Playlist entre deux exploits

Tout en m’ébahissant –la langue pendante, forcément, puisque je suis ébahi-devant la dextérité de l’homme et celle, plus grand encore de la machine, pour résoudre la reconstruction des six faces d’un Rubik’s cube, je profite de cette bien aguichante playlist –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-. Les Bruckner sont écrasants, exactement comme j’aime, et d’une plénitude rare ! Les deux autres albums, forcément plus légers, sont des compléments bienvenus…

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En même temps, mes lectures actuelles m’amènent à réfléchir, en vain, à la résolution de la quadrature du cercle à la règle et au compas –cf. barre de menu à droite : le précis de géométrie est très agréable à lire, si si, je vous assure !-.

10 réponses sur “Playlist entre deux exploits”

  1. Bonsoir Diablotin !

    Effectivement, Karajan, dans le genre monumental, c’est vraiment un Bruckner réussi – alors, que, comme tu t’en doutes, ce n’est pas forcément ce que je recherche plus. Phrasés et solos très intégrés dans une masse, une continuité, comme toujours, mais ça fonctionne très bien, avec plus de régularité que l’intégrale de Jochum chez DG (où les sommets surpassent Karajan, mais où il y a aussi des symphonies un peu indolentes).

    Dans le genre tradi, ma référence personnelle serait plutôt Masur, mais il faut dire qu’il y a un côté épure, une sorte de Mozart gras, qui cadre sans doute plus avec mes goûts que les verticalités vertigineuses de Karajan.

    Superbe intégrale en tout cas. J’ai d’ailleurs été surpris, récemment, en me plongeant dans la discographie, de voir que par rapport à l’immensité des versions isolées publiées, il existe assez peu d’intégrales (sans même parler de celles qui contiennent la 0, la 00 et l’ébauche de jeunesse).

  2. Hello David !

    Oui, j’avais lu ailleurs -http://classik.forumactif.com/t7968-anton-bruckner-oeuvres-symphoniques- que tu aimes assez cela… Pour ma part, je préfère cette intégrale aux deux officielles de Jochum, chef que j’apprécie en général beaucoup aussi, mais sa manière brucknerienne, en studio, me semble frappée de quelque tics : tempi très instables, précipitation systématique dans les climax, équilibre des pupitres parfois surprenant –ou effet de prises de son moyennes ?-…, sans même parler des éditions usitées. Quant à Wand – Cologne, j’aime beaucoup malgré l’orchestre pas toujours très beau –et puis ce fut ma première intégrale de ces oeuvres, en 33T, alors, forcément…-.
    Chez Karajan, les trois dernières sont de vraies réussites, de même que la cinquième. Je préfère, cependant, sa quatrième chez EMI. Mais c’est encore en live qu’il est préférable –8ème de 1988 et 9ème de 1975, les deux avec l’OP Vienne-. Néanmoins, c’est en effet ce côté véritablement écrasant que j’aime chez lui –Intro de la neuvième, par exemple, complètement inégalé dans cette perspective– et les cuivres de Berlin sont d’une puissance phénoménale : je pense que le célèbre legato du chef, appliqué avec justesse dans le traitement des cuivres, fonctionne à merveille ici.
    On trouve la 0• chez Barenboim / Chicago, mais pas la 00• en effet. Et je n’ai pas vérifié pour d’autres intégrées, qui ne sont pas si nombreuses en effet !

  3. Tiens j’ai un souvenir qui doit dater des années entre 1982 et 1984 d’un concert à la Halle aux grains de Toulouse, d’une symphonie de Bruckner dirigée par Kurt Masur. Pour être honnête, je ne me souviens plus de laquelle, peut-être la Symphonie N°8, avec l’orchestre du Gewandhaus de Leipzig ! Souvenir d’une impressionnante masse sonore !

    1. 1987 – 7ème symphonie 😉
      in « Res Musica » : Né en Silésie, il y a soixante- quinze ans, Kurt Masur a effectué la majeure partie de sa carrière en ex-RDA, à Dresde, Berlin-Est et Leipzig. Il est resté le directeur musical du Gewandhaus de Leipzig pendant vingt-six ans, entre 1970 et 1996. La Halle aux grains de Toulouse l’a entendu au pupitre de cette formation en 1987: il avait signé une mémorable interprétation de la Septième symphonie d’Anton Bruckner.

      1. Ah ben voilà ! Je pensais que c’était plus tôt ! Mais bon, ça fait quand même quasiment 30 ans ! Mes souvenirs sont un peu émoussés, sauf sur le souvenir émotionnel et la masse sonore !

        Il faudrait que je la réécoute ! J’ai seulement la 4, 8 et 9 en CD et la 9 par Wand en vinyle ! Je rois bien que je vais me faire une cure de Bruckner, tiens, une envie après cet échange. Merci ! 🙂

  4. Wand est excellent dans la 8ème ! Une symphonie de Bruckner, ça se mérite avec patience ;- Tu peux commencer par les 5 dernières minutes de la huitième, ou le premier mouvement de la neuvième… Ou même le premier mouvement de la quatrième, qui est d’accès plus facile. Si ça te convient, tu seras prêt pour le reste, mais je te préviens : il y a de longs tunnels parfois, où le discours évolue lentement.

  5. C’est bien cette version ! Je suis obligé de baisser le volume de l’ampli, tellement c’est puissant ! 😉

    J’ai pas mal écouté Bruckner, quand j’écoutais beaucoup plus de classique, et surtout chez un ami à Toulouse. Un vrai connaisseur, capable de reconnaitre les yeux fermé le chef, l’orchestre et l’année de l’enregistrement de n’importe quelle œuvre (ou presque). jamais pu le prendre en défaut en tout cas ! Il suffisait de choisir parmi ses 4 ou 5000 vinyles… Un fou ! Perdu de vue depuis !

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