La playlist de ce jour est consacrée à des albums qui n’avaient pas quitté leurs étagères depuis un certain temps : même si les symphonies de Beethoven font régulièrement partie de mes oeuvres de chevet, je dispose de tant de versions qu’une année ne suffirait sans doute pas à les épuiser en écoutant une symphonie par jour dans l’une ou l’autre version…
Aujourd’hui, c’est donc Bruno Walter –l’une des légendes de la direction d’orchestre de la première moitié du 20ème siècle– qui est à l’honneur, dans ses enregistrements les plus plus anciens de ces oeuvres.
Bruno Walter réalisa par la suite deux intégrales : l’une à New York, dont est extraite la 7ème symphonie écoutée ce jour, l’autre encore plus tardive avec le Columbia Orchestra, plus connue, qui rencontra un vrai succès lors de sa parution à la toute fin des années 50 et à laquelle je n’ai jamais personnellement accroché, préférant nettement ses enregistrements antérieurs, bien plus vivifiants.
La playlist du jour, donc –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand– :
– avec le philharmonique de Vienne, orchestre que Bruno Walter dirigea fréquemment au milieu des années 30, enregistrant quelques disques de légende pour HMV/EMI :
• Symphonie n°6 « Pastorale », 5 décembre 1936
– avec l’orchestre philharmonique de New York, après l’arrivée de Bruno Walter aux Etats-Unis suite à l’Anschluss –rattachement « forcé » de l’Autriche à l’Allemagne nationale-socialiste, en 1938– :
• Symphonie n°3 « Eroica », 12 janvier 1941
• Symphony n°5, 15 décembre 1941
• Symphonie n°7, 12 mars 1951
Il y a des œuvres de Beethoven, comme le Boléro de Ravel ou les quatre saisons de Vivaldi, qui sont depuis longtemps comme des « scies », et qu ‘il faudrait donc interdire d’écouter et d’interpréter pendant 10 ans afin de se nettoyer les oreilles (oui je suis extrémiste, même si je plaisante).
De plus, ceci laisserait de la place pour les nombreuses autres œuvres qui sont malheureusement méconnues. (Finalement, mon idée n’est pas si mauvaise !)
Interdire, interdire, toujours interdire… C’est bien un truc français, ça !
Dans un marché de niche déjà très réduit, tu ne peux pas créer des niches supplémentaires sans risquer la noyade financière. De même, si tu ne proposes que des choses rares et très peu connues en concert, le public ne vient pas. C’est cruel mais c’est ainsi…
Tu peux tout simplement, si tu le souhaites, t’orienter vers des labels un peu plus confidentiels que les majors (par exemple CPO, BNL…) qui ne proposent quasiment que des répertoires rares et plein de choses peu connues, même de mélomanes aguerris. Comme ils sont archi-subventionnés, ils se moquent pas mal de ne vendre que 5 ou 6 exemplaires d’un disque -les 50 autres sont envoyés aux revues spécialisées pour être critiqués…-.