitiez un peu, vous pouvez écouter le petit extrait ci-dessous.

3 réflexions sur “Playlist grande comme le monde”

  1. Allons, un petit coup de Ripolin : je vous suggère la Water Music par Zefiro (avec celle de Telemann en complément) et pour les Concerti Grossi, Minkowski pour l’Opus 3 et Manze pour l’Opus 6. Pour le Messie, j’hésite entre la madeleine qu’est pour moi la lecture de Hogwood, qui a d’ailleurs étonnamment bien vieilli, et la lecture plus récente de McCreesh.

  2. J’aime beaucoup le Messie de Hogwood, en effet. C’est une oeuvre qui supporte diverses interprétations, cela étant, et difficile d’en trouver une qui s’impose devant toutes les autres, tant les versions de très grande qualité sont nombreuses !
    Les concerti grossi par Richter sont assez moyens, mais constituent une passerelle entre les versions « traditionnelles » et les versions HIP : à ce titre, ils méritent d’être entendus au moins une fois… Quant à Water Music, musique d’apparat et de circonstance s’il en est, c’est comme pour le Messie, les versions de qualité ne manquent pas, du traditionnel -très belle version de Fritz Lehmann avec le philharmonique de Berlin dans les années 50- au HIP absolu de ces dernières années !

    1. Je vous envierai presque de pouvoir écouter des versions « non-HIP » de ces musiques; moi, j’ai des envies de meurtre au bout de 5 minutes. Ceci dit, je reconnais à Karl Richter d’avoir eu de fort belles intuitions, en particulier dans Bach où il déploie une ferveur qu’on cherche en vain dans certaines lectures récentes où l’on récite l’annuaire (oui, j’ai des noms).

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