En ce frisquet début de matinée, une petite playlist gorgée de soleil vient réchauffer la maison, avec des enregistrements relativement anciens consacrés à Felix Mendelssohn-Bartholdy. Ils datent tous, en effet, d’avant l’apparition du « HIP revival » mais n’en sont pas moins tout-à-fait excellents ! Comme je continue à faire le tour de ma discothèque, ils sont tous extraits de coffrets plus ou moins volumineux et bénéficient tous de conditions techniques remises au goût du jour : les transferts remastérisés sont tous excellents ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.
J’ai donc commencé par la troisième symphonie « Ecossaise », dont je vous ai déjà parlé assez longuement par ailleurs, dans la version de William Steinberg –1952-. Chef inscrit dans le courant « objectif » en vigueur aux Etats-Unis à l’époque, il propose une vision déjà assez proche de certaines versions actuelles : rapidité et fluidité, équilibre des pupitres, en particulier dans le premier mouvement, quasi-idéal à mes oreilles !
« Le songe d’une nuit d’été » proposé par Klemperer est beaucoup plus marmoréen ! La lecture très verticale du vieux colosse –le chef mesurait presque 2 mètres et sa silhouette était assez massive-, enregistrée en 1960, apporte beaucoup de sérieux à une oeuvre qui n’en demande sans doute pas tant, mais bénéficie par ailleurs de très bons chanteurs et reste tout-à-fait belle et intéressante.
La quatrième symphonie « Italienne » enregistrée en 1971 par Karajan et sa philharmonie de Berlin joue à jeu le fond de la grande symphonie romantique et constitue une belle réussite dans cette perspective. L’intégrale des symphonies de Mendelssohn par le chef autrichien fut unanimement saluée par la critique anglo-saxonne et allemande lors de sa sortie, et reste assez largement appréciée dans ces pays, alors qu’en France, les critiques musicaux ont souvent été plus partagés à son égard…
Enfin, le concerto pour violon par Campoli –accompagné en 1949 par Edouard Van Beinum, chef hollandais qui enregistra énormément pour Decca dans les années 40 et 50 mais qui est un peu oublié de nos jours– est splendide, grâce à la sonorité irradiante du violoniste.
Belle entame musicale avant de me poser devant les fourneaux !