Avec ce dixième épisode de cette saga, une playlist contrastée, typique des années 80 dans ses affreuses sonorités pour ce qui concerne les deux albums enregistrés en studio, qui, pourtant, à ma grande surprise, rencontrèrent un succès commercial et critique au-delà de ce que j’imaginais à travers le monde –les revues de presse françaises furent plus mitigées, notamment concernant « Dirty Work », paru en 1985-. Désormais, les critiques actuelles ont assez nettement réévalué le contenu de ces deux disques studio. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Il faut dire, néanmoins, que « Dirty Work » souffre, à mon avis, d’une production absolument atroce de la part du producteur-star des 80’s, Steve Lillywhite : batterie surexposée, voix hyper-réverbérée, claviers et synthétiseurs… Il ne manquerait plus qu’une boîte à rythme pour que ce tableau d’horreur soit complet !
A cette époque, les désaccords au sein du groupe sont importants, Charlie Watts est en proie à diverses addictions dont il se débarrassera très vite, Mick Jagger a entamé une carrière solo et Bill Wyman ne vient qu’en de rares visites enregistrer ses parties de basse avant de repartir. Seuls les deux guitaristes sont présents tout au long de l’enregistrement de l’album, qui compte parmi ses invités Jimmy Page ou Tom Waits, et est dédié à la mémoire de Ian « Stu » Stewart, le discret sixième Rolling Stone.
« Steel Wheels », qualifié par certains « d’album du renouveau », est marqué par une cohésion retrouvée au sein du groupe, mais ne s’avère en réalité guère meilleur que son prédécesseur. En revanche, il fut suivi d’une tournée monumentale -Etats-Unis, Europe et Asie-, qui engrangea à l’époque des sommes-records et donna lieu à un album live, « Flasphoint », qui constitue une bonne surprise -c’est le dernier live avec Bill Wyman, qui prit sa retraite du groupe à la fin de cette interminable tournée-, même si on est loin de « Cet Yer Ya Ya’s Out » ou de « Brussels Affair ».