Une voie s’est éteinte !

J’aurais également pu appeler cette notule « Le retour de Murphy », puisque ce matin, à l’allumage, le préamplificateur du salon a connu une défaillance sévère… Du coup, pas d’écoute de CD possible, ou alors, il faut passer par le biais du Mac dans le bureau, connecté à une borne Airport Express qui permet de contrôler le volume de l’amplificateur, ce qui n’est pas aussi pratique !

qedpanne

Visite chez le réparateur de rigueur –si possible dès demain, mais rien n’est moins sûr…-, en espérant qu’il puisse le sauver ! Comme rien n’a brûlé, que les fusibles sont intacts et qu’il s’allume, je soupçonne un vieux condensateur qui aura séché ou une soudure défaillante d’en être la cause… Du 30 ans d’âge, certes, et qui a beaucoup fonctionné, mais j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux !

Blog en habits de Noël

beaujno2016Jeudi, tragique erreur, j’avais raté le Beaujolais nouveau, aimable piquette dont la presse, pour une fois occupée par d’autres sujets d’actualité, a dû oublier de parler –ou alors, cela m’a complètement échappé !-.
Hier soir, j’en ai quand même acheté une bouteille, qui sent la banane, les fruits rouges et le bon bois de tonneau, tout cela à la fois 😀 !

Il n’était donc pas question, en plus, de rater la période de Noël qui va officiellement s’ouvrir d’ici peu de temps… Ici, le Marché de Noël –qui reste selon l’appréciation démocratique, le plus beau d’Europe, et, selon l’appréciation subjective locale, le plus beau du monde-, ouvrira ses portes dès vendredi, avec inauguration officielle du Père Noël maire de Strasbourg.

Pour un petit moment, le blog sera donc paré des attraits festifs propres à ces fêtes de fin d’année, qui vont arriver bien vite ! Evidemment, point de crèche ici, qui pourrait heurter la sensibilité des lecteurs les plus laïcs  :mrgreen: ! En corollaire, il est temps que je pense à m’occuper des traditionnelles « Surprises de l’Avent » : cela devrait débuter, si mon compte est bon, le week-end prochain !

Playlist strong addicts !

Une playlist variée et néanmoins thématique pour accompagner cette grise matinée : de l’effet des addictions diverses sur la production musicale de quelques artistes ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-.

playlist19112016

Les plus anciens lecteurs de ce blog connaissent déjà mon affection pour Johnny Thunders, qui s’est patiemment livré à une entreprise d’autodestruction à grands renforts d’héroïne. Evidemment, cette consommation immodérée a gravement nuit à ses talents au fur et à mesure que le temps passait, et, des débuts prometteurs de « So Alone » à tout ce qui suivit, les témoignages de cette lente descente ne manquent pas. L’album de ce jour est une compilation de trois concerts -dont un acoustique-, plutôt bien réalisée, qui l’inscrit plutôt vers les sommets d’une discographie à la fois complexe et décevante.

Le live de Led Zeppelin est peut-être le meilleur du groupe -aux addictions poudreuses et éthyliques prononcées-, mais s’avère, lui aussi, d’une écoute parfois un peu pénible : groupe de scène au talent incontestable, Led Zeppelin improvisait beaucoup sur scène, et ce qui prenait sans doute tout son sens dans le cadre d’un événement vivant perd beaucoup d’intérêt dans le cadre d’une écoute au disque. Et une version de « Whole Lotta Love », chanson d’une belle urgence s’il en est,  diluée sur près de 25 minutes, c’est franchement assez insupportable –sans même parler de la batterie pachydermique de John Bonham, qui tient difficilement dans un salon…-.

lux_ivy_crampsSerge Gainsbourg racontait à l’époque de la sortie de « Love on the beat » qu’il «s’était mis a wagon » le temps de l’enregistrement du disque, à savoir qu’il avait arrêté de boire –ce qu’il fit semble-t’il effectivement pendant les 8 jours qui précédèrent la séance de prise de photos pour la pochette de l’album. En revanche, il était trop accro aux Gitanes pour les laissé de côté…-. Pour le reste, on est face à du pur Gainsbarre, accompagné par de redoutables session men des meilleurs studios new-yorkais, en rupture avec les fulgurances reggae ou afro-antillaises, mais aussi des orchestrations et arrangements plus complexes, des années antérieures.

