De l’art de ranger ses disques ?!

Hier, je suis tombé au gré de mes pérégrinations chez quelques disquaires, où je flânais nonchalamment sans but précis, sur un petit opuscule a priori intéressant et dont Sardequin vous a déjà parlé il ya quelques semaines. Tout petit, tout fin –une petite centaine de pages-, écrit grand avec d’assez grandes marges et un interlignage important : le ton est léger et agréable, c’est facile à parcourir et très rapidement lu –même si je m’y suis pas attardé outre mesure, j’en ai quand même retenu la substantifique moelle !-.

Préambule : j’avais un oncle qui possédait la plus formidable discothèque que j’ai rencontrée -LP, CD, DVD : plus de 30 000 volumes-, qui, a priori, n’a jamais rien classé. Se fiant à sa seule mémoire, il a pu, pendant très longtemps, retrouver en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire à peu près n’importe quel disque. Sauf que l’âge venant, cette méthode ne fonctionnait plus vraiment, et retrouver quelques chose de précis parmi cette quantité importante constituait un vrai défi…

Le livre commence par un paradoxe : ranger, c’est classer –et vice versa-. Que nenni ! Ranger, c’est ranger, classer c’est classer et trier c’est trier, ou alors on m’aurait menti durant mes lointaines années de math ?

Donc, pour ranger ses disques, rien de mieux qu’un meuble aussi adapté que possible, et le livre décline quelques exemples pertinents, dont la célèbre série de « cubes » d’un fabricant suédois bien connu pour ranger des LP –une chouette série de colonnes à étagères reprend grosso modo le même principe pour les CD-. Rien de mieux, non plus, qu’un alignement vertical plutôt qu’un empilement horizontal, cela paraît même assez évident. Personnellement, je laisse un petit espace vide toutes les deux ou trois étagères pour ranger de nouvelles acquisitions et une étagère vide toutes les deux colonnes en cas de réarrangement, et je case les gros coffrets où je peux.
Rien de mieux, non plus, qu’une base de données, si c’est possible, pour essayer de recenser sa collection –je vous le dis : c’est long, fastidieux, et cela nécessite un travail de réflexion préalable pour créer des champs de saisie pertinents-.

Surgit ensuite le problème du classement, et c’est ici que les choses se compliquent ! Les auteurs passent en revue différentes collections plus ou moins importantes, de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers d’albums : face à cette quantité, il semble en effet qu’un classement s’impose et les diverses solutions sont passées en revue, dont une rigolote –je crois que l’auteur qui l’a adoptée l’a ensuite abandonnée– : classer les disques par label, ce qui impliquerait, par exemple, que les albums des Rolling Stones seraient éparpillés en au moins trois lots : période Decca, période Rolling Stones Records -et ce deuxième lot serait lui-même sous-divisé selon les contrats signés par la firme avec différents distributeurs : EMI, Virgin, Sony…-, labels « pirates exotiques »… Simple, non ? Pas forcément pertinent, donc, me semble-t-il, d’autant que ce qui est valable pour les Stones l’est également pour plein d’artistes ayant erré entre plusieurs labels.

En définitive, le classement le plus pertinent reste le classement alphabétique, après un éventuel tri par genre nécessaire dès lors que la discothèque s’élargit. Et, à l’intérieur de chaque genre -musique classique d’un côté, pop-rock-jazz de l’autre-, il apparaît que le classement alphabétique par artiste reste la solution la plus pertinente : c’est en tout cas celle que j’ai adoptée, et qui me permet de retrouver rapidement un album que je recherche.

Eurêka ! On vient de réinventer la roue !

7 réponses sur “De l’art de ranger ses disques ?!”

  1. Parfait, tu m’épargne de faire un compte-rendu du livre ! 😀

    C’est vrai que c’est sympathique à lire, et amusant. Mais au final, chacun sa méthode de rangement.
    Et pour moi, le plus simple :
    ordre alphabétique et genre musical. Avec quelques artistes pouvant être mis en avant avec un petit intercalaire nominatif ! Et pis c’est tout !
    Il y a quand même un léger inconvénient, c’est pour certains artistes de choisir le genre, par exemple, Rory Gallagher Rock ou Blues ?

    Ah ! Et moi, je l’ai classé comment le génial Rory ?

    1. C’est sur que ça complique les choses ! En Jazz, généralement, je vais classer par le premier nom mentionné dans le titre de l’album.

      Exemple : Duke Ellington Meets Coleman Hawkins, classé à Ellington ! Ou Mulligan meets Monk, classé à Mulligan !

      Pour la musique classique, ben pareil !

  2. J’ai très peu d’album de jazz, et, à vrai dire, la question ne s’est pas encore posée.
    Pour ce qui concerne le classique : j’ai deux colonnes réservées aux « anthologies » par interprètes, et ceux-ci sont classés par ordre alphabétique. Pour les récital comportant plusieurs oeuvres de plusieurs musiciens, je classe en fonction de la première oeuvre sur le CD.

  3. La Méthode classement par label est largement utilisée dans certains genres spécifiques ,notament le Reggae et la Soul. Beaucoup de collectionneurs ayant un syndrome de « completisme » sur le label plus que sur les artistes. Il faut tenir en compte que sur ces genres musicaux le travail des producteurs (souvent un ou deux par labels) est souvent consideré comme aussi important que celui des artistes.

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