J’ai été gâté il y a peu, à cause de ça. Du coup, j’ai écouté, ces derniers jours, les compositeurs de la seconde école de Vienne –Schönberg et ses deux fils spirituels, Berg et Webern– et plus particulèrement deux d’entre eux ! Evidemment, on est loin de l’école de Vienne originale –Glück, Haydn, Mozart-.
Schönberg, directement issu du wagnérisme, a, par la suite -au début du 20ème siècle-, ouvert de nouvelles voies –en réaction aux « grosses machines » de Wagner, Richard Strauss ou Mahler– et tracé des routes sinueuses, peu à peu suivi par ses disciples : celles de l’atonalité, du dodécaphonisme et de la musique sérielle. De grands mots pour dire que cela sort un peu des sentiers battus de ses prédécesseurs, mais que ça reste assez facilement audible, même sans trop de culture musicale.
Webern y a rajouté le concept de Klangfarbemelodie –mélodie des timbres et des couleurs– et ses oeuvres, très recherchées malgré les apparences, brèves –de quelques secondes à quelques minutes– et intimistes, sont d’une grande intensité émotionnelle, jouant avec le silence et constituent en quelque sorte des haïkus musicaux. C’est vraiment magnifique !