Parmi mes compositeurs fétiches, il me semble que c’est Felix Mendelssohn-Bartholdy qui est le mieux servi par les disques récemment parus ; en particulier, les approches « historiquement informées » ont beaucoup apporté à sa cause, en proposant des lectures le plus souvent claires, transparentes et relativement vives, ce qui n’exclut pas totalement une vision parfois romantique.
Il se trouve justement que, selon les avis de ses contemporains, Mendelssohn, qui fut un remarquable chef d’orchestre, fondait lui aussi ses lectures sur l’acuité rythmique, la lisibilité et la vivacité. Ces dernières années, j’ai notamment pu découvrir les très belles versions de Fey / Heidelberg –mon chouchou-, de Heras-Casado / Fribourg ou encore de Manze / Orchestre de la NDR, toutes versions fondées sur ces mêmes préceptes.
Aujourd’hui, donc, à l’écoute, une nouvelle et excellente intégrale des symphonies par un ensemble de l’ex-Allemagne de l’Est, tout-à-fait remarquable –quelle ville française de moins de 200 000 habitants pourrait proposer un orchestre de cette tenue ?-.
Les tempos sont un peu moins vifs que chez Fey ou Heras-Casado, le chef laisse un peu plus respirer les phrases –les mouvements lents sont magnifiques, cf. extrait-, mais les textures sont tout aussi transparentes. C’est, une fois encore, très beau, et il est difficile de ne pas aimer cette musique si bien écrite, si élégante et qui, contrairement à une légende longtemps entretenue, ne manque assurément pas de profondeur !
Oui, Mendelssohn a de la chance !