… également désignée comme « playlist pour fainéants » ! Voilà ce à quoi je m’adonne en ce début de matinée ! Avec un trio d’albums très différents les uns des autres, allant de la pop jazzy et élégante de Steely Dan au Psychobilly des Meteors en passant par le punk –branche irlandaise– de Stiff Little Fingers. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Steely Dan fut un duo à succès, assez peu présent sur scène mais qui enregistra, généralement dans d’excellentes conditions techniques, un rock léché teinté de sonorités jazz. Les deux musiciens, exceptionnellement doués, savaient de surcroît s’entourer des meilleurs requins de studio pour proposer des albums relativement ambitieux et au ton varié, qui évolua de plus en plus vers un jazz-rock mélodieux d’accès facile, évolution dont rend bien compte ce « Best Of ».
Stiff Little Fingers présente beaucoup moins de recherche mélodique mais beaucoup plus d’énergie, et le contraste est évidemment saisissant entre les deux albums. « Hanx ! » est un « Best Of » live retraçant les débuts de leur carrière, qui stoppa net devant leur manque de succès, avant une reformation qui ne s’est pas avérée beaucoup plus fructueuse…
Principales caractéristiques de ce punk-rock très énergique : la belle et bonne section rythmique et l’accent irlandais à couper au couteau du chanteur ! Chouette album à réécouter, je n’y étais pas revenu depuis très très très longtemps ! Et leur reprise du « Johnny Was » de Bob Marley est réellement très bien !
De même, réécouter The Meteors de manière sporadique est toujours une heureuse expérience : un groupe en trio –dans une composition assez instable et très évolutive, seul le chanteur-guitariste constituant une base fixe tout au long de l’existence du groupe– qui, a priori, ne se prend pas au sérieux, sauf pour défendre le Psychobilly dont ils se prétendent les inventeurs et seuls vrais représentants –affirmation qui n’engagent qu’eux…-.
Leur approche via ce copieux « Best of » de 25 titres constitue sans doute la meilleure solution, le genre ne proposant pas d’évolution fulgurante, puisqu’ils y sont toujours restés complètement ancrés, à l’inverse des Cramps, dont ils se rapprochent –mais en moins bien (leur sonorité d’ensemble n’a définitivement pas la même densité) et, surtout, en moins drôle, tout au moins à mes oreilles-.