Je dépiaute consciencieusement le beau et volumineux coffret dont je vous parlais l’autre jour –j’avais oublié que cela faisait si longtemps…-, en m’attachant aujourd’hui à la découverte de certaines interprétations « historiquement informées » :
• le concerto pour violon, dont je trouve que le mouvement lent gagne beaucoup à être entendu dans cette optique;
• quelques sonates pour piano enregistrées sur un pianoforte –qui sonne plutôt bien, l’instrument pouvant s’avérer ingrat lorsque l’on est habitué à un grand piano de concert-;
• le trio pour piano n°5, communément appelé Trio « Des Esprits »;
• la rarissime sonate pour cor et piano, que je n’avais plus écoutée depuis très longtemps –et sans doute une seule fois-, et que vous pouvez écouter et voir ici;
• et le quatuor à cordes n°9 jouées sur les instruments qui ont servi à le créer.
Ça change forcément des interprétations « traditionnelles », même si j’aime bien ces dernières aussi ! Dans une optique « HIP », la puissance et le souffle du compositeur sont exprimés très différemment : rapports de volumes, de couleurs et de dynamique, acuité rythmique…
On y trouve de très belles choses –et les prises de son s’avèrent généralement très transparentes, forcément, les effectifs étant généralement beaucoup plus réduits pour ce qui touche à la musique symphonique-, une fois l’oreille accoutumée à la chose et quelque peu déshabituée de près de 150 ans de traditions interprétatives.
Je dirais plutôt 150 ans d’adaptations (et de transpositions ?).
Hello,
Pas de transposition stricto sensu, mais une valeur différente de la hauteur d’accord du LA : le diapason a été normalisé en LA=435 assez tardivement au 19ème siècle (1859) puis au LA=440 au milieu du 20ème siècle. Auparavant, la valeur du LA était très variable, et les interprétations HIP retiennent généralement un LA=415.
Une valeur plus élevée du LA conduit à une sonorité plus « brillante » ou « éclatante ».