Un dimanche avec Richard -et Otto…- !

Ce matin a débuté en fanfare, avec des pages orchestrales de Richard Wagner dirigées par Otto Klemperer. Généralement, je n’écoute quasiment jamais d’extraits orchestraux des opéras de Wagner, qui peinent à trouver sens en-dehors de leur contexte, mais, pour ces interprétations, je fais de temps à autre exception à cette règle. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

Grand wagnérien et ayant débuté très tôt dans l’interprétation de ces oeuvres –et notamment à l’opéra de Strasbourg, dont il fut chef et sous-directeur de 1914 à 1917-, Klemperer –le plus grand par la taille des cinq très grands chefs par le talent sur la photo illustrant la fin de l’article : Bruno Walter, Arturo Toscanini, Erich Kleiber, Otto -Klemeprer et Wilhelm Furtwängler– n’eut plus guère l’occasion de diriger des opéras complets après la seconde guerre mondiale, n’ayant plus trouvé de maison d’opéra désireuse de l’embaucher, du fait de son caractère plutôt irascible et d’une santé quelque peu déficiente –il reste un « Lohengrin » en hongrois de Budapest et un « Vaisseau Fantôme » enregistré en studio en 1968, et puis c’est tout-.
Il envisagea cependant d’enregistrer « Die Walküre« , trop tard pour lui malheureusement, mais il en reste l’album d’extraits écouté ce jour : le premier acte au complet, avec de très jeunes chanteurs, beau mais un peu ectoplasmique et très lent –la pesanteur tient lieu de drame-, et des extraits du deuxième acte, très bien dirigés mais moins intéressants du fait de l’absence d’un très grand Wotan. –cf. extrait ci-dessous

Il se rabattit donc, tout au long des années 60, sur l’enregistrement de préludes, d’ouvertures et autres interludes pour orchestre : si l’on aime, c’est complètement indispensable, et sans doute ce qu’il y a de mieux dans le genre –la compréhension des rapports de timbres est exceptionnelle dans ces disques– !
De quoi passer un très bon dimanche matin, en tout cas !

8 réflexions sur “Un dimanche avec Richard -et Otto…- !”

    1. C’est le seul jour, en ce moment, où j’ai un peu de temps à consacrer à des écoutes un peu inscrites dans une durée longue et attentive 😉 ! Et puis, le dimanche matin, à l’opéra, c’est moins cher 😀 !

    1. Ce n’est pas une version complète, loin de là ! Il n’y que I et la fin du III -Adieux de Wotan, par Norman Bailey, un rien placide selon moi, et qui s’étrangle un peu dans le tempo, d’autant quelle diction reste perfectible, certaines voyelles sont très curieuses ! -. Mais c’est quand même mieux charpenté dans le grave que Fischer-Dieskau / Kubelik – ORS de Bavière par exemple.
      Il me semblait que l’ensemble était bien connu. C’était reparu sporadiquement en CD dans le très chouette coffret EMI « Les introuvables du Ring », puis, plus accessible et bien moins cher,dans la collection de rééditions « Klemperer/Warner, coffret Wagner + Richard Strauss », avec un très beau remastering. La prise de son est opulente, aussi large que profonde et très bien timbrée.
      Mais j’aime beaucoup Dernesch, et même Cochran, de même que la leçon orchestrale -l’équilibre des pupitres, la lisibilité verticale…-, malgré le tempo écrasant : c’est vraiment très beau, mais presque sans urgence, et pourtant plus de tension que chez Levine, par exemple -dont tu sais que je n’aime guère son Ring- : une belle version de concert. Un peu comme Goodhall, en fait.

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