Finalement, l’addiction aux petits films d’horreur de série Z de Lux Interior et Poison ivy, les seuls deux membres réguliers des Cramps, a produit l’album le plus drôle et original de cette playlist –cliquer sur l’extrait ci-dessous et faites semblant d’avoir peur : ils auraient aimé ça !-.

Playlist de l’aube au petit matin

Comme je suis tombé du lit à une heure indécente alors que le petit jour ne pointait même pas encore –et pourtant, ici, à l’est de l’hexagone, le soleil se lève tôt…-, c’est une playlist toute en douceur et en sourdine qui accompagne depuis plusieurs heures ce début de ce qui s’annonce comme une très longue journée ! –Cliquer sur l’image pour la voir en plus grand et sur l’extrait pour en profiter un peu, vous aussi-.

playlist17112016

Arrivé au travail, ma première occupation de la matinée sera de compléter le récépissé de retard remis hier par la SNCF : le train est arrivé 1h10 après l’horaire initialement prévu… Du coup, j’ai dû sacrifier mon déjeuner… Mais on devrait me rembourser une partie du prix du billet en échange de ce retard…  A voir !

Transition parisienne

educaticeAprès une journée passée au Conseil de l’Europe, je m’en vais pour une journée vers le temple du numérique… Manifestation annulée l’an dernier, pour les raisons que vous connaissez, forcément.

On y voit des choses parfois intéressantes, même si les évolutions en la matière sont désormais moins prononcées qu’il y a quelques années, où, chaque année, les avancées constatées étaient notoires !

Grâce à l’achèvement de la ligne TGV, chaque voyage durera désormais moins de deux heures, et ça, c’est un vrai un vrai progrès : il fut un temps au début du 21ème siècle où, travaillant à Paris, le voyage durait 4h50, et je passais donc chaque semaine une dizaine d’heures dans le train… O tempora, o mores 🙂 !

Education européenne

Evidemment, à la lecture du titre de cette notule, vous seriez en droit de vous attendre à un compte-rendu de la lecture de ce beau livre de Romain Gary, mais, en fait, pas du tout !

Aujourd’hui, chouette réunion de travail –si si, ça arrive !!!-au Conseil de l’Europe –cliquer sur les images pour les voir en plus grand-, qui, rappelons-le, n’a rien à voir avec le Parlement de l’Union européenne, même si les sièges des deux institutions se trouvent à Strasbourg.

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Son objet premier est de faire respecter la Convention européenne des droits de l’homme, et il travaille en étroite relation avec la Cour européenne des droits de l’homme –celle qui réprimande ponctuellement la France, mais également d’autres pays, pour non-respect de ladite convention, ou d’autres qui ont été signées mais sont mal appliquées-, et qu’il convient de ne pas confondre avec la Cour de justice de l’Union européenne, qui, elle, dépend du parlement de l’Union Européenne ! Vous suivez toujours ???

conseurope2Après une rapide visite guidée et avant un excellent déjeuner, j’ai pu profiter d’une très bonne qualité d’accueil et de locaux remarquablement équipés et confortables, pour assister, notamment, à une très intéressante conférence sur « l’évaluation des compétences pour une culture de la démocratie : vivre ensemble sur un pied d’égalité dans des sociétés démocratiques et culturellement diverses ». Un petit document de synthèse intéressant et vite lu est disponible en ligne.

On en retiendra notamment, pour nous autres français, que la notion de « laïcité » n’est pas retenue comme valeur fondamentale par le Conseil de l’Europe, qui préfère privilégier le dialogue interculturel et le respect de la liberté de conscience. J’ai pu échanger un peu longuement avec un intervenant anglais, qui expliquait en particulier que les autres pays avaient bien du mal à comprendre ce concept et les divers interprétations qu’il peut engendrer, et que, ailleurs, le mot n’existe même pas dans la majorité des langues européennes…

Voyage en noir et blanc à travers la Finlande

sibeliusnb_ppiedJ’entame cette semaine un long périple en noir et blanc à travers la Finlande : je découvre la grande majorité des oeuvres pour piano de Jean Sibeliusje n’en connaissais qu’une petite partie– !

