Vous l’avez peut-être appris hier, l’un des nouveaux prix Nobel de chimie est français, et issu de l’Université de Strasbourg, comme 75% des primés français au 21ème siècle. C’est, dans la période récente, le meilleur résultat pour une université française et il s’agit de la seule, avec les différentes universités de la ville de Paris, qui ait produit au moins 20 prix Nobel depuis la création de celui-ci, mais également une médaille Fields –qui est en quelque sorte un prix Nobel de mathématiques-.
Ce matin, deux reportages radio –sur deux antennes différentes, mais j’avais du temps perdre en voiture…– consacraient donc deux petits sujets aux clés de cette réussite : très convenus par ailleurs.
Pourtant, un petit rappel historique aurait été bienvenu, pour marquer la tradition d’ouverture de l’université, de très longue date, vers l’étranger –actuellement, plus de 20% des étudiants sont étrangers-, gage de sa bonne renommée à l’international : pendant longtemps, elle fut la mieux classée –et la seule parmi les 100 premières mondiales– des universités françaises au classement de Shanghai; mais également sa renommée aux temps presque lointains des humanistes et de la Réforme –l’université de Strasbourg fut, à sa création, protestante : ici, cela a son importance dans le contexte de l’époque-.
Comme j’ai eu la chance de la fréquenter –cliquer sur l’image pour voir en plus grand ce très beau bâtiment où j’ai passé quelques très beaux jours de ma jeunesse-, je peux néanmoins témoigner que le secret de cette réussite est ailleurs, et pas seulement dans le « sérieux alsacien » décrit si joliment dans cette notule très intéressante. Je vous propose de le découvrir –le secret, pas le sérieux, quoi que…– dans cette petite conférence musicale –le son n’est pas terrible au début; les paroles traduites, assez convenablement même si certaines expressions imagées appartiennent en propre à la langue vernaculaire sont disponibles ici-, véritable manuel de voir-vivre appliqué.
Ne cherchez pas plus loin : le secret de la réussite est d’abord et essentiellement là.