Rentré à une heure presque raisonnable –parce que je suis parti très tôt ce matin, après une séance de déneigement de voiture un longue…-, j’ai eu un peu de temps en début de soirée à consacrer à la redécouverte des concertos pour « violon de Hardanger » de Geirr Tveitt, musicien norvégien du 20ème siècle –1908 – 1981– écrivant une musique d’une veine relativement classique. Ce qui en fait l’originalité, justement, c’est l’utilisation d’un violon de Hardanger –Hardingfele en norvégien-. –Cliquer sur les images pour les voir en plus grand-.
Cet instrument folklorique se présente comme un petit violon, généralement pourvu de riches décorations. On y retrouve donc les quatre cordes traditionnelles, mais également quelques cordes -de 2 à 6- qui ne sont pas directement accessibles par le violoniste, mais résonnent par sympathie avec les autres, accordées le plus souvent en la/ré/la/mi –sol/ré/la/mi pour un violon « traditionnel »-.
Les autres cordes sont accordées de la même manière dans la plupart des cas et résonnent par sympathie, selon des relations harmoniques complexes. Ces cordes sympathiques apportent ainsi un son plus puissant et un timbre plus brillant. De plus, le manche plat facilite le jeu sur plusieurs cordes simultanément.
Comme il est possible d’accorder différemment le violon selon les oeuvres jouées, les Norvégiens ont trouvé des noms très poétiques pour définir ces accords : Troll-stille –accord du charme magique-, Huldre-stille –accord de la nymphe-…
Cela donne un album aux couleurs agréables, très plaisant à l’écoute –d’autant que la prise de son est de bien belle qualité– et même relativement facile d’accès, dont je vous propose de découvrir un petit extrait ci-dessous !