J’ai entamé cette playlist hier matin, en tombant du lit très tôt –juste avant 5 heures…– pour l’achever ce matin, très tôt aussi, étant rentré bien trop tard hier soir pour y consacrer un brin d’oreille !
Il ne s’agit pas, comme vous pouvez le constater, de la Tétralogie wagnérienne, mais de celle, bien plus courte, des Bluesbreakers de John Mayall conçue entre 1966 et 1968 ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
Quatre configurations variées autour du « vieux » mentor, qui voient passer quelques-uns des meilleurs musiciens anglais du blues de cette époque : trois guitaristes d’exception –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, d’abord, avec Eric Clapton (1), puis Peter Green (2) et, enfin, Mick Taylor (3 et 4); John McVie à la basse; Hughie Flint, Colin Allen, Jeff Hartley et Ainsley Dunbar à la batterie; et, sporadiquement, une section d’excellents cuivres.
Le premier album, avec Eric Clapton, est sans doute le plus connu et contribua à forger la légende du guitariste –c’est son meilleur album, il ne jouera plus jamais aussi bien, dans ce répertoire, par la suite. Et, comme de plus, pour quasiment cette unique occasion, il joue sur Gibson Les Paul, il trouve un son vraiment idiomatique : auparavant, il jouait sur Fender Telecaster au sein des Yardbirds; dans Cream, il jouera essentiellement sur Gibson SG puis, plus tard, passera sur Fender Stratocaster-. Mais celui qui marcha le plus fort en terme de vente et dans les « charts » de son époque, c’est le dernier, « Bare Wires », paru en 1968. C’est, pourtant, le moins directement accessible peut-être, presque plus proche du jazz que du blues par moment.
Les quatre albums forment, quoi qu’il en soit, un ensemble remarquablement cohérent et ont tous été réédités, avec parfois de très nombreux et intéressants « bonus » dans d’excellentes conditions techniques –même si la stéréo schématique, sur les trois premiers albums, produit parfois de curieux résultats-.
En guise de devinette, je vous invite à essayer d’attribuer un guitariste à chacun de morceaux suivants… Quatre morceaux, trois guitaristes, et l’on se rend compte, pourtant, d’une unicité de style assez étonnante ! A vous d’écouter et de jouer !
Facile ! On ne peut que reconnaître successivement Alexande Lagoya, Paco de Lucia, Thurston Moore ! Et tout ça en n’écoutant que le temps (bref) de confirmer que le « british blues » m’ennuie lourdement.
Question d’oreille : je donnerai sans regret « Friday night in San Francisco » et tous les disques de Sonic Youth contre n’importe lequel de ces albums 😉 !
Il m’est déjà arrivé de me mettre à écouter des musiciens qui ne m’attiraient pas, alors un jour pourquoi pas… Ceci dit je ne m’imagine pas du tout me mettre à Clapton. d:-)
Clapton en soi n’est pas très intéressant, je te le concède volontiers. Mais avec John Mayall, Cream ou Derek and the Dominos, c’est plutôt très attirant… Tout cela nous ramène quand même 45 ans en arrière…
La suite est moins glorieuse –pas très enthousiasmante à mes oreilles-, même s’il a connu un regain de popularité vers la fin des années 80 –pas trop justifié à mon avis, mais ce n’est que mon avis…-.