Les plus anciens lecteurs de ce blog savent qu’il s’agit de l’un de mes compositeurs de prédilection, essentiellement connu pour ses symphonies telluriques et son magnifique concerto pour violon, un peu moins pour la majorité de ses poèmes symphoniques ou sa musique de scène, et quasiment laissé pour compte pour ce qui concerne tout le reste de sa production : musique de chambre, musique vocale et, donc, musique pour piano qui m’intéresse ici.
J’ai eu la chance de trouver ces deux petits coffrets dans un bac à solde en Allemagne : en France, ils restent chers et sont difficiles à trouver en magasin. Ils font partie d’une entreprise éditoriale très ambitieuse.

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L’ensemble de la musique pour piano de Sibelius tient donc sur 10 CD très bien remplis –ah oui quand même !-, et, dans la présente édition, l’exhaustivité est de rigueur : le moindre fragment de thème a été enregistré dans le cadre de cette intégrale copieuse. Ainsi, le premier CD –77 plages !!!– est de peu d’intérêt, puisqu’il faudra se contenter généralement de morceaux de thèmes ou d’ébauches d’idées d’une dizaine de secondes, notés ici ou là à titre mémoriel, mais aussi de pièces d’étude pas forcément très intéressantes. Mais la démarche de présenter tout le corpus pianistique de manière strictement chronologique permet cependant de suivre l’évolution du compositeur, passant de l’aimable producteur de musique de salon, inspiré par Schubert, Brahms et Tchaikovsky avec une pincée de Grieg pour le caractère nordique, au grand compositeur en quête de nouvelles recherches harmoniques –les dernières oeuvres, aux circonvolutions harmoniques étranges et belles, peuvent donner une idée de ce qu’aurait pu être sa huitième symphonie-, sur un instrument qui n’était pas son préféré -Sibelius était d’abord et avant tout violoniste-.

fgrasbeckJe l’ai dépiauté très rapidement, sans m’attarder à ce stade. Les dernières oeuvres semblent, à mes oreilles, nettement plus attirantes et bien plus développées : transcriptions de quelques-unes de ses oeuvres pour orchestre, une sorte de traduction en noir et blanc de ses poèmes symphoniques si colorés; pages inspirées du répertoire folklorique; pièces de genre de plus grande ampleur –sans jamais atteindre à une durée très longue cependant-… Quant au pianiste Folke Gräsbeck, il est lui des coordonateurs de cette édition intégrale et réputé pour sa parfaite connaissance de l’oeuvre de Sibelius –il a par ailleurs eu le privilège d’enregistrer un album consacré à Sibelius et enregistré sur le piano et dans la maison du compositeur à Ainola– : je ne devrais pas être déçu, et, quoi qu’il en soit, les points de comparaison sont inexistants, ou excessivement rares et pas toujours facilement accessibles !

Bref, c’est toujours très agréable à écouter et rarement génial, mais l’inspiration mélodique et harmonique du compositeur semble infinie. Deux jolis coffrets à déguster patiemment, avec de nombreuses surprises en perspective ! Et un joli extrait pour que vous puissiez en profiter !

Easy playlist pour le repos des oreilles

La météo est d’un « magnifique » gris uniforme, aujourd’hui, et, après le long périple wagnérien entamé le week-end dernier, mes oreilles ont besoin de choses simples et d’autant plus accessibles que je vais passer une partie de la matinée en cuisine : jambon en croûte, sauce aux échalotes, poêlée de champignons : que du bonheur !

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La plalylist de ce jour est donc largement consonnante mais avenante –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, composée de quatre albums qui marquèrent chacun leur temps avant d’entrer dans la courte histoire de la musique pop-rock.

Pour le reste de la semaine, j’envisage un nouveau voyage attrayant, mais ça, c’est une autre histoire !

Devinettes en rade !

