La playlist du jour, assez courte, est consacrée à un coffret que j’avais acheté il y a quelques temps déjà sur la boutique en ligne italienne, où il était encore accessible à prix réduit –ce n’est plus le cas désormais : en France ou ailleurs en Europe : il est nettement plus cher (quasiment le double), en ces temps d’inflation galopante-. Bien que présent sur mes étagères depuis deux ans, je ne l’ai pas encore totalement apprivoisé, et l’occasion était donc belle de le côtoyer d’un peu plus près. –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Consacré « star de la baguette » très tôt dans sa carrière, il connut une ascension fulgurante, doublée, dès la fin des années 60, d’un manque de reconnaissance assez fermement établi en France, pour des raisons qui me semblent dépasser l’entendement. Sa carrière discographique est très importante : le coffret du jour propose les premiers enregistrements parus chez Deutsche Grammophon, mais il enregistra l’essentiel de sa discographie chez CBS-Sony, avec quelques entorses chez HMV-EMI ou Decca –une très belle intégrale des symphonies de Sibelius avec Vienne pour cette dernière firme-.
• Le premier disque écouté comporte des pièces plutôt virtuoses et sonores, pas inoubliables mais pas désagréables non plus et qui conviennent très bien à ce remarquable technicien de la baguette, à la battue très claire et immédiatement lisible, qu’était le chef américain –une violoniste de l’orchestre de Paris m’a affirmé il y a plusieurs années que la mémoire prodigieuse et l’infaillibilité technique de Lorin Maazel constituait de très loin son meilleur souvenir de musicienne d’orchestre-.
• Comme je suis généralement assez hermétique aux symphonies de Brahms, je ne porterai pas de jugement sur cette troisième symphonie : son écoute m’a suffisamment contenté pour que je ne passe pas rapidement à autre chose, sans laisser de souvenir particulièrement marquant non plus !
• La « Symphonie Inachevée » de Schubert fut la première oeuvre que Maazel donna en concert, à l’âge de huit ans ! Elle est reprise sur le troisième disque, accompagnée de la quatrième « Symphonie Tragique ». Le coffret comporte par ailleurs une quasi-intégrale des symphonies du compositeur, à une époque où, hors la 8 et dans une moindre mesure la 9, elles étaient encore très peu enregistrées. A part l’Inachevée, les symphonies de Schubert me sont à peu près aussi étrangères que celles de Brahms –et cette « Tragique » est presqu’assommante par moment, avec son finale qui semble interminable, cf. extrait ci-dessous-… Pour autant, je compte bien arriver à la fin du disque !