Etant d’humeur patriotique ce matin –ce qui doit m’arriver à peu près une fois par demi-siècle, en tant que fervent partisan d’une forte décentralisation et d’un fédéralisme européen !-, c’est une playlist très « bleu-blanc-rouge » à laquelle j’ai décidé de m’adonner –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Cela dit, elle contient de la belle et bonne musique, avec notamment une extraordinaire « Symphonie fantastique » de Berlioz –1828-, à la prise de son non moins extraordinaire, mais également une oeuvre plus rare et néanmoins excellente de Charles-Valentin Alkan : la « Grande sonate des quatre âges » –1847-, peu connue malheureusement. Il s’agit-là d’une oeuvre programmatique, dont l’une des particularités est également le ralentissement du tempo tout au long de la partition, laquelle est très difficile pour les pianistes techniquement. Alkan fut le professeur de Bizet, dont la suite orchestrale de « L’Arlésienne », créée en 1872 –l’oeuvre fit un triomphe sous cette forme– comprend notamment la célèbre « Marche des Rois », mais également l’un des premiers solos de saxophone alto de l’histoire de la musique –cf. extrait ci-dessous-.
Les oeuvres de Debussy et Ravel enregistrées sur le dernier album sont mieux connues et datent de l’extrême-fin du 19ème siècle ou du début du 20ème. Cet album connut, à sa sortie, un accueil dithyrambique hors de nos frontières, pour la remarquable mise en valeur des couleurs de l’orchestre.