Je suis confronté depuis ce matin à un petit coffret de 3CD tout récemment enregistré en concert et édité, qui contient une intégrale des symphonies de Mendelssohn absolument formidable ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Pourtant, j’avais un a priori plutôt négatif neutre au départ, tant j’avais été passablement échaudé par la découverte des symphonies de Schumann par le même orchestre, dirigé par le même chef : c’était très convenable, sans être une révélation ! Ici, a contrario, il s’agit d’un petit événement au sein de la discographie assez restreinte, en définitive, de ces oeuvres, qui profitent bellement de ce traitement à la fois léger, clair et d’une remarquable transparence.
Ainsi, au-delà de la pure beauté des lignes ici, les équilibres entre le pupitre de cordes, visiblement allégé et celui des vents est-il très différent de ce que l’on peut entendre avec des orchestres symphoniques plus fournis, et tout chante, danse et virevolte -sans grand souci ‘arrière-plans « métaphysiques », mais c’est tellement bien fait par ailleurs…- dans ces magnifiques réalisations : c’est exactement ce qu’il faut à Mendelssohn. Et, tenez-vous bien : pour la première fois, sa deuxième symphonie est supportable du début à la fin sans lassitude –l’oeuvre s’apparente plus à une longue cantate qu’à une symphonie, et, souvent, elle assoupit l’auditoire…– tant cela est conduit avec allant et conviction ! –cf. un petit extrait très révélateur de l’ensemble à la fin de cette notule-.
Ajoutons à cette réussite artistique une prise de son très fidèle, qui met en valeur les alliances de timbres –j’ai beaucoup apprécié la clarté et la matité des timbales-et respecte l’équilibre de la scène sonore : de quoi en faire, à ce jour, l’un des achats majeurs de cette année !