Playlist « Eroica » historiques

Etant d’humeur héroïque et aventureuse ce matin, j’ai bâti une playlist consacrée à quelques versions hisoriques de la troisième symphonie « Eroica » de Beethoven –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand, et sur ce lien pour écouter la plus ancienne des versions retenue-.

Intitulée « Eroica – Pour célébrer la mémoire d’un grand homme » après que Beethoven, dans un geste rageur, avait rayé la dédicace initiale « Grande symphonie – Bonaparte », qui venait de se faire sacrer empereur, la troisième symphonie resta toujours celle que le compositeur lui-même préférait à toutes les autres qu’il composa et, sans doute, celle qui révolutionna le plus profondément ce genre. De très bons articles y sont consacrés, ici ou texte assez long et dense-.


Dans l’ordre, donc, et en prémices, à titre documentaire, à la découverte de versions encore plus anciennes, j’ai écouté ce matin :
Toscanini, NBC Orchestre, 1939 : à mon avis la meilleure version du chef, moins dogmatique que celle qu’il enregistra en 1953. Etonnamment, la manière de Toscanini le rapproche parfois curieusement des versions HIP à venir près de 50 ans plus tard ! Une version visionnaire, donc, sous certains aspects !
Furtwängler, Vienne, 1944 : je me rappelle avoir lu une critique dans un guide discographique des années 80, qualifiant cette version de « plus grande version de tous les temps de la plus grande symphonie de tous les temps ». Rien que ça ! Plus tard, dans les musicographes anglo-saxons taxeront les enregistrements beethovéniens du chef de « vision pesante d’homme fatigué et malade »… Assurément, une vision très personnelle, marquée par son époque.
• Karajan, Staatskappelle Berlin, 1944 : le premier enregistrement du chef, alors tombé en disgrâce après sa période « Wunder Karajan », et qui en réalisa quatre autres officiellement. Version remarquablement enregistrée eu égard à la date, très « Kappelmeister », avec de très beaux équilibres entre les pupitres. Plus lente que les versions à venir, mais sensiblement plus rapide que de nombreuses versions enregistrées à la même époque.
Kleiber, Amsterdam, 1950 : excellente version, tempos vifs et très bel orchestre. Très chaleureusement recommandé comme « version de référence » avec la version Karajan-Philharmonie-EMI par de nombreux critiques contemporains. Les prises de son Decca de l’époque ne sont pas encore tout-à-fait ce qu’elles seront plus tard…

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