DiablotinQuizA ce jour, deux devinettes restent en rade sur le blog…

La première a commencé à trouver un début de solution, mais n’est pas totalement éludée. Sa résolution me semble assez aisée désormais et permettra au vainqueur de gagner une jolie récompense.

La seconde a peut-être échappé à la sagacité des lecteurs, puisqu’elle apparaît dans le corps de cette notule sans être clairement identifiée. Il me semble qu’elle est encore plus facile que la précédente mais donnera néanmoins lieu à une autre jolie récompense également !

Playlist « Un week-end avec Richard », suite et fin

Je poursuis donc sur la lancée annoncée ici l’écoute intégrale de « L’anneau du Nibelungen » entamée le week-end dernier, et qu’il est prévu d’achever ce week-end, soit, quasiment, dans les mêmes conditions que si j’allais écouter/voir l’oeuvre à Bayreuth, où l’on dispose d’une petite semaine pour ce faire : les trois premiers opéras sont généralement présentés sur trois soirées consécutives, mais un petit délai avant le quatrième est prévu, pour permettre aux chanteurs de se reposer un peu –les rôles principaux sont écrasants pour eux-.

wk_knapp58« L’or du Rhin » dans la version que je vous présentais samedi, fut suivi, dimanche, de « La Walkyrie », dans une version enregistrée cinq ans plus tard et présentant à peu près les mêmes chanteurs –cliquer sur l’image pour la voir en plus grand-, mais avec un autre chef, et dans une toute autre disposition d’esprit, à la fois tellurique et sombre.
L’intérêt principal de l’entreprise est de marquer une très nette évolution de Wotan, qui, de jeune dieu arrogant, devient dans « La Walkyrie », et encore plus dans la version écoutée, un dieu écrasé par son propre destin, et qui sent que tout lui échappe. Belle chronique d’une déchéance annoncée, donc…

Aujourd’hui sera donc consacré à « Siegfried », dans une version qui n’a pas bonne presse à mes oreilles –cliquer sur l’image de droite pour la voir en plus grand-, mais qui mérite cependant une réécoute sérieuse…
sgf_levineEn effet, il s’agit-là d’une version de studio, très bien dirigée, très convenablement chantée, bénéficiant d’une belle prise de son, mais dont l’atonie générale m’a toujours laissé de marbre à ce jour : je n’y ai guère perçu l’intensité de la trame dramatique et la narration semble  légendaire semble totalement absente.
Etonnamment, de nombreux mélomanes qui ont un rapport à Wagner ayant débuté par des versions plutôt récentes –à savoir : qui s’intéressent peu aux bandes issues du Neues Bayreuth, voire ne les apprécient guère– en ont une opinion très favorable que j’ai personnellement bien du mal à appréhender. Peut-être serai-je séduit cette fois-ci ?

varnay_brunnhildeEt demain, en guise de conclusion, ce voyage musical s’achèvera fort logiquement par le « Crépuscule des dieux ».
Avec un retour aux sources, puisque je reviendrai vers la version de Clemens Krauss, ne serait-ce que pour profiter de la fin de l’opéra, cataclysmique –cliquer sur l’extrait sonore pour découvrir le monde des dieux qui s’écroule et laisse sa place au monde des hommes, dans cette très ancienne version de 1936, pleine d’urgence-, en compagnie d’une encore jeune Astrid Varnay, qui aura marqué le rôle de Brünnhilde comme aucune autre cantatrice dans les années 50, sur toutes les grandes scènes lyriques. La boucle sera alors bouclée…

Pour les novices désireux de découvrir ce très long cycle, je vous recommanderais, désormais, une approche par le biais du DVD ou du Blu-ray : cette vidéo en ligne, sous-titrée en français, me semble proposer l’approche la plus attractive : c’est bien chanté, très bien mis en scène –belle direction d’acteur– et bien dirigé. A partir de 30:58, dans ce qui constitue pour moi l’un des plus beaux passages du cycle, Wotan résume l’intégralité de l’action qui a précédé, ce qui pourra vous aider à vous y retrouver ! D’autres belles versions existent, mais avec des mises en scène moins lisibles pour quelqu’un qui souhaiterait aborder l’oeuvre une première fois.