Petite playlist inspirée par un commentaire laissé à l’occasion de la notule précédente : ma discothèque est pleine de versions de la très fameuse « Water Music » de Handel, dont je raffole au grand désespoir de TheCookingCat, qui ne supporte pas ce qu’elle appelle « ta moche musique avec des cors de chasse-à-courre » !
Avec l’illustre « Messiah », il s’agit vraisemblablement de l’oeuvre la plus enregistrée de Georg-Frideric Handel, musicien anglais d’adoption et exact contemporain de Bach. D’aucuns préfèrent le second, j’ai moi-même un petit penchant pour le premier.
Les versions traditionnelles écoutées sont, pour la plupart, enregistrées dans l’arrangement que fit de cette oeuvre le compositeur et chef d’orchestre Hamilton Harty, réalisé au début des années 1930, et qui n’en reprennent que des extraits mis bout à bout sans grande cohérence. Longtemps, les plus chefs d’orchestre n’en jouèrent que cette version, destinés à un orchestre symphonique « moderne ». –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur le premier extrait pour écouter à quoi ce que ça donne-.
Avec l’attrait grandissant, au cours des années 60, pour s’orienter vers un retour à une tradition interprétative dégraissée et plus proche des canons de l’époque de leur création –émergence du courant dit « Des Baroqueux » -, on commença à voir apparaître des versions plus complètes, réorganisées en fonction de la tonalité des différents mouvements de l’oeuvre et jouées à effectifs plus réduits. Il s’agit désormais d’un nouveau standard bien établi depuis les années 70, même si, là encore, on constate une évolution interprétative. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur les extraits pour en juger par vous-même-.
Enfin, j’ai dans ma discothèque, qui compte quelques bizarreries, cette vraie curiosité : l’orchestre philharmonique de Berlin, dont le chef titulaire était alors –nous sommes en 1951– Wilhelm Furtwängler , dirigé ici par le chef allemand Fritz Lehmann, qui se pose ici en visionnaire ! –Cliquer sur l’extrait proposé pour le vérifier : c’est édifiant eu égard à l’orchestre et aux standard de l’époque ! -.
On constate bien, aussi, à travers ce dernier extrait, que le diapason des orchestres symphoniques « traditionnels » est plus élevé que dans les versions HIP communément répandues de nos jours : la double est bouclée avec ma notule précédente !